☆彡 Nous étions Mardi. Mardi, nous avions EPS, de bonne heure. Je détestais Mardi. Ma mère me déposa devant le lycée, comme à son habitude, avant de filer vers la Clinique St Mary de Konoha, après m'avoir délibérément embrassée par milliers. Elle était tellement collante ! Lorsque je descendis du véhicule après un énième baiser, je vis le blond sortir lui aussi, simultanément même, d'une voiture a quelque mètres de celle de ma mère. Il n'avait même pas daigné saluer le conducteur, qui devait être son père. Ouah, quelle courtoisie.
__ " Ah, Sarada ! - Fit-il lorsqu'il m'aperçut, un sourire aux lèvres. Il s'avança vers moi, alors que j'accélérai le pas, en ne me retournant surtout pas.
__ " Je suis occupée ! - Lui criais-je. Et c'était comme ça à chaque fois, chaque fois que nous nous voyons, chaque fois qu'il essayait de me parler, j'étais occupée. Du moins; je me défilais. Parce que je nourrissais une grande incompréhension envers lui. Pourquoi venir me parler à moi ? Sumire était bien plus belle, bien plus stupide aussi. Si son plan était de passer du bon temps avec quelqu'un, elle était ce quelqu'un.
Vendredi. Nous étions au réfectoire, j'avais terminé mon repas plus vite que prévu, car j'avais vu l'autre blond arriver. Je me levai d'un bon, lorsque je le vis arriver avec son plateau tout souriant. Mais, je le contournai délibérément, avant de poser mon plateau devant la cantinière et de m'enfuir dans les couloirs du lycée. Sauf que, Aujourd'hui, Boruto Uzumaki avait décidé de me suivre. Je courrais de plus en plus vite dans les couloirs vides et sombres du lycée, la plupart des personnes ayant fini les cours, et d'autres flânant au réfectoire, les couloirs semblaient n'avoir jamais été fréquentés. __ " Hey, attends !- Il me saisit par le poignet avant de me plaquer sur un casier, mon dos heurta celui-ci douloureusement et je poussai un petit cri de stupeur. Je repris mon souffle, horrifiée. Qu'est ce qu'il allait me faire ?
__ " Pourquoi veux-tu tout le temps me parler, pourquoi veux-tu toujours venir vers moi alors que tu vois clairement que je te fuis ? Tu es masochiste à ce point ?! - Fis-je d'une traite en hurlant.
__ " Pourquoi hein ? - Répondit-il soudainement, après plusieurs minutes de mutisme. Il avait la tête baissée et son éternel sourire en coin venait orner son visage. - Moi même je ne sais pas. C'est vrai, pourquoi je me mets à te courir après alors que tu fuis à chaque fois ? __ " Si tu ne sais pas pourquoi, alors ne reviens plus me parler. - Je me libérai de son emprise avant de me remettre à courir jusqu'à la sortie du lycée, sauf qu'il en avait décidé autrement.
Il me suivit, jusqu'à la sortie. À peine fus-je sortie que je sentis la porte s'ouvrir dans mon dos. Malheureusement, Boruto avait un peu trop d'élan, il me rentra dedans brutalement. Si brutalement que ma paire de lunettes s'envola quelques secondes dans les airs avant de venir s'écraser lamentablement sur le sol, si brutalement que nous nous sommes retrouvés tout les deux par terre, en un rien de temps, lui a califourchon sur moi, et moi le dos complètement meurtri. C'était doublement douloureux, des larmes perlèrent aux coins de mes yeux, ça y est, j'étais à bout.
Dans la cour du lycée, tout le monde stoppa ses activités pour nous regarder. Les uns se moquaient, d'autres riaient sous cape, certains était épris de pitié pour moi. Il était grand, et il avait failli m'écraser. Chôchô accouru immédiatement, accompagnée de Sumire qui se pencha sur Boruto alors que ce dernier murmurait des excuses, dans un langage confus, le rouge aux joues. Chôchô m'aida a me relever, alors que j'avais des douleurs tout le long du dos. Je regardai ma paire de lunettes qui était irrécupérable, ramassai les quelques morceaux de verres qui restaient, ainsi que la monture avant de lui jeter un regard noir.
__ " Toi, je ne veux plus jamais te revoir. - J'avais dit cela tellement froidement, qu'un vent violent s'était abattu sur toute l'école - ou peut-être que c'était dû à la météo plutôt monotone de ces derniers temps - mais le moment était tellement badass. Sumire aida Boruto à se lever sans même m'accorder un regard. Une autre raison pour laquelle elle et moi ne deviendrions jamais plus que des camarades de classe.
• 18h30 •
J'étais arrivée tant bien que mal à la maison. Les vendredis soirs, ni ma mère ni mon père n'étaient là, alors je profitais de leur absence pour rester éveillée devant la télé jusqu'à pas d'heure. Sans compter sur mon frère, bien sûr. Hyunjin. Mes parents l'avaient appelé Hyunjin, parce qu'ils avaient effectué un voyage en Corée du Sud, peu avant sa naissance, et que ma mère trouvait ce prénom très beau. Moi, je le détestais, parce que comparé au sien, mon prénom, c'était clairement de la merde, et vous ne voulez pas savoir sa définition, croyez moi.
Je posai les yeux sur le meuble ou se trouvait toutes nos photos de familles, et une en particulier attira mon attention. Petit, Hyunjin me suivait partout, ce qui avait le don de m'exaspérer. Tout était différent maintenant. J'avais presque dix-sept ans et lui en avait douze. Il préférait passer du temps perdu parmi ses jeux vidéos que de passer du temps avec moi et cela m'avait tout bonnement plu. Mais aujourd'hui, il en avait décidé autrement.
- Littles Hyunjin and Sarada.-
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__ Sarada-noona, je veux regarder un film d'horreur avec toi. - Dit-il en se jetant sur le canapé, à mes côtés, une manette de jeux vidéos à la main.
__ " " Noona " ? Depuis quand tu parles coréen toi ? __ " Laisse tomber, va. C'est inné, je m'appelle Hyunjin, les gens qui s'appellent Sarada ne peuvent tout simplement pas comprendre les gens avec autant de style et de flow comme moi. - Dit-il en piochant dans le bol de popcorn que j'avais posé sur mes cuisses. J'haussai les épaules, levai les yeux aux cieux avant de finalement le laisser gagner. Tant que je ne répondais pas à sa provocation, tout allait bien.
Lorsque je me penchai pour saisir la télécommande, un violent déchirement me parcourut l'échine. J'avais presqu'oublié ce qui s'était passé aujourd'hui. Je soufflai avant de caler mon dos contre un coussin, et de demander à mon cher frère de me passer la télécommande, ce qu'il fit bizarrement sans rechigner. Peut-être avait-il vu l'expression de mon visage changé, lorsque je voulus prendre cette maudite télécommande. ★彡
