Chapitre 3 : seule dans la forêt

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Carlisle ne tarde pas à me nettoyer le bras et à recoudre ma plaie, j'évite de le regarder faire. Je me borne à lorgner sur son visage magnifique. Bordel, si je n'étais pas déjà prise...

- Comment faites-vous pour ne pas craquer ? je lui demande avec sérieux.

- Des années et des années de pratique.

Cette scène est tellement barbante que l'auteur de cette parodie ne se souvient même plus de nos répliques et qu'il a la flemme de chercher, trop lol. Je dois admettre que le script ne vole jamais très haut, c'est quand même dingue le succès de mon histoire, il faut dire que les deux mecs sont sexy, ça compense.

Carlisle se borne à dire qu'Edward, croyant comme un sain, se refusait de condamner mon âme pour le plaisir de la sienne, perdue pour toujours. Le soir, mon petit amoureux me ramène à la maison dans un silence pesant, peu de mots ont été échangé durant la route, c'est bien la première fois que l'atmosphère est si étrange. Mon vieux pick up s'arrête dans un bruit explosif de moteur malade. Les secondes deviennent longues.

- Tu ne veux déjà pas me baiser maintenant alors tu le voudras encore moins quand je serai vieille ! je m'écrie soudainement.

Ah ça fait du bien, je l'ai remué toute la journée celle-là. Edward était sorti de la voiture avec sa rapidité surnaturelle, avant même que je ne vois disparaître, il m'ouvre ma portière.

- Bella rassure-moi, est-ce que tu arrives au moins à réaliser ce que j'éprouve pour toi ?

- Je... je crois oui...

- Grâce à Midnight Sun, on apprend à quel point je suis un gros psychopathe, mais ce n'est pas de ma faute ! Je t'aime à la folie bébé, au sens propre du terme !

- C'est toujours mon anniversaire, je sais ce que tu peux m'offrir.

Edward se redresse, piqué à vif.

- Embrasse-moi.

Oh bordel ! Inutile de préciser la gênance de cet instant : Edward, au visage plus constipé que jamais, s'empare de ma nuque et pose ses lèvres sur les miennes. Rapidement ça devient trop insupportable pour lui. Il lâche une plainte rauque tandis que ses lèvres se détachent des miennes. Embrasse-moi merde, y'en a marre.

- Je t'aime, dis-je doucement.

- Je t'aime, répond-t-il.

Eh bien, eh bien, cette partie est loin d'être drôle, vivement le moment où il m'abandonnera comme une merde dans la forêt. D'ailleurs le moment crucial finit par arriver : le lendemain lorsque je rentre chez moi, j'aperçois Edward qui m'attend, immobile comme une statue de glace. Quelle drama queen...

- Salut, dis-je en le regardant, émerveillée comme toujours.

- Viens te promener avec moi, murmure-t-il avec une expression douteuse.

Enfin, je ferme complétement ma bouche, ce qui relève du miracle. Le ton de sa voix n'avait rien d'enjoué mais plutôt empreint d'un mal être surprenant. De manière tout aussi dramatique que dans le numéro un, je le suis au milieu de la forêt dans le silence, allez comprendre...

Edward finit par s'arrêter puis se tourner lentement vers moi. Il ne me regarde pas dans les yeux.

- Il faut qu'on quitte Forks.

Mon premier réflexe est de prendre peur.

- Pourquoi ?

- Carlisle devrait faire quinze ans de plus, pas mal de gens s'interrogent. De plus il en a marre de se faire harceler par toutes les infirmières amoureuses de lui.

Twilight Chapitre 2 : Tentation PARODIE (terminée) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant