QUATRE

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Jaemin eut à peine le temps d'analyser la nouvelle pièce dans laquelle il se trouvait que la porte claqua brutalement derrière lui. D'un bond, il se retourna. Jeno avançait vers lui dans une démarche lente, quasiment sensuelle, alors qu'il ôtait un par un les boutons de sa chemise. Les yeux plantés dans ceux de Jaemin, il semblait le narguer, le provoquer. C'est que le bleuté aurait tant aimé défaire ces boutons lui-même.

Quand Jeno arriva juste devant lui, il empoigna les deux côtés de sa chemise pour l'enlever. Jaemin restait figé. Il regardait les épaules du brun se dévoiler sous ses yeux. Elles étaient larges, quelque peu frêles. Ses clavicules saillantes semblaient l'appeler, il aimerait tellement pouvoir les mordre. La peau de Jeno était si pâle qu'elle devait marquer facilement. Si il lui prenait l'envie de lui faire des suçons, ils seraient bien visibles. Oh oui, il avait soudain envie de marquer son corps de bien des façons. Puis le vêtement tomba au sol sans un bruit pour déranger Jaemin de sa contemplation. Le torse de son vis-à-vis n'était pas musclé, mais son ventre légèrement dessiné. Quelques reliefs naissant, juste de quoi lui donner envie d'y glisser les doigts ou de venir y déposer sa langue pour le lécher.

Dans un élan de bravoure, Jaemin avança une main vers le ventre de Jeno, mais ce dernier l'empêcha de le toucher d'une petite tape dont le bruit résonna dans la chambre.

Qui t'a dit de toucher ? lança-t-il d'un ton autoritaire.

J'ai pas le droit ?

Pas tant que je ne t'y ai pas autorisé.

C'est quel genre de torture ça ? s'amusa Jaemin, les sourcils froncés, un mince sourire aux lèvres.

Un faible ricanement s'échappa d'entre les lèvres de Jeno. Puis il saisit le poignet de Jaemin afin de lui faire poser la main sur son torse. Il frissonna à ce contact, les doigts de son vis-à-vis étaient chauds. Jeno ferma les yeux et guida sa main plus bas, profitant du bien-être que cela lui procurait. Il aimait avoir le contrôle sur la situation, c'était encore plus plaisant. Puis il l'arrêta sur son ventre et lâcha un soupir qu'il agrémenta d'un sourire. Ses paupières se séparèrent lentement ; Jaemin n'avait toujours pas détaché son regard du ventre de Jeno. Il le vit passer sa langue sur sa lèvre inférieure avant de la morde. Jaemin avait envie de lui, la bosse qui s'était formée dans son pantalon ne pouvait que le trahir.

T'as envie de voir plus ? lui demanda Jeno, ce qui l'obligea à relever la tête.

Jaemin entrouvrit la bouche, mais aucun son ne fut capable de sortir. Un rire cristallin provenant de la bouche du brun le fit déglutir. Qu'allait-il faire maintenant ? Jeno semblait être un gars très sûr de lui, qui savait ce qu'il voulait. Il devait être à la hauteur. Jaemin décida intérieurement de se reprendre. Il devait gérer.

Montre moi le reste Jeno.

D'abord, on devrait se mettre à égalité, tu ne crois pas ?

Il libéra la main de Jaemin et lança un regard vers le t-shirt de ce dernier. Sans attendre, le bleuté le passa au-dessus de sa tête pour l'enlever et le faire valser il ne savait où. Les mains de Jeno vinrent aussitôt se poser contre lui. Il les passa sur ses épaules, ses bras, remonta sur son cou qu'il enserra à peine, toucha son torse sans oublier de revenir martyriser ses tétons déjà bien durcis, pour enfin terminer sa course sur son ventre, à la limite de son pantalon.

T'as pas envie d'enlever ce jean ? J'ai l'impression que ça commence à te faire mal.

Jaemin hocha juste la tête et les doigts habiles du brun s'occupèrent de sa ceinture. En deux temps, trois mouvements, son pantalon se retrouva en bas de ses jambes. Il s'en libéra. Le sourire de Jeno s'était agrandi tandis qu'il observait son partenaire. Ses yeux étaient noirs de désir et sa langue ne cessait de passer sur ses lèvres. Lui aussi n'en pouvait plus. Il devait se débarrasser de son jean devenu bien trop oppressant. Il s'y affaira lui-même et attrapa ensuite la main du bleuté pour l'emmener avec lui tout près de son lit. Il le tira vers lui, passa une main dans sa nuque et scella leur bouche dans un baiser des plus érotique. Il n'attendit pas un instant avant de faufiler sa langue sur les lèvres du bleuté pour lui demander l'accès.

master and servant - nominOù les histoires vivent. Découvrez maintenant