Yaya Souré la voilée

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Le bus avançait lentement. La radio diffusait une musique de rap qui sans doute divertissait ses occupants. La chaleur était à son comble et la jeune dame assise à l’arrière juste à côté de la vitre frisait l’étouffement. Certaines bonnes dames s’éventaient avec un éventail improvisé avec leur pagne. Seule, une fente faite dans l’une des vitres de la portière, ramenait parfois une brise légère de vent, accueillie avec joie. Dehors, c’était le chaos du soleil. Il lançait ses rayons de feu à travers la capitale économique du Bénin. Un go-slow général battait son plein. Et pourtant il ne sonnait que 13h. On aura tout vu, à Cotonou. Après toute une interminable attente dans la longue file de voiture, la circulation, reprenait peu à peu. Peu de temps après, une voix à l’arrière lance «  carrefour la vie ».

Yaya SOURE, sort du bus et se met à la recherche d’un taxi. Cette histoire de vérification de plaques des motos à dû la contraindre à ne pas prendre sa moto, n’étant elle-même pas en règle. Elle a dû prendre le bus, chose qu’elle déteste vraiment. Elle fait quelques pas le long, le temps de décider entre prendre un taxi ou prendre un zem. Elle ute et opte finalement pour le taxi. Elle regrette déjà l'indisponibilitél’indisponibilité de sa voiture confiée à son garagiste pour quelques problèmes techniques. Installée dans le taxi, elle indique sa destination et se lance dans ses pensées. Peut-être a-t-elle choisi un taxi, afin de retarder ce qui se passera toute à l’heure, qui sait. Elle ne se pose pas plus de questions et décide de profiter une fois encore d’une lecture silencieuse de son speech sur son iPhone.

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Le centre “chant d’oiseaux de Cotonou”, n’est plus calme et silence comme à ses jours quotidiens, aspect qui bien sûr contrastait fort bien avec son nom. Et ce samedi,  c'était comme si, tous les oiseaux en vérité, se sont donnés rendez-vous en ce seul lieu et en cette ultime heure. Des rires, fusaient de tout part, des bavardages, qui s’élevaient pour se calmer dans un brouhaha. Si le centre avait l’habitude de recevoir des invités adultes et responsables, ceux de ce samedi, ne l’étaient du tout pas.

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