𝐌𝐀𝐑𝐂𝐇

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« Chambre 310, au 2ème étage mademoiselle  »

« Merci bien »

Je pris l'ascenseur par la suite, à la fois silencieuse et heureuse, je me retrouve rapidement dans le bon étage. Je frisonna en observant les lieux, cette ambiance, cette odeur, tout ici était fait pour qu'on se rappelle bine de cette endroit. C'était bien un hôpital.
Après avoir doucement toquée avec précaution à la bonne chambre, j'entre dans la pièce les mains moites.
Il n'y avait plus que les bip incessant de la machine, qui vérifiait les battements de son cœur fragile, qui faisait du bruit ici. Assise à son cher sur un tabouret, je souriais légèrement en voyant son magnifique visage dormir aussi profondément, à l'air tellement apaiser. Mais c'est mieux ainsi. Je caressait de ma mains la sienne, toute frippé et abîmé, on y lisait toute les années de travaille qu'elle avait pu faire, mais elles sont aussi si douce comme son caractère.

« Halmeoni..», « Comment allez vous aujourd'hui ? Il fait si froid ces temps ci, je suis rassuré de vous savoir au chaud »

Bien gardé dans son lit, on pouvait apercevoir seulement son visage où y était aussi posé un masque permettant d'aider ses poumons à expirer et inspirer. Ses longs cheveux gris coiffé en un petit chignon la rendait plus vivante malgré son teint plus blanc que les draps de l'hôpital.

« Je vous avais dis à Noël dernier que je devais partir au Japon, je vous ai pris un petit souvenir »

Je me pencha au sol pour fouiller dans mon petit sac à main aux lettres YSL et chercha ma petite attention pour ma grand mère.

« Ce n'est pas grand chose mais je suis rappelé que vous en aviez une d'à peu près du même type »

Je sortis d'un petit boîtier en velour rouge le cadeau de mon voyage, c'était un peigne à cheveux, fait de cristaux et détails florale, je m'étais souvenu qu'elle en avait eu un du même type, il lui a été offert par mon grand père à l'époque mais elle l'avait cassé au fil des années et a force de le porter jour après jour sans exception.

« Il n'est pas aussi beau et aussi précieux que celui que hal-abeoji vous avez offert », « Mais peut être que la sensation d'en porter un vous rassure »

Je me lève de mon siège et doucement pris le temps de l'installer dans sa chevelure. Je sourie en la regardant, j'avais l'impression de revoir vraiment ma grand père de quand j'étais petite fille. C'était comme une deuxième maman, une grande sœur que je n'ai jamais eu, une meilleur amie, une confidente, une nourrice et surtout une grand mère qui donnait tout son amour aux personnes qu'elle apprécié le plus au monde. Elle adorait parler de moi à tout le monde, elle ne faisait que d'expliquer ce que signifiait mon prénom, chaleureuse et joviale, aucune autre petite fille ne me ressemblait dans le village me disait-elle. Et j'avais compris plus tard qu'elle me préparait sans que je ne m'en rende compte d'accepter comme j'étais et en faire une force, elle était déjà consciente que le monde d'aujourd'hui et de plus tard allait être horrible dans notre société.

« Halmoeni...», « Vous vous souvenez d'Aaron ? », « Vous aviez même rigolé sur nos différences de taille entre moi et lui, nous avions bien rigolé un moment... »

L'été dernier, quand ma grand mère pouvait encore supporter son cœur malgré son handicapé d'être cloué à un fauteuil roulant, lui avais présenté Aaron, ma mère nous avait poussé à nous fiancé. Je regarde un instant une de mes bagues à ma main droite. Ma grand mère ne cessait d'entendre parler de ce Aaron sans plus de détail, enfin quand j'avais le peu de temps accordé pour avoir une journée de repos, ça ne faisait qu'un an et demie que nous sortions ensemble et je m'étais juré de ne montrer qu'un seul homme à grand mère, le bon et le seul unique. Elle avait été charmé par les trait coréen-américain du jeune homme et m'avait touché quelque mot en privé disant que j'avais choisi le bon selon elle, j'étais ravie qu'elle lui plaise autant que moi. C'était quelque chose d'important pour moi cette première rencontre.

