Epilogue

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Hello ! Je vous poste ici l'épilogue ! On est à la fin ça y est ça me rend toute chose, j'ai pas envie de clique sur le bouton pour clore tout ça ! 

Une de mes chansons préférée de tous les temps pour finir en douceur. Me demandez pas pourquoi cette chanson pour ce chapitre, elle est juste exceptionnelle pour moi, tant dans la musique que dans les paroles.

Je vous laisse avec la fin, bonne lecture à vous !


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          Une nouvelle fois, ses pas foulaient les pavés usés de la capitale. Paris se dressait devant ses yeux sombres alors qu'il essayait de se frayer un chemin à travers la foule pressée. La grisaille maussade que lui seul semblait remarquer englobait son maigre corps. Les passants étaient trop pressés pour remarquer la moindre des composantes de ce paysage surnaturel qui se dressait devant eux. Thomas prenait le temps de scruter les moindres détails qui s'offraient à lui. Les écouteurs dans ses oreilles, sa musique accompagnait cette atmosphère hors normes. De temps en temps, le calme de sa mélodie était troublé par un coup de klaxon furieux mais le petit bouclé n'y prêtait pas attention, il était habitué après tout. Il traversa le Pont Neuf et se demanda comment Cristo avait réussi à emballer cet édifice. L'art n'a pas de limite pensa-t-il. Il continua sa course lente dans la ville de la vitesse, les mains enfoncées dans ses poches. Il détestait cette ville plus que tout. Le souvenir de son licenciement et de sa crise de nerf devant ses anciens amis toxiques lui revinrent brutalement. Définitivement, Paris n'était pas pour lui. Alors qu'est-ce qu'il faisait encore là ?


          Un sourire éclaira son visage lorsqu'il vit la prestigieuse salle d'expositions parisienne se dresser devant lui. La lumière qui en émanait tranchait fortement avec le gris maussade qui avait jeté son dévolu sur l'ensemble de la capitale. Derrières les hautes fenêtres encadrées de pierres claires, de nombreuses personnes semblaient s'affairer. Un brouhaha s'échappait de la porte d'entrée à intervalles irréguliers alors que des musiques qu'il adorait comblaient le silence. Il risqua un pas à l'intérieur, puis un deuxième, avant de se faire bousculer par un employé pressé qui s'excusa platement. Thomas continua sa progression dans ce lieux si particulier. Les murs commençaient à se tapisser de papier de toutes les tailles et aux multiples motifs. Il sourit de nouveau en voyant l'avancée des préparatifs. Il sentit des bras puissants enlacer sa taille et un visage se nicher dans son cou en y déposant de doux et nombreux baisers. Thomas ferma les yeux, appréciant toujours autant ces petits moments qui n'appartenaient qu'à eux. Il se retourna pour faire face au bleu de ses yeux quelque peu cernés de noir.


« - Il faut que tu lèves le pieds Damien, tu as l'air épuisé, lui murmura doucement Thomas en balayant une mèche qui voilait les yeux de son conjoint.

- J'aurai tout le temps de me reposer quand je serai mort ! Tu te rends comptes Thomas, l'expo ouvre demain et tout est entamé mais rien n'est fini... Il faut que tout soit impeccable ! répondit rapidement le jeune homme.

- Je sais bien mais quand même, tu as monté de nombreuses expositions, tu vas bien t'en sortir il y a pas de raison !

- Mais Thomas c'est l'expo de ma vie ! s'indigna le plus grand. Je vais peut-être avoir la chance d'être reconnu !

- Tu es déjà reconnu Damien, tu fais la une de nombreux magazines depuis un moment. La moindre de tes expositions est un succès, des milliers de personnes se déplacent pour admirer ton travail, le nom Laguionie est sur les lèvres du moindre amateur d'art et pourtant tu stresses toujours autant que lors de la première, répondit le plus petit d'un ton calme et posé.

- Je sais... j'ai tellement peur que tout ceci ne soit qu'un rêve, que tout s'arrête du jour au lendemain et que je doive retourner à la brasserie pour reprendre mon plateau et mon tablier... soupira Damien.

