Chapitre 41

3.4K 158 56
                                    

Micki

Je me sens démuni, voir Mia effondrée me brise le cœur. À la minute où elle a aperçu Julia inconsciente, elle n'a pu retenir ses larmes. Elena et Lola n'ayant pas tenu le choc sont retournées dans la salle d'attente accompagnées de Rafael et Luca. C'était trop difficile pour elles de voir leur meilleure amie allongée sur ce lit entourée de machines. Fabio ne quitte pas Julia du regard alors que Mia est penchée contre la vitre à pleurer à chaudes larmes.

- J'aimerais entrer... je veux juste la toucher... pourquoi nous ont-ils interdit l'accès de sa chambre ? Hoquette-t-elle entre deux sanglots.

- Nous ne pouvons rien faire, c'est leur décision. Il va falloir patienter.

- Ma Julia... je suis sûre que si elle entend nos voix, ça l'apaisera.

Je me colle au dos de Mia et pose mon menton sur son épaule, j'enfouis mon visage dans son cou pour lui donner un baiser.

- Bébé, il faut que tu sois forte, tu l'as répété à Fabio, mais ça vaut aussi pour toi.

- J'irai mieux seulement lorsque je pourrai la toucher de mes propres mains. La voir à travers cette vitre est une torture. Regarde-la, entourée de ces bandages, de ces tuyaux et de toutes ces machines, et ce masque qui lui cache son beau visage... Elle paraît si fragile.

J'observe Julia avec attention, la voir inconsciente sur ce lit est douloureux. Je n'imagine pas ce qu'éprouve Fabio à cet instant, à sa place, je deviendrais fou. Je m'en veux de laisser Mia dans de telles circonstances, je me dois de la soutenir comme je peux. Je m'en irai seulement quand je serai sûr qu'elle n'a plus besoin de mon aide. Je serre mes bras autour de Mia et murmure contre son oreille.

- Elle vivra encore longtemps, elle se réveillera et harcèlera les infirmières jusqu'à les rendre complètement chèvres. Elle sera de nouveau sur pieds pour mordre la vie à pleines dents. Ce n'est pas encore son heure, j'en suis convaincu. C'est notre Julia : pétillante, joviale, loufoque, parfois agaçante, mais surtout attachante. Elle n'a pas fini de pimenter nos vies.

Mia se retourne et je vois pour la première fois un sourire étirer ses lèvres.

- Tu l'aimes bien, avoue ?

- Bien sûr... sauf quand elle me hurle dessus.

- Sache qu'elle t'aime beaucoup et si ce ne serait pas le cas, elle aurait tout fait pour te chasser de ma vie.

- Elle avait ses raisons de s'en prendre à moi, c'est juste qu'elle n'a pas de limite, avec elle c'est tout ou rien.

Mia tourne la tête vers sa meilleure amie et son sourire s'efface.

- Je n'arrête pas de m'en vouloir pour toutes les fois où je lui ai crié dessus. Je l'aime tellement, c'est ma sœur de cœur.

- Vos disputes sont insignifiantes, ce n'est pas ce qui vous définit. Votre amour mutuel et votre loyauté sont la force de votre amitié, Julia sait combien tu l'aimes, n'en doute surtout pas.

- Si seulement elle se réveillait... sa frimousse me manque.

Mia se penche sur l'épaule de Fabio.

- Je suis désolée pour votre bébé.

Fabio essuie ses larmes.

- Elle va me haïr, je sais que Julia me quittera quand elle se réveillera.

- Ça ne va pas être facile, il lui faudra du temps pour s'en remettre, mais n'oublie pas qu'elle t'aime. Tu devras être patient.

- Quand elle découvrira qu'elle a perdu le bébé, elle ne me le pardonnera jamais.

FEEL IT Tome 2 ForeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant