L'architecte

Chapitre 1 : un véritable enchantement

Tony en a assez, du haut de ses 19 ans, il veut reconfigurer les bureaux de Stark Industries et en tant que fils d'un véritable magnat de la technologie, il veut le faire maintenant, là, tout de suite.

Son assistante Pepper est alors mise au courant dans la seconde, elle doit lui trouver 5 noms d'architectes réputés dans tout le pays avant le déjeuner et la consigne est claire : prendre rendez-vous avec celui qui sera libre le plus tard possible car ça voudra dire que tout le monde se l'arrache tellement son travail est exceptionnel et Tony ne veut que de l'exceptionnel pour la multinationale de son père.

- où il est ?

Tony débarque en trombe devant le bureau de Pepper, ses yeux chocolats balaient les murs avec attention.

- qui ça ?

- l'architecte.

- dans ma poche. Il fait une petite sieste.

- tu plaisantes ? Tu veux dire qu'il est pas encore arrivé ?

- tu as rendez-vous avec lui seulement dans quinze minutes, Tony. Laisse-lui le temps de venir au moins.

- je vais lui laisser le temps de rien du tout, oui ! Et c'est pas SEULEMENT dans quinze minutes Pepper, mais JUSTEMENT dans quinze minutes ! Non mais qui vient à un rendez-vous pro sans au moins une quinzaine de minutes d'avance ? J'estime que c'est la moindre des politesses ! Alors rappelle-le de ma part s'il te plaît et dis-lui bien que s'il ne se pointe pas dans les cinq prochaines minutes, c'est même pas la peine de venir du tout !

- du calme Tony, je suis sûre que...

- monsieur Stark ?

Tony se fige à l'attente de cette voix masculine derrière son dos. Il prend une profonde inspiration et se retourne dans la foulée en affichant un sourire poli de façade.

- lui-même.

- je suis Steve Rogers.

Le jeune milliardaire philanthrope laisse courir éhontément son regard sur l'authentique gravure de mode musclée de façon harmonieuse qui se trouve face à lui, il l'inspecte sous toutes les coutures pour le plus grand plaisir de ses yeux. Sa colère s'évapore en un instant. C'est fou mais le voilà de bien meilleure humeur tout à coup.

- je viens vous voir pour discuter avec vous de vos désirs de rénovation pour Stark Industries.

Les deux hommes échangent une poignée de main énergique qui raisonne en Tony par tous les pores de sa peau.

- oui, mes désirs, bien sûr.

Et ce qu'il désire là tout de suite c'est de danser à l'horizontal dans un lit avec ce Dieu blond et de lui arracher violemment ce costard qui sied parfaitement à sa carrure d'athlète qui doit avoir la trentaine à tout casser.

- d'ailleurs, c'est décidé, vous êtes engagé !

- vraiment ?

Son fantasme sur pattes lui lance un regard sceptique et Tony s'empresse de le rassurer.

- vraiment, oui. Vous êtes parfait pour ce travail. J'ai un bon pressentiment à votre sujet.

- tu m'en diras tant.

Ce commentaire ironique prononcé d'une voix à peine audible par Pepper ne lui a pas échappé, Tony se retourne alors à dessein pour lui adresser un regard réprobateur avant d'accorder à nouveau son attention pleine et entière à son ô combien séduisant barbu blond qui accueille la nouvelle avec enthousiasme.

- parfait ! Dans ce cas, on a qu'à commencer par la façon dont vous envisagez cet espace de travail !

- ah oui, l'espace de travail, c'est vrai. Alors ce que je veux avant tout c'est une frontière nette mais néanmoins discrète entre chaque employé. Elle devra aussi être élégante et organique sinon ce n'est même pas la peine d'en faire une.