L'A.A.F.W, ou encore Anonym Auction For Women, est un groupe d'enchère internationalement connu et se situe au cœur de Séoul. Seules les femmes les plus richissimes peuvent se permettre d'y participer. Œuvres d'arts, antiquités, précieux bijoux...
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Deux hommes en costard discutaient dans le bureau du directeur en attendant ce dernier.
- J-J'ai fait ce que vous m'avez demandé... I-Il ne m'arrivera rien, n'est-ce pas ? Mes dettes sont closes comme convenu...?
Petit, gros et joufflu, il n'y avait pas de doute possible. Il s'agissait du soi-disant chauffeur qui avait fait signer le contrat de Joujou à Min Hyo. Toujours aussi tremblant des mains, il essayait de les dissimuler sous la table.
Son interlocuteur n'était pas coréen mais anglais. Il était plutôt grand, bien coiffé, un cigare à la main droite. Il avait le regard vide, rappelant celui de sa fille chérie. Mae Lee O'Niel. Son costard lui allait à merveille: par étonnant puisqu'il avait été taillé sur mesure. Son pantalon s'arrêtait au niveau de ses chevilles et ses chaussures luisaient plus que le crâne chauve du premier homme. L'anglais ne lui répondait pas, le coréen monologuait plutôt.
- Q-Quand est-ce que le directeur va arriver...? M-Monsieur O'Niel...
Oliver Thomas O'Niel, tel était son nom complet. Un homme au charisme glorifié par les médias et les dames de tout âge. Sa fille tenait sans aucun doute ce trait de lui. Il se tenait droit, une allure d'athlète malgré son âge. Ses cheveux noirs étaient grisés à certains endroits par vieillesse mais cela ne rajoutait que des lignes sur son CV : tout au long de sa vie, il avait acquit l'expérience qui faisait de lui l'homme d'affaires qu'il est devenu.
Il tira sur son cigare, inspira profondément la fumée, et expira lentement, tout comme le dégustant. Il faisait mine de ne pas écouter le petit homme, mais en réalité, il enregistrait chacun de ses mots tout en réfléchissant.
Qui est-elle ? Pourquoi avoir racheté Mech&Tech pile au moment où je comptais le faire ? Est-elle de mèche avec le directeur ? Essaient-ils de me jouer un tour ? Si c'est le cas, ils ne savent pas à qui ils ont affaire...
Il ne disait mot, plutôt, il pensait à toutes les possibilités qui s'offraient à lui.
Je pourrais racheter l'entreprise à cette vipère... Non, je doute qu'elle accepte. Au vue de sa sournoiserie, elle mijote sans doute quelque chose. Mais quoi...
Quelques secondes plus tard, le directeur de Mech&Tech entra à son bureau. À sa surprise, deux hommes l'y attendait. Impossible qu'il n'ait pas été prévenu de leur visite, sa secrétaire ne se permettrait pas une telle chose.
- Que faites-vous là? Demanda-t-il sèchement.
Au même moment, Thomas se retourna doucement pour révéler son identité.
- Vous... Les yeux du père de Min Hyo reflétaient de l'incompréhension. Que faisait-il ici? Leur contrat était pourtant annulé...
- Je viens vous rendre une petite visite.
- A quel sujet ?
- Ma rivale.
- Quelle rivale ? Oh... Il finit par comprendre.
Le petit homme joufflu était le seul à être perdu. Il ne comprenait pas un mot de la conversation qui suivi entre les deux hommes, si bien qu'il finit par soupirer. Pourquoi Oliver Thomas O'Niel lui avait demandé de venir avec lui si c'est uniquement pour les écouter se chamailler ?
- Je veux connaître son identité.
- Le contrat m'oblige à le garder secret. Elle restera sous anonymat.
- Tu sais que je finirai par l'apprendre quelqu'en soit la manière.
- Les membres du Cercle savent ce qui les attend s'ils ne s'en tiennent pas aux règles.
Les membres du Cercle, hm... Est-ce que son fils en fait parti ? Non, je ne dois pas le lui demander maintenant. Si je le fais, il lui retirera aussitôt ses fonctions et je n'apprendrai rien. Je dois attendre que Min Hyo découvre l'identité de cette femme et ensuite annoncer à son père que son fils est en fait entre les mains de la famille O'Niel. Mae aura toujours le don de m'étonner.
Après être perdu dans ses pensées, il afficha un petit sourire narquois au coin de ses lèvres. Surpris de sa réaction, le directeur demanda:
- Qu'avez-vous à sourire comme ça ?
Cette question demeura sans réponse. Thomas Oliver O'Niel se leva et se dirigea vers la porte. Le petit homme le suivit aussitôt, tel un toutou .
Doucement, Thomas tourna la poignée et, avant de sortir, lança par dessus son épaule:
