Chapitre 3. La quête du scorpion

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Quelque part dans le Sud - Il y a environ 13 ans.

Ma main appuie sur mon ventre comme pour m'aider à évacuer tout ce qui me reste dans mon estomac. De la bile sort de ma bouche, cela me brûle la gorge et l'estomac. Mes larmes coulent malgré moi, je ferme les yeux comme si cela pouvait soulager la douleur. Tout cela à cause de cette garce de Malow de malheur. Mon cauchemar serait terminé, si elle n'était pas intervenue. Là aussi, j'ai vomi mais parce qu'elle enfonçait ses doigts dans ma bouche pour me faire régurgiter les pilules et l'alcool que j'avais absorbé peu de temps avant. A présent, elle affiche perpétuellement un air supérieur comme si je lui étais redevable. Redevable de quoi ? Ce n'est pas elle qui se sent comme un mouchoir usagé rempli de la semence de... troll. Pas y penser. Ne plus y faire référence. Jamais. C'est ce que j'essaie de m'appliquer à réaliser mais l'unique présence deux fois par semaine de la montgolfière dans ma chambre, me rappelle la raison de mon supplice. J'aimerais tellement que son ego éclate une bonne fois pour toute.


« Et ben dis donc, je n'en reviens pas que petite sainte nitouche n'est pas si innocente que cela. »


Elle ne connaît pas non plus la notion de vie privée. Elle me tend de quoi m'essuyer la bouche que je prend tout en la fusillant des yeux.


« Ton père est au courant ? »


Je frotte mon front avec ma main pour atténuer une nouvelle migraine qui pointe son nez.


« Au courant de quoi ? »


Elle se met à rire, tout en s'avançant vers moi.


« De ce qu'il se trouve dans ton ventre ? »


Je la fixe interloquée, ne comprenant pas ce qu'elle veut dire.


«
⁃ C'est sûrement juste une intoxication alimentaire, j'ai mangé des fruits de mer hier ou j'ai peut-être attrapé un virus. Pas de quoi alarmer mon père ! Il est assez occupé en ce moment sans que je l'inquiète pour des broutilles.
⁃ Un virus qui va parasiter à vie ton existence dans ce cas. Je ne pensais pas que ton père était si fort occupé qu'il ne pouvait pas deviner ce que tu tentes si bien de cacher ?
⁃ Oui, mon père travaille beaucoup sur des projets importants, dis-je, en passant outre de son sous-entendu.
⁃ Je ne la qualifierai pas de projets existentiels. »


Son visage exprime un air suffisant comme si elle savait quelque chose que j'ignore, je n'aime pas cela mais je n'ose pas demander, cela lui donnerait le signal que je m'intéresse à ce qu'elle dit ou encore pire à elle.


J'aimerais qu'elle me laisse un peu d'intimider pour me laver les dents en paix et surtout, son parfum me provoque une nouvelle nausée même son odeur me rend malade chez elle. Elle sent les épices, le bois.


Quand je la retrouve dans ma chambre, elle est toujours allongée sur mon lit comme si elle était chez elle.


« Honnêtement, princesse, je m'attendais à mieux de ta part. »


S'il y a bien une chose que je m'attend moi de sa part, c'est qu'elle prenne ses cliques et ses claques pour se tirer de chez moi.


Dessine-moi un ange ! (suite de Dessine-moi le diable) [gxg]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant