JOHNSON - Pour Lui (Tome 3)

Chapitre 39 - Liam

Aucune nouvelle de Mia depuis samedi soir, et je commençais sérieusement à m'inquiéter. Je n'avais pas osé aller la voir, même si j'en mourais d'envie. J'avais vraiment fait le con, encore, et je me demandais si elle allait me le pardonner, cette fois. Depuis que je l'avais rencontré, je pensais m'être calmé, mais j'étais devenu encore pire. Un vrai connard, pas capable de se mettre à la place des autres. Elle avait bien eu raison de me mettre à la porte, même si je ne pensais pas que ça allait se passer de cette façon.

Au début, je ne savais pas si je pouvais lui parler de Tess, mais au moment de le faire, je n'ai pas pu aller jusqu'au bout. Je lui cachais trop de choses et comme disait Josh, il fallait repartir sur de bonnes bases. Comme si ça ne pouvait pas être pire. J'avais vraiment touché le fond, cette fois.

Je sortais de ma chambre, déjà près à aller en cours. Josh devait encore être en train de se préparer alors je frappais à sa porte.

– Ouais, deux secondes.

Il ouvrait la porte et je détaillais son sweat à capuche noir. Je ne l'avais encore jamais vu.

– T'es pressé ou quoi ?

– Pas du tout. Juste, dépêche-toi un peu.

– C'est vraiment à moi que tu dis ça ? C'est toujours toi qui es en retard.

– Pas du tout.

Il passait devant moi et je le suivais dans les escaliers.

– Toujours pas de nouvelles de Mia ?

– Non. Dis-je, déjà agacé.

– Je t'avais prévenu.

– Prévenu de quoi ?

Il haussait les épaules avant d'ouvrir la porte d'entrée. Il faisait froid, mais pas autant que ce week-end. J'espérais que les beaux jours allaient vite arriver.

– Prévenu de quoi, Josh ? Répétais-je.

– Tu as fais le con. Me disait-il en se retournant.

Je soupirais. Il se foutait de moi, cet enfoiré.

– Tu crois que je ne le sais pas.

– Oh, je sais que tu le sais, mais bon, je t'avais prévenu. Avoir une meuf, c'est loin d'être simple. Tu as vraiment fait le con.

Je le frappais doucement sur la tête avant de prendre le volant. Il se mettait à rire et je le fusillais du regard.

– Ça va, si tu veux mon avis, elle va vite te le pardonner. Elle avait juste besoin de digérer, comme toi. Sauf que, elle, elle ne va pas faire n'importe quoi.

– Oh, la ferme.

Je démarrais la voiture, posant mes mains tremblantes sur le volant. J'avais passé mon dimanche à faire du sport et à courir et ça ne m'avait pas calmé. Dès que j'avais l'impression que tout allait mieux dans ma vie, je faisais mon possible pour tout foutre en l'air.

– Je peux te poser une question ?

– Même si je te disais non, tu me la poserais quand même, alors, vas-y.

– Pourquoi tu as couché avec Tess ?

Je soupirais, reculant dans la cour pour faire demi-tour et sortir. Je n'aimais pas parler de ça, je m'en voulais déjà assez.

– Je ne sais pas. J'étais défoncé. Elle m'attendait sur mon lit, elle s'est déshabillée devant moi et elle a commencé à me chauffer.

– Mec, comment t'as pu craquer ? C'est Tess, merde.