Ils étaient tous les deux nus dans le lit, à se caresser, le plus âgé prenait du plaisir, mais son cadet semblait tendu et il comptait bien en connaître la raison. Le châtain s'était redressé sur ses avants bras, le regardant d'un air indescriptible. Namjoon était gêné, il ne savait comment réagir, il savait que c'était le bon moment pour en parler, il devait arrêter de repousser le moment, ça allait arriver et plus vite qu'il ne le pensait. Il s'humecta les lèvres, réfléchissant à la tournure que devraient prendre ses phrases,et se demandant qu'elle serait sa réaction surtout par rapport au fait qu'il lui ai promis de rester à ses côtés à jamais.
— Je ne sais véritablement pas par où commencer, pardonne moi. Je t'ai promis de rester à tes côtés à jamais, sache que je tiendrais parole. Mais il se peut que je parte plus tôt que prévu.
Le châtain fronça les sourcils,ne saisissant toujours pas la gravité de la chose.
— Je suis malade, depuis tout petit. Finit par déclarer Namjoon, après avoir inspiré un grand bol d'air.
La réaction qu'il redoutait ne fut pas celle qui se présenta à lui, se fut même tout autre. Seokjin le prit dans ses bras,le serrant fort contre lui, il mettait de côté leur nudité, ce qui importait était ce que son amour avait à dire.
— Continue je t'en prie.
— Donc je suis malade. À dix-huit ans j'aurai dû laisser ma vie, accueillir la mort à bras ouverts. Mais me voici ici, dix ans plus tard, et toujours en vie et en pleine forme. Je doute cependant que cela ne dure. La fois où je suis parti chez le médecin, il m'a affirmé que c'était dans pas longtemps. Il... Il ne me reste pas longtemps à vivre...
Le plus jeune se mit à sangloter, toujours dans les bras de Seokjin, qui lui cogitait à cette annonce fracassante. C'était imminent, dans pas longtemps il le quitterait. À cet instant, une vague de colère le prit, il allait se faire abandonner à nouveau, il resterait seul, et retournerait voir Nour pour lui raconter ses peines de cœur. Hors de question de revivre cette dure période, il ferait tout pour le préserver et le garder en vie, à ses côtés.
— Sache que c'est bien que tu m'en ai parlé, garder ça sur le cœur devait te faire du mal, tu aurai même pu me le dire avant.
— Non Jinie, si je l'avais fait tout aurait été précipité. Et je ne veux pas ça. Prenons notre temps, je suis sûr que le médecin s'est trompé, qu'il me reste encore du temps. S'il te plaît, n'en parlons plus, et faisons-le, unissons-nous pour la première fois.
Et c'est d'un accord commun, d'une envie partagée, et d'un amour réciproque qu'ils ne firent qu'un, sans penser au lendemain, mais seulement à l'instant présent, à profiter un maximum. Car malgré ce que Namjoon disait, il était sûr que la fin arriverait plus vite que prévue.
Le lendemain, ce fut Seokjin qui se réveilla le premier, émergeant de son sommeil profond avec Namjoon à ses côtés. Lorsqu'il le vit endormi, un sourire fleurit sur son visage sans qu'il ne puisse l'en empêcher. Il caressa sa joue, ses cheveux, puis ses lèvres. Mais quelque chose clochait, il n'y avait aucune réaction de la part de son amant, qui pourtant, avait le sommeil léger. Avec une pointe de stresse, le châtain mit deux doigts sous son nez, vérifiant qu'il respirait. Hors, aucun souffle ne s'echouait sur sa peau chaude.
Un cri perçant, strident, à en faire pâlir les plus courageux, fut poussé depuis la gorge nouée de larmes de Seokjin, des torrents de larmes s'écoulant sur ses belles joues. Non, il ne pouvait y croire, c'était tout bonnement impossible. Namjoon ne pouvait être mort dans la nuit, pas après s'être uni avec l'amour de sa vie, c'était impossible, inconcevable pour le plus âgé.
Il se leva du lit, s'habillant rapidement, puis courut dans le salon, cherchant un téléphone pour appeler les secours. Le stress lui montait à la tête, il mélangeait ses mots lorsqu'il parlait, rendant incompréhensible son discours. Le pompier fit par raccrocher, pensant avoir été victime d'un canular par un mec bourré. La panique s'installait, il fallait au plus vite amener Namjoon à l'hôpital, il n'était mes encore trop tard, il en était convaincu.
