Chapitre 7

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Une semaine plus tard, ils allaient tout les deux mieux et purent regagner leur chambre. Ils ne s'étaient plus disputés depuis l'événement qui avait si mal terminé, et ils en étaient tout les deux contents.

Hermione reposa sa plume et son parchemin avec lesquelles elle communiquait avec Harry et Ron sur la table de chevet, puis éteignit la lumière d'un sort, avant de poser la tête sur l'oreiller et de remonter les couvertures sur son épaule. Elle ferma les yeux, mais quelques instants plus tard, un Drago endormi profondément se retourna vers elle. La brune ouvrit les yeux et ne put s'empêcher d'être fascinée par ses traits parfaits.

Son visage était tout en angle, froid si on ne connaissait pas le jeune homme. Le nez était en pointe, la mâchoire triangulaire, les pommettes hautes et les lèvres fines. Chaque élément séparément n'était pas très beau, mais l'ensemble était parfait, et paraissait très fragile. Il semblait à Hermione que si elle posait sa main sur sa joue, il se briserait en morceaux. Avec son teint pâle, on aurait dit une poupée de porcelaine.

Le tout était entourés de délicats cheveux blonds platines retenus en arrière toute la journée, mais qui formaient comme une auréole la nuit, entourant son visage d'ange. Quand Drago était réveillé, ses yeux étaient hypnotisants. Ils étaient d'un bleu acier dur, et pourtant si on le regardait droit dans les yeux, on voyait briller au fond une lueur d'humour, de gentillesse et de désinvolture qui faisaient son charme. Avant de le connaître, la jeune femme n'aurait jamais pensé qu'il y aurait dans ses yeux une trace de tristesse ou même de désespoir parfois.

Les yeux d'Hermione détaillaient chaque partie du corps de son ancien ennemi, s'émerveillant devant sa beauté et sa perfection mortelle.

Elle songea aux sentiments que Drago déclenchaient en elle. C'était étrange, et effrayant. Seule dans le noir, à observer le blond qui dormait, elle parvînt enfin à s'avouer qu'elle l'aimait probablement. Et plus que bien.

Comment aurait-elle pu prévoir qu'elle tomberait amoureuse de son ancien pire ennemi ? Elle avait peur d'être blessée, parce que ses sentiments ne seraient pas réciproque, ou parce que Drago la briserait. Mais elle était prête à prendre ce risque. Elle soupira profondément, et referma les yeux pour tenter de dormir. Mais le sommeil ne la gagnait pas, et elle sentit Drago remuer un peu. Elle le regarda et constata que ses yeux la fixait. Elle sourit légèrement. Le blond ne lui rendit pas son sourire. Son visage était grave, on aurait dit qu'il allait prendre une décision capitale.

Ils se rapprochèrent imperceptiblement, sans même le vouloir. Leur corps étaient attirés l'un par l'autre. Hermione cessa de résister et se blottit dans les bras de Drago qui se refermèrent sur elle, comme si elle était la chose la plus précieuse au monde.

Son parfum de menthe et de pomme verte envahissait ses sens. Elle se sentait toute petite, elle aurait pu rester dans cette position des heures durant. Comme elle était bien !

Mais Drago la repoussa un peu, et elle ne put s'empêcher d'être triste. Se faisait-elle des illusions ?

Les deux s'observèrent en silence.

La nuit était calme, pour une fois, on n'entendait même pas le battement d'aile d'une chouette ou des rires venant des autres dortoirs. Hermione se fit la réflexion que peut être on pouvait percevoir les battements affolés de son cœur quand Drago se rapprocha d'elle, sans pour autant la prendre dans ses bras. Elle aurait bien aimé.

Leurs souffles se mélangeaient. Dans le silence de la nuit, Drago laissa échapper une sorte de hoquet qui se coinça dans sa gorge au fur et à mesure qu'Hermione se rapprochait de lui.

Leurs lèvres étaient proches, si proches.

Enfin, elles se rencontrèrent timidement.

Et c'était... incroyable. Des feux d'artifices éclatèrent dans le ventre de la brune tandis qu'elle se rapprochait et approfondissait le baiser. Ils se redressèrent, sans s'interrompre, et la main de Drago vint jouer avec les cheveux de la jeune fille. Ses doigts fins se glissèrent sur sa joue, faisant frissonner tout le corps d'Hermione. Elle planait, elle hésitait entre garder les yeux ouverts ou les fermer pour profiter de toutes les sensations. Chaque partie de son corps était parcouru d'étincelles, elle avait chaud, elle était bien.

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