Viens, allons briller ensemble.

°Chapitre 3°

2 Juillet,                                                                         Après-midi.

        Deuxième jour de vacances et premier jour à la plage. Nous, -maman et papa, Charlotte, Juliette et Paul, Nathan et moi- sommes allés voir la mer aujourd'hui. Depuis le temps que j'attendais ça ! Pouvoir enfin se bruler les pieds sur le sable bouillant et bronzer sous un soleil tout aussi chaud. Et enfin, mais surtout, pouvoir jouer avec lui comme le ferraient des enfants. Faire des chateaux juste pour le plaisir de les détruirent, se recouvrir de sable jusqu'à ne plus pouvoir bouger. Il m'avait tellement manqué...Je pourrais le dire des centaines et des centaines de fois, mais c'est la vérité.

        Je ne sais même plus à quel moment nous avons commencer à devenir vraiment proches. Lui et moi, ce n'est pas un coup de foudre. Enfin ! Je parle de "nous" comme si nous étions ensembles. Mais j'en ai marre d'attendre. J'ai attendu un an. Un an, cela peut paraitre cours comme cela peut paraitre long. Pourquoi, un an ? Parce qu'il y a un an, en partant de Corse, une fois dans la voiture, les vacances finis, je l'ai regardé agité sa main, en me disant "au revoir" , mon coeur s'est serré, mon ventre s'est noué et pendant toute cette année, il n'a fait qu'occupé mes pensés. Pourquoi ai-je réalisé, seulement une fois les vacances terminés, que je l'aimais à ce point ? Aucune idée...

        Quoi qu'il en soit, maintenant, je l'aime et je le sais. Mais, pour le moment, je n'ai absolument aucune idée de se qu'il se passera durant ces vacances...

2 Juillet                                                                        Durant la nuit.

        Je ne sais pas si c'est une bonne idée, en fin de compte. Cela peu paraitre con mais, finalement, je crois que j'ai peur de l'aimé.. Ce que je veux dire, c'est que j'ai peur de tout gaché. On est plutôt proche, même très proche et j'ai peur qu'on ne le soit plus, si j'essaye quelque chose. Tu vois ? C'est comme si je savais que tout ça, tout "notre histoire", si l'on puisse dire, allait mal finir. J'en suis pratiquement sûr, sans même savoir pourquoi. 

        Donc, je ne tenterais rien. C'est tellement affreux d'avoir à se dire ça ! Mais je peux rien faire. Non, je veux rien faire...

                                                                                Appel téléphonique 

- "Allo Louise ? C'est Rachel.

- Tu sais, depuis le temps, j'ai appris que le nom qui s'affichait sur mon écran, c'était la personne qui m'appellait...

- Faut toujours préciser, on sait jamais...

- Oh, ça va pas toi...

- Ça se voit tant que ça ? 

- Ça s'entend surtout ! Bon, dis moi tout ! 

- Justement, y'a rien n'a dire, c'est bien ça le problème...

- Nan, tu vas pas recommencer ! Je t'ai déjà dit pleins de fois, t'es une fille super interresante, t'as toujours des trucs à dire franchem...

- Non ! Non, tu comprends pas. Je te parle de Nathan, je ferrais rien avec lui.

-Non, attend, quoi ? Tu rigoles là ? Tu m'as basiné pendant un an, avec tes "Nathan si", tes "Nathan ça". Non. Tu fais un truc, je n'sais pas quoi, mais fais quelque chose. 

- Mais..

- Non, y'a pas de "mais". Et tu sais pourquoi ? Parce que, dans deux mois, tu vas revenir et pleurer dans mes bras pendant encore un an en regrettant de n'avoir rien fait. Alors maintenant, je racroche et tu me rappelleras seulement pour me raconter toutes tes petites aventures avec ce putain de Nathan. Compris ?"

                                                                        Fin de la conversation téléphonique.

J'm'en fous, je ferrais rien.  Elle comprend juste pas, c'est tout. 

3 Juillet,                                                                         Fin de matinée. 

        Il m'a reveiller en sautant sur mon lit, et ça m'a fait mal au coeur de ne pas pouvoir l'embrasser. Une partie de moi me dit de tenter quelque chose et l'autre me dit de ne rien faire. J'suis mitigée, y'a pas d'autre mot. Alors je me dis que ce serra peut-être lui qui ferra avancer les choses, on ne sait jamais...La seule crainte que j'ai à ce sujet c'est que lui aussi, il soit "mitigé"...Alors, j'attend, j'ai peur que rien ne se passe, mais je ne ferrais rien. Ridicule, pas vrai ?