C'est ainsi qu'il se retrouva à son chevet, dans une chambre d'hôpital identique aux autres, et pourtant, dans celle-ci résidait un homme au cœur lourd de peine. Regarder son amour dans ce lit aux draps blancs était un supplice pour ses yeux, mais il ne pouvait se détacher de cette vue oppressante, elle soulageait son cœur. Il était quand même là, avec lui.
Puis, il dû partir. C'est avec le cœur brisé en des milliers de morceaux qu'il sortit du bâtiment, laissant derrière lui son amour défunt, ses sentiments aussi. Il rentra chez lui, s'assit sur le canapé rouge, et pensa. Pensa à tout ce qui le rattachait à lui, à tous ces moments, à ce qu'il devrait faire maintenant. Il devait prévenir sa famille, mais il ne connaissait aucun de ses contacts, qui serait là pour l'aider à endurer cette épreuve ? Il n'était même pas sûr de vouloir l'endurer, pourquoi ne pas se laisser aller sous le lourd poids de la tristesse et du désespoir ?
Il relisait sans cesse ses souvenirs, regardait les photos, et enchaînait les cigarettes. Lui qui avait diminué depuis sa mise en couple, se vit replonger tête baissée dedans, oubliant les conséquences. Mais un jour elles se firent ressentir, et lui aussi partit à l'hôpital, se fit ausculté, et obtint une conclusion à l'examen. Cancer des poumons.
Il était sûr que ça lui arriverait un jour, il n'en fut pas surpris. Il fit oui, acceptant cette maladie récurrente. Et malgré les prescriptions de médicaments, il refusa de les prendre. S'il fallait vivre, il lui faudrait une raison, or il n'en avait plus, elle m'avait quittée il y a un mois, sans lui dire au revoir.
Il resta à l'hôpital, écrivant ses derniers instants dans la douleur, celle morale paraissait plus forte encore que la physique, qui n'était que partielle à ses yeux face à l'étendue de souffrance qui logeait dans son cœur.
Un jour, il apprit que Nour était morte, dans son sommeil. C'est un médecin qui le prévint, il en fut dévasté, et ce fut pour lui un pour de plus sur son cœur fragile. Mais lui aussi, la mort l'accueilli dans son sommeil, le soir il eu fermé les yeux, soupirant au lendemain triste et monotone qui l'attendait, sans penser une seule seconde qu'il serait libéré cette nuit.
On le retrouva dans son lit, livide et sans vie, avec un léger sourire sur ses lèvres. Oui, il était heureux de rejoindre ceux qu'il aimait, et il savait qu'ils ne seraient plus séparés désormais, il pourrait vivre sa vie avec son amour,sans que rien ni personne ne puisse les séparer. Ce fut cette pensée, la dernière qu'il eu, qui le fit sourire ainsi. C'est en ayant vu ce long tunnel au bout duquel il avait vu la lumière qu'il comprit, et il accueillit la mort.
…ᘛ⁐̤ᕐᐷ
Bon bon bon, que dire ? C'est la fin ?
Je sais pas trop quoi dire... Est-ce qu'elle vous a plus ? Est-ce qu'elle a été compréhensible ?J'ai omis de parler de la situation familiale de Seokjin, j'espère que ça n'a pas altéré la compréhension...
Jin a perdu ses grands-parents,sa mère est partie à l'étranger avec sa petite sœur sans donner de nouvelles au père de Jin. Le père en question l'a laissé seul à 18 ans pour partir à son tour.Bon, faites moi part de votre avis svp... Elle me tient particulièrement à cœur et j'aimerais connaître l'avis des lecteurs... ❤️
VOUS LISEZ
AMNESIA
Short Story𝗸𝗻𝗷 + 𝗸𝘀𝗷 - 𝗡𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲 « L'amour triomphe toujours » était la phrase que la grand-mère de Seokjin ne cessait de répéter inlassablement, finissant par en convaincre son petit-fils. Mais après une grosse dispute avec sa petite-amie, il pe...