Code 9: Un sens sous cet orage

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-Pression artérielle faible!

-Il à les poumons encrassés!

-Poussez-vous. 1,2,3!

Un choc électrique soulève le torse de Mafuyu. Il essaye d'ouvrir les yeux mais n'y parvient pas, comme si elles étaient collées entre elles.

-Les constantes reprennent. Il est hors de danger.

Qui sont ces gens qui me parlent? Pourquoi j'ai si froid?

Le roux se sent soulevé, il sent les draps frais sous son dos et entend des bruits de roulettes.

Où je suis? Expliquez-moi...

Il est encore soulevé et est posé sur des draps plus doux que les précédents. Un bip continu à sa droite le dérange.

-Il reprend connaissance, il faut juste qu'il se repose.

-D'accord.

Mafuyu reconnaît une voix particulière.

Uenoyama? Ah oui, je me souviens, la mer. Est-ce là l'horizon Yuki?

Et en pensant à ça il s'endort sur les draps, le bip le berçant.

xXx

Quand Mafuyu ouvrit les yeux, il découvrit une petite chambre d'hôpital. La porte lui faisait face, les murs étaient d'un blanc laiteux et dépourvus de décoration. Il y avait une table de chevet à sa droite, ainsi qu'une machine qui bipait régulièrement.

Il se rendit compte que trois tuyaux entrait dans sa vaine droite.
Et, allongé sur sa jambe gauche, Ritsuka dormait profondément, assis sur une chaise en plastique bancale.

Qu'est-ce-que j'ai fait? Pourquoi j'ai eu une idée aussi stupide.

-Tu as juste été pris de mélancolie à mon égard.

Mafuyu se retourna et découvrit encore une fois Yuki qui le regardait, assis à même le sol, près de la machine.

-Pourquoi?

-Pourquoi quoi?

-Pourquoi il faut toujours que ton souvenir me hante?

-Je ne le sais pas moi-même...

-Est-ce-que... Est-ce-qu'il y a vraiment quelque chose après? Si j'avais continué, qu'aurais-je trouvé?

-Je ne peux pas te le dire...

-... alors si cette réponse doit rester secrète, je préfère encore vivre...

-D'accord...

Yuki disparut sans bruit et Mafuyu caressa la tête de Ritsuka pour le réveiller doucement.

Il ouvrit les yeux et leva la tête. Sans réfléchir il sauta dans les bras de Mafuyu.

-Tu est enfin réveillé. Si tu savais comme tu m'a fait peur! J'ai crû... j'ai crû que jamais tu ne reviendrais. Ne me fait plus jamais ça.

Uenoyama pleurait à chaudes larmes
Mafuyu aussi pleurait, d'une tristesse chaude qui l'enveloppait entièrement.

-Je suis désolé Ritsuka. Je te promets que jamais je ne recommencerais.

Il arrive que parfois, quand un orage vous surprend, vous ne sachiez jamais où vous abriter. Alors vous restez là, sous la pluie, à attendre que l'orage se finisse. C'est un choix stupide. Il ne faut pas rester impuissant face à l'orage, mais le combattre en trouvant où se protéger.

Par amour pour mon chanteurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant