Twilight Chapitre 2 : Tentation PARODIE (terminée)

Chapitre 1 : toujours humaine

Dans ma course, mon cœur bat comme il n'avait jamais battu de toute ma vie. Tandis que je gambade dans la forêt, en me prenant des branches dans la gueule en passant, il me remonte dans la gorge. Je sens le danger me courir après, la mort d'un être cher me poursuit sans me laisser de répit. Je termine ma course dans la clairière, là où je performe mes meilleures niaiseries avec mon petit ami.

Sous le ciel éclatant et bien trop chaud pour la ville pourrie de Forks, je vois une dame qui me fait face. Vieille et fripée comme un pruneau, je crois d'abord qu'il s'agit de ma mère Renée. Puis après un instant :

- Grand-mère ? je demande en lui faisant signe.

Elle m'imite, sa main volant comme la mienne dans le vent nouveau qui se lève soudainement. J'entends un craquement dans les buissons. Edward y sort, portant la veste la plus efféminée qu'il m'ait été donné de voir. Il la porte bien cependant, mon petit-ami est un vampire et dans cet univers, on sait que les vampires sont des beautés fatales qu'il est impossible de ridiculiser.

- Non Edward elle va te voir ! dis-je précipitamment.

Ignorant sa peau qui miroite comme une boule à facettes, il se dirige vers moi, le sourire aux lèvres sûrement recouvertes de rouge à lèvres. Ma grand-mère sourit, puis avance vers nous. Pas touche momie, il est à moi...

Je suppose que le temps des présentations est venu, avec mon habituelle expression de poisson mort, je me pointe en face de la vieille.

- Grand-mère j'aimerais te présenter...

Mais je ne termine pas ma phrase, ma grand-mère imite chacun de mes gestes, agissant comme si elle avait aussi quelqu'un à ses côtés. Le tournis me prend, son visage m'est familier. Elle me ressemble étrangement, je remarque même ses dents de lapin dans sa bouche continuellement entrouverte. Elle porte la même bague que moi.

- Bon anniversaire Bella, me dit Edward.

Son image ne se reflète pas dans le miroir qui me fait désormais face. Il attrape ma main ridée et y dépose un très léger baiser, comme s'il avait peur de me briser. Je me sens faible, mon amour pour Edward est toujours présent, aussi fort que jamais. Mais lui m'aime-t-il toujours ?

Je me réveille en sursaut, transpirant comme une truie dans mes draps trempés. Je suis vraiment débile, encore plus en rêve. Ma grand-mère a crevé quand j'avais dix-ans ! Je me suis endormie en lisant Roméo et Juliette, le livre reposant toujours à côté de moi. Est-ce une allusion à ma propre histoire ? Chère Stephenie j'espère que non, sinon tu vas trop loin meuf.

Trois coups résonnent sur ma porte. Charlie, mon père, je vis toujours sous son toit.

- Joyeux Anniversaire, chantonne-t-il à moitié gêné.

Je le regarde en souriant. Malgré que sa tête de con me faisait grimacer avant, j'ai appris à le tolérer. Il est toujours agaçant mais d'un côté, il est attachant. Finalement il est bien plus facile à vivre que Renée, même quand il sort les bouteilles.

- Je croyais qu'on avait dit pas de cadeau, dis-je amusée.

- C'est pour ça que je ne les ai pas emballés, alors ça ne compte pas.

Il pose sur mon lit un petit appareil photo, un spray au poivre et un inhalateur.

- Le dernier c'est pour quand tu fais tes crises de tic.

- Tout est super, merci papa.

- Je savais que tu aimerais ! dit-il enjoué.

Il me donne également un paquet emballé, je le regarde avec les sourcils levés.