Chapitre 4

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Une demi-heure plus tard, son entraînement se finit. Il est d'ailleurs le seul des garçons à partir. Peut-être finit-il plus tôt car il a quelque chose à faire juste après ? Il entre dans les vestiaire et sort une minute plus tard, vêtu d'un sweat rouge et d'un jean. Il traverse le praticable, je me dirige vers la sortie pour pouvoir l'interpeler. Le stress monte, j'ai un peu peur de lui parler. Pourtant, je n'ai jamais été timide, j'ai toujours su m'ouvrir aux autres et leur parler sans problème. Mes mains sont moites et mon cœur bat rapidement dans ma poitrine. Je le vois arriver vers moi et l'anxiété monte encore. Il me voit et s'arrête juste devant moi.

- Salut... Dis-je d'une petite voix.

- Hey..

Il y eut un petit silence gêné.

- J'étais venue voir Eléna et j'ai remarqué que tu étais là, dis-je pour remplir le blanc de la conversation, tu es doué d'ailleurs.

- Merci. Je dois y aller, mes parents m'attendent. J'ai un truc important. Salut à lundi.

- Salut.

Il part et je lui fais un signe de la main. Cette conversation n'avait mené nul part. En plus, il n'avait pas l'air à l'aise avec les gens. Il avait l'air assez renfermé. Je regarde ma montre et je remarque que je suis partie de chez moi depuis plus d'une heure. Je sors de la salle et me dépêche. Il faut que je rentre avant qu'ils soient là et avant qu'ils ne remarquent mon absence. Je cours jusqu'à chez moi, courir est quelque chose de libérateur. J'ai toujours aimé courir, cela me fait me sentir libre.

Arrivée chez moi, je remarque que mes parents ne sont toujours pas rentrés. J'ai été bête de penser qu'ils le seraient. Après avoir déposé mon manteau dans l'entrée, je me dirige vers ma chambre. Mon réveil affiche dix huit heures. La pièce est plongée dans une pénombre relative due au ciel gris et morose annonçant de la pluie. Je balaye l'endroit du regard à la recherche d'une activité quand j'entends la porte s'ouvrir et une voix masculine déclarer :

- Nous sommes rentrés.

Je rejoins donc mes parents au rez-de-chaussé.

- Comment s'est passé votre journée. Demandai-je.

-Bien. Répondirent-ils en chœur.

Ma mère se dirige vers la cuisine quand elle décide qu'il est l'heure de déballer les cartons restants. Nous nous mettons donc au travail. En une heure, tout est déballé et rangé à sa place. Maman commence à préparer le dîner pendant que papa lit le journal et que je remonte dans ma chambre. J'étais fatiguée et déballer les cartons n'avait aidé en rien. Je me jette donc sur mon lit frais et moelleux et attrape un livre reposant sur ma table de chevet. La couverture est douce et le livre assez léger et petit. Je le porte à mes yeux. C'est "Harry Potter and the philosopher's stone". Lire en anglais est une de mes nombreuses passions et je décide de me plonger une énième fois dans ce livre magique et merveilleux.

Environ un demi heure plus tard, ma mère m'appelle pour manger, je pose donc mon livre déjà bien entamé et me dirige vers la cuisine. Une bonne odeur de poulet envahit mes narines et m'ouvre l'appétit. La table est déjà mise et le poulet rôti trône au milieu attendant d'être coupé. Je me sers et prends les légumes et les pommes de terre qui accompagnent la viande. Nous commençons à mager silencieusement lorsque ma mère prend la parole.

- Céleste, Papa m'a dit que tu t'étais blessée à la cantine. Rien de grave j'espère.

Je hoche la tête négativement.

- Ne t'inquiète pas, j'ai juste trébuché et j'ai heurté une chaise au passage. Rien de grave.

- D'accord.

Mon uniforme marinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant