Chapitre 3

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J'attrape sa main qui est plutôt sèche et je me relève. Un rassemblement s'est créé autour de moi. Les filles me regardent de façon inquiète et choquée.
-Je vais bien. J'ai juste mal au bras. Lui répondis-je.
Il voulut me répondre mais une surveillante arriva et m'adressa la parole.
- Tu saignes, je vais t'emmener à l'infirmerie.
Je regarde mon bras et vois, en effet, un filet de sang couler. Je ressens une douleur sourde et je suis un peu secouée. Elle m'amène à l'infirmerie.

L'infirmière désinfecte ma plaie douloureuse et me met un bandage. Puis, elle me laisse partir. Je me rends dans le couloir où les filles m'attendent.
- Tout va bien ? Me demande Amélie, inquiète.
- Oui, je suis juste un peu secouée.
Je repense à ce qu'il vient de m'arriver. Je ne l'ai pas vu arriver et quand il m'a tendu sa main, j'étais comme joyeuse. Je ne pouvais pas dire que j'étais amoureuse car je ne le connaissais pas et que l'amour demande du temps, mais il m'attirait irrémédiablement. Je reviens à la réalité et suis les filles jusque dans la cour. Elles parlent un peu entre elles et essaient de m'intégrer à leur conversation. Elles sont vraiment gentilles mais je les connais depuis à peine une heure et je ne me sens pas vraiment proche d'elles. Je me sens seule mais accompagnée aussi. C'est un sentiment complexe, en fait j'ai l'impression d'être de trop même si elles font tous pour que je me sente bien. Heureusement, la sonnerie retentit. Les cours de déroulent normalement et à seize heures ma journée de cours est terminée. Je me dirige donc vers la sortie du collège, lorsque je sens une main puissante attraper mon bras. Je me retourne rapidement, mon manteau et mes cheveux fouettent l'air. C'est lui, c'est Matthieu. Je le regarde une fraction de seconde et remarque qu'il a une cicatrice au niveau du front.
- Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure je ne voulais pas te blesser. Dit il avec un air triste. On peut voir dans ses yeux émeraude qu'il est désolé.
- Ouais mais tu aurais pu faire attention... Ça aurait pu être plus grave.
- Je suis vraiment désolé, on fait la paix.
Je me retiens de rigoler. A-t-il vraiment dit "on fait la paix" ? Je n'arrive finalement pas à retenir mon rire.
- Mais pourquoi rigoles-tu ? Dit-il de façon sérieuse.
- Faire la paix, nous ne sommes plus en primaire.
- J'avoue que je me suis mal exprimé et que j'ai été un peu négligent tout à l'heure et je m'en excuse. Au fait, je m'appelle Matthieu.
- Et moi c'est Céleste.

Je pars finalement et je rentre chez moi. Je passe le temps en faisant le peu de devoirs que j'ai, quand j'entends la porte d'entrée claquer. Je descends les escaliers à la hâte et vois mon père dans l'encadrement de la porte. La joie m'envahit, je ne l'ai pas vu depuis hier ou avant-hier et même si il est absent, il écoute toujours mes problèmes. Je me jette dans ses bras et l'embrasse.
- Salut Pa'
- Ca va ? Alors ta rentrée, raconte-moi.
Il enlève son manteau et nous allons dans le salon. Je lui raconte ma rentrée dans tous les détails. J'omets juste Matthieu et je lui dis que j'ai trébuché à la cantine et que c'est comme cela que je me suis blessée. Parler avec lui me fait du bien. Je me sens libérée du poids de la solitude. Et même si mon père est assez sévère et protecteur, il est toujours là quand j'ai besoin de lui. La discussion se termine et je remonte dans la chambre où je passe le temps jusqu'au dîner. Puis je me couche vers onze heures.

Ce dernier jour avant le week-end se déroule normalement, le midi je mange avec les même filles qu'hier même si je me sens toujours de trop. Mais en cours de mathématiques, qui était notre dernière heure de la journée, notre professeur principale nous annonce que nous avons un voyage scolaire en Décembre.

- Mais c'est où? Réplique un garçon assis au dernier rang.
- A New York.

Une vague de joie intense m'envahit. New York, les États-Unis, je vais enfin y retourner! J'entends tous mes camarades parler entre eux et je les entends exprimer leur bonheur et leur surprise. Je sens un pied taper dans ma chaise. Je me retourne et je vois que Julia a des étoiles plein les yeux.
- C'est trop bien!! Dit-elle presque en criant.
- Ouais je suis trop pressée d'y aller!!

Mon uniforme marinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant