Amnésie dorée- Saint Seiya

Un jour comme les autres

Ce matin, il se leva de bonne heure.
Il avait beaucoup de choses à faire, et surtout il était plus dynamique le matin.
Il alla rapidement déjeuner et se préparer, puis passa dans l'arrière boutique.

- Aiolia ! Tu es levé ?

L'interpella une voix.
L'intéressé sursauta, avant de répondre, en arborant un sourire.

- Oui, je suis là !

Le vieil homme alla vers le jeune garçon, avant de lui poser une main sur l'épaule.

- Bonjour, mon garçon. Comment te sens tu aujourd'hui ?
Je suis désolé de devoir encore te demander ça, mais... il n'y a à nouveau plus de tissu. Peux-tu aller en chercher au village ?

L'Aiolia en question acquiesça.

- J'y vais de ce pas !
Je ne serai pas long, grand-père !

Après avoir salué l'ancien, le jeune garçon partit en trotinant sur la route qui le mènerait au village.
Il soupira, pensif.

{Cela fait maintenant bientôt 3 mois que je suis avec le grand-père...
Je lui suis redevable à vie, mais... j'aimerai bien partir un peu à la découverte du monde... et essayer de savoir qui j'étais avant... ce que je faisais...}

Ces pensées occupèrent une bonne partie de son esprit durant le court chemin qui le séparait du village.
Il y arriva bien vite, et s'occupa d'acheter encore 20 nouveaux mètres de tissu rouge brodé.
Pour que le vieux monsieur termine la commande de vêtements qui lui avait été passée, Aiolia devait se dépêcher de lui ramener la précieuse étoffe...

Cependant, celui-ci fut distrait par une jeune femme qu'il n'avait jamais vu au village auparavant.
Une dénommée "Seika".

- Bonjour, mademoiselle !

Lui dit-il en souriant, ce à quoi la jeune fille lui répondit par un sourire timide.

- B... Bonjour...

Voyant cette timidité, Aiolia fut amusé, et décida de faire la conversation...

- ... oh, alors comme ça vous avez un frère ? Passionnant !

- Ou-oui... j'ai une jeune frère nommé Seiya...

Aiolia tiqua sur le nom. Sans savoir pourquoi, il lui semblait familier, bien qu'il ne connaissait personne le possédant.

- ... Oh. Joli prénom. Mais... je ne vous avais jamais vue ici auparavant...

- Ah... Oui... ici, c'est le village où j'ai été recueillie... alors, j'y suis retournée, pour voir si je ne pouvais pas aider la personne qui m'a sauvée...
...
Mais, je ne parle que de moi, et ma vie n'est pas passionnante ! Et vous, que faites vous ici avec ce tissu ? Vous êtes couturier ?

Aiolia tiqua à nouveau. L'histoire de cette jeune fille était étrangement semblable à la sienne.
Mais, voyant que cela la gênait, il décida de ne pas insister sur le sujet.

- euh... non. C'est pour grand-père ! Enfin... pour le vieil homme qui tient la boutique en haut de la colline.

Il sourit, puis soudain, se rendant compte que cela faisait maintenant bientôt plus d'une heure qu'il était parti, là où une demie heure suffisait habituellement pour faire le trajet aller-retour, il quitta précipitamment la jeune fille.

-Ex... excusez moi, mais j'avais oublié que grand-père m'attendait ! Je suis désolé, il faut que je file !

Et, en la saluant, il s'empressa de ramasser le sac contenant le tissu, et partit en courant vers la colline.

La jeune fille sourit, amusée, et partit également de son côté.

Enfin arrivé en haut de la colline, un peu essoufflé, mais ayant étrangement beaucoup d'endurance (chose que lui-même n'expliquait pas), il ouvrit rapidement la porte.

- Grand-père ? C'est moi ! Désolé d'avoir été si long !!

Cependant, aucune réponse ne lui parvint. Trouvant cela étrange, et le silence pesant renforçant ce sentiment, Aiolia déposa silencieusement le paquet à côté de la porte, et s'avença vers l'arrière boutique le plus discrètement possible.
Seulement, lorsqu'il fut arrivé devant le plan de travail du "grand-père", son sang se glaça.

- Grand... Grand-père... ?

Les larmes lui vinrent aux yeux, et il porta sa main à sa bouche pour s'empêcher de vomir.

Un cadavre ensanglanté, signifiant l'horrible massacre qui avait eu lieu ici, reposait sur la table.
Le vieil homme n'était plus qu'un petit tas de chair ensanglantée qui empestait la mort à plein nez.

Aiolia s'empressa de détourner le regard de cet horrible spectacle.
Il se retourna, sentant soudain une sorte de présence.

- Qui... qui est là ??
Montrez-vous !
Vous... vous qui avez osé tué le grand-père... Osez vous montrer !!
Je... je vais le venger !!