La Lumière Du Cœur

Chapitre 14 : Le passé de Baham

Jamais elle n'aurait pensé que l'histoire que l'on raconte aujourd'hui pour distraire les enfants, ou lors des soirées de fêtes, allait bientôt devenir réelle.

À l'époque où elle avait vu sa vie se détruire et prendre un autre tournant, elle avait à peine 22 ans, allait bientôt se marier et était déjà maman d'un petit garçon de deux ans. Une peau de pêche, de longs cheveux bruns et des yeux de la même couleur, elle avait tout pour elle. À un si jeune âge, elle était déjà reconnue dans son village pour sa maîtrise des positions médicinales, autres soirs et ses connaissances sur les plantes.
Tout semblait aller pour le mieux dans sa vie. Son futur mari, un charpentier, cheveux couleur ébène et les yeux d'un vert forêt, leur fils avait fait le parfait mélange des deux cheveux bruns et yeux verts. Leur vie n'était pas compliquée, ils vivaient tranquillement et paisiblement malgré le temps de terreur qui régnait.
Les monstres étaient monnaie courante dans tout le pays, il n'était pas rare d'en croiser un et de perdre la vie, c'était eux les prédateurs et les Hommes les proies. Mais on pouvait compter sur l'aide des mages et autres personnes maîtrisant la magie pour protéger les plus faibles. Sauf qu'à cette époque, leur nombre et leurs apparitions avaient doublé due à l'arrivée d'un démon. Ce dernier venait d'être libéré par un sorcier noir qui a voulu franchir les portes du monde des ténèbres. La magie noire étant interdite, tous ceux qui étaient suspectés de s'en servir étaient traqués et mis à mort sans autre forme de procès.
Et à ce moment, ce démon qui se faisait nommer Zagor réduisait à feu et à sang tout ce qui se trouvait sur son passage, mettant en difficulté les plus grands mages de la région, même ceux qui formaient à cette époque << l'élite des 4 >>  c'était invraisemblable. C'était une bête à l'image chimérique et démoniaque qui voulait faire imposer sa loi et ses ténèbres, n'hésitant pas à tuer quiconque lui opposerait résistance. Personne n'avait encore réussi à lui tenir tête sauf l'élite des 4. Chacun de ces mages maîtrisait un élément primordial à savoir la terre, le feu, l'eau et l'air, à un niveau inconcevable, l'espoir n'était peut-être pas tout à fait perdu, du moins c'est ce qu'on pensait. La nouvelle était parvenue que chacun d'eux était gravement blessé et que la reprise du combat semblait impossible, de ce fait toute personne ayant des connaissances médicales pouvant avoir un effet direct sur leur rétablissement afin de pouvoir reprendre et mettre fin au combat de façon définitive, avait été convoqué au front, et notre chère Baham n'en faisait pas exception.

- Ne t'en fais pas pour moi mon chéri, tout se passera bien. Rassura Baham à son futur mari. Je serai de retour à temps pour le mariage, et surtout en moins de temps qu'il n'en faut pour que Riff ressente mon absence, et toi encore moins. Termina-t-elle par un baiser sur la joue.

- Je sais mais je trouve la situation trop dangereuse pour toi , et puis je ne peux m'empêcher de me faire du soucis. S'enquit-il, tenant son fils dans ses bras. Rif et moi ne pourrons le supporter s'il t'arrive malheur.

- Risak, je ne suis qu'à une demi journée de cheval du camp de repli. C'est plutôt à moi de m'inquiéter pour vous. J'ai entendu dire qu'une évacuation sera prévue pour le reste du village après notre départ. Je ne pourrai pas être tranquille de mon côté si je ne vous sais pas en sécurité de votre côté. Et puis je serai prudente. Lui sourit-elle

C'est après un dernier baisé à son homme et des bisous pour son fils, qu'elle les quitta. En partant aussi tôt, le convoi était sûr d'arriver avant la tombée de la nuit. Durant tout le trajet, Baham n'avais pas lâché le médaillon que lui avait offert son Risak. Elle avait l'impression d'être avec lui même si la distance les séparait déjà.
Une fois arrivés au campement, tous furent débarqué et attribué à traiter tous les blessés. Pour Baham, c'était l'odeur du sang qui faisait petit à petit son entrée dans son subconscient, elle ne pourrait probablement jamais oublier ce qu'elle avait présentement sous les yeux. Dans certaines tantes, des cadavres avaient déjà été recouverts de draps tandis qu'ailleurs des blessés graves tentaient tant bien que mal de s'accrocher à la vie. Elle commençait à regretter le fait d'avoir quitté son foyer pour un endroit aussi effroyable. Faire les choses vite et bien, était ce qu'elle pensait afin de retrouver les siens. Mais rien ne se passa vraiment comme prévu, il y avait beaucoup plus de travail qu'elle l'aurait imaginé.
Rendu à son deuxième jour de soins, cette fois-ci elle eut l'honneur d'apporter son aide modeste à l'élite des 4. Elle avait eu le temps de les voir brièvement après son arrivée, mais n'avait pas pu discuter avec eux car ils étaient endormis, mais aujourd'hui ils étaient tous éveillé et elle avait pu prendre connaissance de leur état avant de venir avec de quoi les soigner.