« Il se porte très bien et vous souhaite un bon repos», « J'espère que vous pourriez être présente à nos unions, vous en aviez rêvé pendant des mois et des mois », « Nous avons fixé la date pour l'été de l'année prochaine »

Voir sa petite fille dans une robe de mariée, la voir sourire, heureuse, pleine de vie. C'est tout ce qu'elle voulait. Mon bonheur.

« Et concernant oemma.. »

Je me baissa lentement.

« Je m'excuse pour elle, elle n'a pas pu vous rendre visite ce mois ci, elle est parti pour les affaires en Europe, elle rentre bientôt et je suis certaine qu'elle viendra vous voir à ce moment là. Soyez patiente »

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Épuisée je sors de la salle d'eau en baillant, je me retrouve à dormir dans l'appartement de ma mère ce soir. Aaron organise un dîner d'affaire chez nous, j'y étais convié mais je lui ai simplement dis que je n'avais pas la tête à ça et que je préférais dormir ailleurs pour ne pas déranger leur soirée important. C'était des collaborateurs qui préférait contacter Aaron au lieu de son manager ou encore notre agence, j'étais concernée aussi mais Aaron pourra bien m'expliquer demain matin. Je termine de me préparer une tisane d'en la cuisine quand j'entendis le bruit du boîtier de code de la porte d'entrée s'enclencher, je n'ai aps le temps de réagir que la porte s'ouvre sur ma mère les bras remplit de sac et de valise à la main. Elle aussi était autant surprise de me voir.

« Maman..? »

« Jennie ?! Qu'est-ce que tu fiches ici ? »

Elle entre en jetant en passant au sol ses bagages pour fermer la porte.

« Je..Aaron enfin euh..je voulais passer la nuit ici, il avait un dîner organiser important à la maison »

« Un dîner organisé ? Eh bien qu'est-ce que t'attend pour y aller au lieu de traîner chez moi ! »

Elle est fatiguée, je suppose que ça explique sa colère.

« Je suis fatiguée de ma journée et puis je suis allée- »

« Fatiguée ?! C'est moi qui fait tout le boulot pour toi et tu oses dire après que c'est toi qui est fatiguée ! »

« Je n'ai pas voulu dire ça... »

« Ça doit être pour des collaborations, ta présence est primordial dans ces moments là ! Combien de fois je vais devoir te le rabâcher !! »

Elle me le cria dessus. Ce n'est pas évident pour elle, ça doit être stressant de son côté. Argh Jennie t'es qu'une égoïste..Tu ne penses même pas à ta propre mère.

« Ça ne fait qu'à peine un quart d'heure qu'il a du commencer », je jetta un coup d'œil à l'horloge, « J'ai encore le temps d'arriver à temps »

« C'est ça cours y ! Et tu me rendras le double des clés, que je ne te revois plus ici sans mon autorisation ! C'est pas un hôtel ici ! »

Je me dépêchée de rassembler mes affaires sous l'œil noir de ma mère plongée par une colère sombre par ma faute encore une fois...Je m'empresse de prendre la poignée de la porte d'entrée mais je réfléchi un instant avant de me retourner face à elle.

« Tu devrais rendre visite à grand mère, elle va bientôt se refaire opérer et ils m'ont prévenu d'une- »

« Dois-je te rappeler, que j'en ai plus rien à faire d'elle.. »

« Mais les médecins m'ont dit qu'il y a une chance qu'elle- »

« Elle va mourir Jennie !! Mourir !»

Je me tue instantanément. Morte ? Nan impossible. Elle ne l'est pas. Elle peut vivre encore. Il y a encore un espoir. Ils me l'ont dit. Comment...comment peut-elle dire ça pour sa propre mère. Comment peut-on penser ça...Non Jennie. Elle ne le pense pas elle est juste fatigué en ce moment. Elle ne le pense pas réellement. C'est pas vrai. Les larmes me montent. Ce sujet m'est trop sensible. Pitié non...elle va mourir ? Vraiment ? Non c'est impossible...ils m'ont promis que non...Sois réaliste Jennie ? Va t-elle mourir ? Je ne peux pas y croire. En réalité je ne sais pas, tout ce que je sais c'est que je n'ai pas le droit. Non je n'ai pas le droit, je ne peux pas. Je n'ai pas le doit.

𝐍𝐎𝐕𝐄𝐌𝐁𝐄𝐑-(k_je)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant