Chapitre 6

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En sortant du commissariat, je me mis à rechercher sur mon téléphone des lignes de bus qui pourraient me ramener au plus vite dans mon quartier

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En sortant du commissariat, je me mis à rechercher sur mon téléphone des lignes de bus qui pourraient me ramener au plus vite dans mon quartier. Ce moment avait été plus éprouvant que je ne l'avais imaginé. Et je n'avais plus qu'une seule envie, aller m'enfermer dans ma chambre.

En analysant les alentours à la recherche d'un arrêt de bus, je remarquai une voiture que je connaissais déjà trop bien au fond du parking. Que devais-je faire ? Y aller ? Faire comme si je ne l'avais pas vu ?

Impossible. La voiture était trop loin et les vitres teintées m'empêchaient de voir à l'intérieur mais je savais qu'il était en train de m'observer et qu'il savait très bien que j'avais également remarqué sa présence.

Je pris mon courage à deux mains et avançai d'un pas lasse. J'avais envie de tout, sauf de me reprendre des mots stricts et sévères de Jungkook dans la figure. Mes mots envers lui n'avaient pas été tendre non plus, je l'avoue. Mais ce n'était pas pareil. Moi j'avais les mots, lui il avait le charisme en plus.

Lui, il avait de la prestance. Dès que son visage affichait une expression sévère, son aura m'écrasait et m'empêchait de respirer. C'était la même chose dans le sens inverse. Lorsqu'il me faisait son sourire que lui seul pouvait faire, sa carrure embrassait mon corps d'une chaleur indescriptible. Seulement, depuis cette rencontre au lycée, je n'avais jamais eu le droit de gouter cette sensation à nouveau.

Au début, je me sentais bien à ses côtés. Et ces derniers temps, mieux que nulle part ailleurs. Depuis la mort de Si-Yeon, il me faisait peur.

J'arrivais devant sa voiture et il en sortit au même moment.

« Je croyais que tu ne voulais plus m'attendre.

- Je voulais savoir comment ça s'était passé.

- Bien.

- Je te raccompagne ?

- Non merci, j'étais en train de regarder pour prendre le bus. Ou le métro.

- Tu en as au moins pour trente minutes. Monte, je te raccompagne. »

Je soufflai un bon coup. J'en avais marre de me battre pour des futilités pareilles depuis le début de l'après-midi. J'ouvris la portière et m'installai sans dire un mot et surtout sans croiser son regard. Après quelques minutes de route, fatigué de le voir s'agiter sur son siège en conduisant, je lui accordai la parole.

« Vas y. Pose là ta question.

- Ils t'ont dit quoi ? » Demanda-t-il avant même que je finisse ma phrase.

« Rien. Ils n'ont aucune information. » Son visage arbora alors un sourire satisfait. Comme si ça lui faisait plaisir que le décès de Si-Yeon reste dans un flou total pour tout le monde. Je m'apprêtais à riposter, mais encore une fois mon épuisement prit le dessus et je pris la décision de rester silencieux pendant le reste du trajet.

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