FEEL IT Tome 2 Forever

Chapitre 67

Mia

J'ai la vague impression d'entendre mon téléphone sonner, sauf que je n'ai pas la moindre envie de bouger. Je suis si bien dans les bras de Micki, j'ai la sensation d'avoir retrouvé mon cocon, mon chez-moi, ma bulle réconfortante. Ayant pleuré toute la soirée, Micki m'a réconforté et bercé jusqu'à ce que je tombe de sommeil. La lumière extérieure me force à cligner des yeux et au bout de quelques secondes, j'aperçois Micki qui m'observe d'un air attendrit.

- Bonjour bébé.

- Bonjour, dis-je en m'étirant. Je me tourne vers l'horloge et reviens vers lui en soupirant, je n'ai pas envie de quitter mon lit.

- Prends ta journée.

- C'est ça... Je ne suis pas comme toi, je ne travaille pas pour mon compte. Bien que mon patron soit cool avec moi, je ne peux pas me permettre de manquer un jour de travail.

- Quitte ton job et ouvrons notre business.

- Ne recommence pas avec ça, dis-je en levant les yeux au ciel.

Je m'allonge sur le dos et fixe le plafond, les sourcils froncés, la tête appuyée sur sa main, Micki me regarde attentivement tout en restant silencieux.

- Quoi ?

- Je laisse tomber cette histoire de bar à vin... pour l'instant, même si je dois te rappeler qu'il me reste quatre ans devant moi avant que tu acceptes mon offre, tu me l'avais promis.

- À moins que je trouve le boulot de mes rêves.

J'ai sorti ça tellement vite qu'on pourrait croire que j'agresse Micki. En remarquant mon changement d'humeur, ses yeux se radoucissent, il caresse mes cheveux puis ma joue, ce qui me détend immédiatement.

- On en reparlera une prochaine fois, bébé... ça va mieux ce matin ?

Il parle sans doute de ma crise de larmes due au silence de mes meilleures amies, je hausse les épaules.

- Bof.

Je me tourne vers ma table de chevet pour récupérer mon portable sauf qu'il n'est pas à sa place, je jette un coup d'œil derrière l'épaule de Micki et découvre mon téléphone de l'autre côté du lit. Il me lance un regard qui me tord l'estomac, une conversation silencieuse a lieu entre nous deux, ma lèvre inférieure tremble lorsqu'il secoue la tête. Habituellement, je m'en fous de mon anniversaire sauf que depuis maintenant un an, mes meilleures amies ainsi que Micki ont réussi à exorciser tous mes mauvais souvenirs autour de cette date et je pensais recevoir au moins un message, visiblement, je n'ai pas l'air de compter pour elles.

- C'est pour ça que tu ne veux pas travailler aujourd'hui et rester au lit ? De peur de te confronter à l'une de tes meilleures amies ?

Je ne sais pas comment Micki arrive à lire en moi. Je me cache le visage et soupire de frustration.

- Je n'ai pas eu un seul appel, pas un seul message de leur part. Les garçons m'ont chacun envoyé un texto hier matin, celles qui partagent ma vie depuis le jardin d'enfant ont complètement oublié... je passerai l'éponge si j'avais reçu un message ce matin. Maintenant, c'est trop tard... Elles n'ont même pas intérêt à se pointer chez moi ce week-end.

- Mais non, tu ne penses pas ce que tu dis, tu adores tes meilleures amies d'ailleurs, je ne vous ai jamais vu vous disputer.

- C'est vrai, seulement ce silence si soudain m'a vraiment blessée.

Micki prend mon visage en coupe et dépose un baiser sur ma joue, mon front et la commissure de mes lèvres avant de frotter son nez contre le mien.

- Je suis sûr qu'il y a une explication à tout ça, vous serez cul et chemise avant la tombée de la nuit. Allez file sous la douche, pendant ce temps-là, je te prépare un petit-déjeuner.