Renaissance d'une vie

Chapitre 2

Chapitre 2

Les jours qui suivirent furent éprouvant. Déjà car tout le monde chuchotaient derrière mon dos. Ensuite à cause des séances de rééducations encore quotidienne qui était épuisante. André me conduisait partout lorsque je devais aller en rééducation ou bien au médecin ou au psychologue.

D'ailleurs j'avais vaguement entendu Henry et Amanda parler de cette dernière. D'après eux c'était une très mauvaise idée de me laisser voir un psychologue. Mais comme le médecin effectuait aussi un suivit de son côté pour que j'aille bien aux séances, c'était impossible d'y échapper. Personnellement, j'avoue que je n'aurai pas été contre car je ne voyais pas l'intérêt d'aller voir une Psy deux fois par semaines quand on avait aucun souvenir qui refaisait surface.

Henry m'avait dit qu'il m'informerait de certaine chose, mais j'attendais toujours qu'il se décide. J'avais surtout l'impression qu'il m'avait dit cela pour que je me tienne calme.

Hormis cela, j'étais généralement seul au manoir. La seule que je voyais fréquemment était Sally qui venait souvent voir si je n'avais besoin de rien ou si je voulais une tasse de thé.

Pour passer le temps, je feuilletais les différents livres du grand bureau. J'en ai même trouvé certain qui semblait être des journaux de personnes vivant un siècle ou deux en arrière. C'était plutôt intéressant. Et je devais bien admettre que ça éveillait en moi un sentiment de nostalgie.

Les seules choses que j'ai réussi à savoir depuis que je suis ici, c'est que la grande blonde du nom de Fleur fait des études pour devenir professeur des écoles. Que sa sœur est infirmière et est fiancée à un professeur de l'école où elle exerce.

Morgan quant à lui est un jeune homme très vivant qui aime parler de tous et n'importe quoi. Surtout de son petit ami. J'ai d'ailleurs été assez étonné qu'il n'ait aucune gêne à me parler de ce genre de chose. Je supposais donc qu'auparavant je devais surement être au courant du type de relation qu'il entretenait.

Malheureusement, à chaque fois que je voulais poser une question, ils se fermaient tous ou changeaient de sujet. Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien cacher de si important pour ne pas me répondre ?

Henry était très surprotecteur. Il refusait que je sorte sans être accompagner de deux personnes au minimum. Ça en devenait étouffant. Je ne pouvais rien faire sans le consulter avant. J'avais presque envie de lui demander s'il fallait que je demande la permission pour aller au toilette, mais je m'étais abstenu pour le moment.

Et sérieusement, comment voulez-vous que je me souvienne de quoi que ce soit en restant enfermer dans ce manoir trop grand. De plus je n'avais pas accès aux informations, que cela soit la télé, la radio ou encore les journaux.

J'avais de plus en plus l'impression d'être séquestré plutôt que protégé. Pour finir, je me suis discrètement faufilé en dehors de la propriété. Enfin discrètement je n'en sais rien, mais le temps que le gardien ne réagisse j'étais déjà partie et j'avais bien l'intention de ne pas me laisser ramener avant d'avoir appris quelques trucs.

Dans tous les cas, j'avais tout de même de la chance que les journalistes ne soit pas là, sinon cela aurait surement fait un véritable esclandre.

Pour passer autant inaperçu que possible, j'avais enfilé un jean et un sweet-shirt à capuche avec une casquette. Il ne fallait bien sûr pas oublier les lunettes de soleil. Je constatais au passage que les vêtements n'étaient pas tout à fait à ma taille. Ils étaient même légèrement trop petits en taille, car hormis cela, je flottais dedans tellement j'étais gros..

Enfin en même temps, après 8 mois de comas, j'avais dû grandir un peu, je ne devrais donc pas être surpris. Il faudrait que je demande pour aller en acheter d'autre, mais je n'osais pas demander quoi que ce soit. J'avais l'impression que ce serait déplacé.