- Rien de tout ça n'arrivera et tu le sais, alors enlève le stress de tes si beaux yeux et souris moi, t'es si beau quand tu me souris », lui murmura Thomas avant de prendre la tête de son amant entre ses mains et de déposer un baiser sur ses lèvres.


          C'est vrai que leur vie avait profondément changé. Lors de sa première exposition, Damien n'avait pas seulement trouvé son âme sœur, il avait aussi été repéré par un critique d'art renommé. Le vieil homme avait pris Damien sous son aile et l'avait fait exceller dans son art de telle sorte qu'il faisait maintenant partie des artistes contemporains les plus reconnus. Les expositions et opportunités s'étaient enchainées pour le jeune artiste qui les avait saisies, aux anges de pouvoir enfin vivre de sa passion. Pourtant, Damien n'avait jamais délaissé la seule et unique raison qui l'avait poussé à en arriver à ce niveau. Depuis que Thomas l'avait rejoint lors de sa première exposition, le couple ne s'était jamais quitté et avait laissé exploser leur amour de la plus belle façon qu'il soit. Thomas l'avait poussé à se lancer pleinement dans l'art alors que Damien l'avait aidé à lancer son entreprise de graphisme. Le jeune couple s'était rapidement installé dans une charmante maison aux colombages bordeaux le long de l'océan et Thomas avait enfin laissé derrière lui la grisaille de Paris qui étouffait son maigre corps et ses sentiments.

  

          Le couple avait rapidement trouvé son rythme sans pour autant plonger dans la routine. Ils étaient devenus un duo inséparable tant dans leur vie personnelle que professionnelle. L'un permettait toujours à l'autre de garder les pieds sur terre et de se recentrer sur l'essentiel. C'était une véritable osmose. Damien avait fait marcher ses contacts pour que l'entreprise de son conjoint devienne rapidement opérationnelle et reconnue dans la région alors que Thomas se servait de ses compétences en graphisme pour communiquer les expositions de son amant. Mais avant tout, le petit bouclé représentait la source d'inspiration inébranlable du jeune artiste. Il avait trouvé sa muse et il savait que du temps que Thomas serait à ses côtés, sa vie se déroulerait sans encombre.


          Le claquement de la porte d'entrée ramena Thomas au moment présent. L'ensemble des employés avaient fini la mise en place de l'exposition, pour le plus grand bonheur de Damien. Le jeune bouclé se laissa tomber dans un des larges fauteuils bleus au style résolument contemporain. Il laissa sa tête se poser sur le dossier et poussa un soupir de soulagement. Il sentit les lèvres de son bien aimé se poser sur son front dans un baiser rempli d'amour avant de le délaisser. Damien s'allongea sur la petite banquette avant de poser sa tête sur les genoux de Thomas. Une énième fois, les pupilles ébènes rencontrèrent ses yeux bleu océan d'une manière si habituelle mais pourtant si unique. Leur regard était empli d'amour et de fierté. Jamais ils ne se lasseraient l'un de l'autre tellement ils étaient indispensables à la vie de l'autre. Thomas passa doucement la main dans les cheveux de son amour qui ferma les yeux. Leurs corps étaient englobés par un silence paisible seulement rompu par les accords des mélodies de la playlist du plus grand alors que les doigts du plus petit se mouvait en une douce caresse. Thomas s'autorisa à fermer ses yeux lui aussi. Tout ce qu'il avait toujours espéré sans même le savoir était là. Ainsi, leurs sentiments valsaient autour d'eux alors qu'ils étaient lovés l'un contre l'autre sur une banquette bleue, entrainant avec eux l'ensemble des émotions présentes dans les croquis et dans leur cœur. Leur amour était comme l'océan, sans limite.


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Voilà pour la fin, j'espère de tout cœur qu'elle vous a plu ! Je vous retrouve dans la partie d'après parce que visiblement, je repousse le moment où il va falloir changer le statut de cette histoire de "en cours" à "complétée".

Les limites de l'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant