Trois

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Aïe ma tête. Je me relève lentement et regarde autour de moi. La pièce est plongée dans la pénombre. Je me redresse et manque de tomber, ma vision n'étant toujours pas nette, en plus que tout soit noir autour de moi.
Je me met à tater le mur et atteint un interrupteur. J'appuie dessus et une faible lumière éclaire la pièce.
Je suis dans une petite chambre où il n'y a qu'un lit et une petite chaise. Les murs sont nus, et rien en ameublement. L'ambiance dans la pièce est froide et stérile.

Un boitier est suspendu à mon cou. Je ne me rappelle pas l'avoir hier. En parlant d'hier, que s'est-il passé ? Je fouille mes poches à la recherche de mon téléphone mais elles sont vides.

La il y a quelque chose qui ne va pas… je m'asseois et essaie de réfléchir. Si mes souvenirs sont bons, j'étais à une rencontre avec les membres des fans de l'horreur.
J'y ai rencontré une jeune fille et d'autres personnes. Puis il y a eu ce gaz, puis rien. C'est quoi ce bordel ? Mon cœur rate un battement,  je suis captive? Mais c'est impossible, ça n'arrive que dans le films.

Il faut que je trouve une explication plus rationnelle, celle là est complètement tordue.

À ce moment là, je remarque un bout de papier déposé sur le lit. Je la déplie et avec le peu de lumière je lis le message qui s'y trouve :“si tu l'as entre tes mains, c'est que tu es réveillée. Lève toi et sors, suis les indications elles te conduiront dans une salle.C'est tout pour le moment.

Comment peut-on être aussi bête ? Si je suis captive je ne compte pas rester là. Je me lève et pousse la porte. Effectivement, il y a des indications tout le long du couloir. Elles mènent à une grande salle.

Je n'ose pas m'aventurer plus loin car la suitée est plongée dans l'obscurité. Je pénètre rapidement dans la pièce et je trouve d'autres adolescents. J'en reconnais quelques uns.
À peine j'y ai posé un pied que je sens quelq'un me plaquer contre le mur.

—Salope, c'est toi qui nous a enfermés, n'est-ce pas ?

—Mais de quoi tu parles? Tu m'étouffes, dis-je hébétée.

—Dis nous comment sortir d'ici, sinon tu vas réellement crever, hurle t'il.

—Lâches la, ce n'est pas elle, crie un autre.

—Et comment tu le sais ça, demande-t-il à l'intention de celui qui vient de prendre ma défense.

—Et même si c'était elle, si tu la tue, comment vas tu sortir d'ici, continue calmement ce dernier.

Il me relâche et je tombe lourdement sur le sol. Mais il est malade ou quoi?

—Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe ici, demandé-je incrédule.

—Nous ne savons pas plus que toi, chacun d'entre nous s'est réveillé dans une pièce, et il y'avait des indications menant à cette salle. Nous avons cherché une issue mais il n'y en a pas. Et toi? Questionne celui qui venait de me défendre.

—Dans les mêmes circonstances, répondis-je évasive.

Soudain la pièce est fortement éclairée affichant un grand écran. Une personne est assise ou arrêtée, je ne saurai vous le dire. Elle porte un masque du Joker et s'adresse à nous en ces termes: <Bonjour mes amours ! Dîtes je peux vous appeler ainsi ? Hein allez s'il vous plaît ! Il est sérieux celui là? Même le Joker n'agirait pas de la sorte.Parfait. J'espère que vous avez bien dormi et que vous avez fait de beaux cauchemars. Vous vous demandez sûrement ce que vous faites là, où je me trompe? Bon pour le moment je ne peux rien vous dire, ça gachêrait la surprise. Regardez sur la table, il y'a une pile de papier et de stylo. Prenez-en un  chacun.  Et avant que vous ne me demandiez à quoi cela va servir, je vous explique. Vous allez y écrire le nom de votre film préféré, bien évidemment il ne s'agit pas d'un film d'amour. Je vous donne vingt minutes pour réfléchir. Faîtes attention à ce que vous allez écrire. Une fois
que vous aurez fini, regardez à votre droite, vous trouverez une boîte, mettez y vos réponses. Sur ce bonne réflexion.>

L'écran s'éteint rapidement comme il s'était allumé. Une jeune fille, Alyssa je pense c'était mise à pleurer. Elle ne cessait de répéter :<< on va mourir>>. Elle s'était recroquevillée sur elle-même et pleurait.

—Vous comptez lui obéir, demande celui qui voulait me faire crever.

—Je n'en ai aucune idée, dit celui qui m'avait aidé. Il s'appelle Edward si j'ai bonne mémoire.

—Et si on votait? Nous sommes quatorze dans la pièce, proposais-je hésitante.

—Celle qui nous retient ici veut que l'on vote, voyez ça, continue-t-il.

Je me souviens de son nom, cet insolent s'appelle Jack.

—La ferme Jack, ce n'est pas elle. Combien de fois veux tu qu'on te le répète ? Notre kidnappeur vient de nous donner des putains d'ordres, le mieux c'est qu'on trouve une solution intervient un garçon qui s'était tenu à l'écart jusqu'à présent.

—C'est toujours pareil avec toi Anicet, qu'est-ce qui prouve qu'elle n'est pas de mèche avec notre ravisseur ?

—Je pourrai te retourner la question, répliquais je sèchement.

Il s'avance vers moi dangereusement mais est stoppé dans son élan par le prénommé Anicet.

—Vous pouvez vous taire, il ne reste que quinze minutes, levez la main ceux qui veulent qu'on le fasse, et deux mains ceux qui sont contre, hurle Andy.

Enfin un qui est censé dans cette histoire.

—Eh bien il y a dix personnes qui sont contre et quatre qui sont pour. Je crois que la majorité l'emporte mettons les feuilles vierges dans la boite continu Andy.

Il les place ensuite dans la boîte, et celle-ci est immédiatement aspirée.

L'écran s'allume, nous laissant apercevoir un sourire, un qui ne présage rien de bon.

Rencontre mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant