[Amour Sucré][Nathaniel][Terminé]The Second Time of my life

Chapitre 4

La fin de semaine passa rapidement, à tel point que je me réveillai samedi matin et que j'avais déjà conclus une première semaine de cours et que le bilan était très positif, comment aurais-je pu espérer mieux ? La seule chose qui me chiffonner était que Castiel ait trouvé si rapidement mon secret, et si d'autres étaient tout aussi curieux que lui, combien de temps mon passé allait-il être caché ? Et puis, jusqu'à quel point pouvais-je faire confiance au rebelle ? Et s'il me demandait de faire quelque chose sous peine de réléver mon histoire ? Que ferais-je dans cette situation ? Je préférais ne pas y penser pour l'instant, j'avais envie de changer d'air et depuis mercredi, j'avais eu envie de retourner au parc et de longer les berges du lac.

Je levais les yeux à travers la fenêtre pour juger le temps, il y avait quelques nuages au loin, mais rien qui ne menaçait dans l'immédiat. Je me dépêchais d'enfiler un jogging noir, un t-shirt sans manche rose, et un gilet vert et hop, les clés dans ma poche, les écouteurs sur les oreilles, partie pour faire un petit footing. Après l'effort le réconfort ! Même si la course n'était pas la meilleure des récompense pour moi, mais je me forçais à m'entretenir un peu et quand on a cette impression d'imploser sous l'accumulation de connaissance ou sous la pression de la réussite, rien de mieux. Je commençais par des foulées lentes et régulières, pas besoin de précipitation. Je tournais donc à droite à la boulangerie, puis à gauche à la 2ème rue. Je voyais au loin les grilles qui annonçaient l'entrée du parc, en freinant pour amorcer le virage à 90°, je percutais quelqu'un. Dans la bousculade, le jeune homme qui écoutait de la musique fit tomber son casque qui tomba à terre. Quand il se releva après l'avoir ramassé, je fus troublé, sa tête me disait quelque chose.

- Ola, attention ! râla l'inconnu. Oh... tu es la nouvelle en première, c'est ça ?!

- Euh oui, tu es ...Dakota ?

- Dake, appelle moi Dake surtout ! corrigea-t-il en souriant.

- Je suis désolée pour ton casque, il fonctionne ?

Il testa et fit une grimace, le casque était cassé.

- Rho, c'est pas bien grave, il datait un peu ! ça sera une occasion d'en rachetais un autre !

- Je suis vraiment désolée ! m'excusais-je gênée.

- Te fais pas de bile ! Tu fais souvent du jogging ? demanda-t-il ensuite en souriant.

- Euh, de temps en temps, pour garder la forme, répondis-je en haussant les épaules.

- Ok, ben, on se recroisera peut-être au lycée ! conclut-il en reprenant par de petites foulées.

J'allais reprendre, quand il se retourna et reprit sous le coup d'une idée.

- Il nous manque quelqu'un dans l'équipe de handball du mercredi après-midi ! Est-ce que tu voudrais en faire parti ? Il y a moi, Iris, Kim, Castiel et quelques autres. ajouta-t-il.

- Hm, oui pourquoi pas, j'en parlerais à Kim.

- ça marche, ça serait super ! sourit-il franchement.

Il repartit et moi aussi, je pris directement la direction du lac et traversa le pont pour rejoindre l'autre rive qui était moins peuplée, avec moins de risque de bousculer les passants.

Je fermais à demi les yeux en me concentrant sur mon souffle et sur la longueur de mes foulées, l'air qui entrait dans mes poumons à un rythme régulier était apaisant, comme si j'avais le contrôle au moins d'une partie de ma vie, à défaut de pouvoir faire tout ce que je voulais. Les écouteurs vissés sur les oreilles, j'étais comme dans une bulle, isolée des autres, au calme et focalisée : *inspire, inspire, souffle, souffle, inspire, inspire, souffle, souffle*. Je sentais le rouge aux joues, les mèches de cheveux qui collaient à mon front, le vent un peu frais était agréable sur mon visage transpirant. Ce côté du parc était presque vide à l'exception d'une nourrice avec deux enfants à sa charge, un couple de quinquagénaire nourrissant les pigeons et Nathaniel à quatre pattes derrière un buisson, auprès un abri en brique. Intriguée je m'approchais en ralentissant l'allure, autant par curiosité que pour engager la conversation avec ce jeune homme qui m'apaisait étrangerement par sa simple présence.