Grandes mains | Seungbin

(11)

Jeongin était confus. Il ne comprenait pas pourquoi Jisung s'était levé brutalement de la table et était partis la veille, ou encore il ne comprenait pas pourquoi il l’évitait depuis ce soir là. Il aimait bien le bleuté, il était un bon professionnel et un bon professeur. Il lui a donné des opportunités que même son petit ami n’aurait jamais donné. Le blond marchait dans les couloirs, cherchant le garçon, sans succès. Il était sur le point de tourner la poignée de la salle de repos quand un autre médecin l’a appelé.

Heureusement pour Hyunjin, qui était à l’intérieur, essayant de réparer l'erreur qu’il avait fait.

— J’ai déjà dit que je ne vais pas lui dire ! — Jisung répondit froidement, suppliant mentalement au noiraud de le laisser partir.

— Ce n’est pas ça, je lui dirais moi même. Mais, c’est à propos de nous.

— Il n’y a jamais eu de nous. Bordel, Hyunjin, on ressemble à un couple dans les séries indiennes. — Le plus jeune roula des yeux.

— Je vais rompre avec lui. C’est toi que je veux. Jeongin et moi, on s’est éloigné déjà un bon moment maintenant. C’est peut-être le moment idéal. — Il a expliqué, essayant de prendre le plus petit dans ses bras, sans succès.

— Tu dis ça parce qu’il est là. Et si il n’était pas venu? Et si il n'était jamais venu à Séoul? Tu aurais été honnête avec moi? Hyunjin, je ne suis pas bête. Tu n’as pas besoin de finir avec lui, ce que tu dois faire est de me laisser tranquille.

— Mon chou...

— Je veux sortir. Ou je vais devoir crier ? — Le bleuté a croisé les bras et le brun lui a finalement donné passage.

Jisung sortit de la salle déconcerté, ne réalisant pas son ami qui marchait à toute halure et distrait devant lui, ce qui eut pour résultat une rencontre accidentel entre les deux.

— Regardez qui est revenu. — Le bleuté plaisanta et Seungmin lui fait un grand sourire. — Oh, qu’est-ce que j’ai perdu?

— Rien.

— Et ce sourire matinal?

— Je ne peux pas me sentir bien ?

— Tu ne devineras jamais qui t’a ramené hier. — Jisung s’est mordu la lèvre, impatient de lui dire ce qu’il pensait être une nouveauté.

— Ce n’était pas toi ? — Seungmin fit semblant de ne rien savoir.

— Je travaillais, idiot. Tu as tout bien planifié.

— Tu sais que j’évite de déranger autant. Mais sinon, qui m’a raccompagné ? Je me souviens m’être réveillé et être seul. — Il a menti.

— C'est Changbin.

— Qui ?

— Lui-même, le père de Jaeun. Comment tu l'appel déjà ? L'idiot, négligent et ridicule qui est maintenant juste ridicule. — Jisung se moqua.

Mais maintenant, aux yeux de Seungmin, Changbin ne correspondait à aucun de ces mots, car il y avait déjà de nouveaux : gentil, attentionné et beau.

— J'arrive pas à croire que tu as embêté un presque patient pour ça, Han Jisung ! — Le brun n’a pas fait semblant cette fois. Il était furieux d’avoir gâché la journée du noiraud, vu qu'il était resté jusqu’à la tombée de la nuit.