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"Solitude, serais-tu ma pire ennemie ?"

Le lendemain, en me réveillant difficilement, j'aperçus Nina, ma petite amie, je peux en conclure qu'elle venait de rentrer de son séjour à Paris, elle avait le visage ferme, il laissait paraître peu d'émotions hormis la colère, la déception également. Ses yeux bouillonnaient de colère, elle avait serré ses poings, mais sa rage était si présente que je pouvais voir ses mains tremblaient. Sa respiration s'accélérait de plus en plus vite, elle va bientôt exploser Giovanni. Je suppose qu'elle a dû trouver les bouteilles vides de la veille que je n'ai pas eu le temps de jeter vu, j'ai encore dû m'effondrer d'ivresse dans mon lit...

- C'est quoi ça Giovanni ? Dit-elle en hurlant, Tu ne vas pas me dire que tu t'es enfilé tout ça, seul, en une soirée j'espère ?

Je me lève peu à peu, j'avais mal à la tête, j'avais également une sensation d'oubli. J'ai l'impression que si je me lève je ne tiendrais même pas debout... Je fixais le regard de ma petite amie quelques secondes et lui dit tout en souffrant de cette migraine :

- Nina, cries moins fort j'ai mal à la tête putain... !

- J'ai eu ma réponse, tu as bien bu tout ça en une soirée ! Mais tu es complètement malade Giovanni ! Pourquoi as-tu bu autant pour commencer ?

Je me levais de mon lit, je m'approche d'elle en marchant difficilement, car ma vue commence peu à peu à se brouiller, je me mets face à elle et lui répond :

- J'en ressentais le besoin, j'avais besoin de boire, j'avoue, j'ai abusé sur la dose, mais de toute façon, je ne comptais pas bouger de l'appart après avoir bu donc tout vas bien ma Nina.

Je tente de la prendre dans mes bras, mais elle me rejetait très rapidement. Et elle recommença à crier :

- Mais encore heureux que tu ne sois pas sorti après en voiture, tu aurais pu avoir un accident et mourir tu t'en rends compte Giovanni !

Si la fatigue ne s'était pas emparée de moi, je l'aurais sûrement fais...

- Oui je sais, je sais... Je...

- Et puis pourquoi tu ressentais le besoin de te rendre ivre Giovanni ? Pourquoi ?

La solitude, le fait que je ne trouve pas ma place dans cette société de merde dans laquelle on vit, me faire passer pour un gars que je ne suis pas et que je ne veux pas être... J'ai tellement de raisons diverses quand on y pense...

- Je ne sais pas Nina, je n'ai pas de raisons...

Je crois que je m'enfonce la...

- Tu t'enfonces Giovanni, tu le sais... ?!

Bingo !

Comme si je ne le remarquais pas moi-même Nina...

- Giovanni, c'est pas la première fois que tu me fais le coup. Tu ne penses pas que le mieux serait d'aller voir un psychologue ? Peut-être que tu arriveras à lui confier ce que tu me caches depuis des mois et qu'il arrivera à t'aider contrairement à moi vu que tu ne veux rien me dire.

- Qui te dit que j'ai des problèmes, tu vois bien que tout vas bien non ? Fin je ne vois pas où est le problème sérieusement...

Je m'enfonce encore une fois, ça fait beaucoup je sais

- Non Giovanni ! C'est pas normal, tu ne peux pas boire sans raison autant d'alcool et puis tout ce que tu montres depuis des mois, c'est pas normal ! Qu'est qui ne va pas chez toi en ce moment ?

- Rien putain ! Si je te dis que tout vas bien, c'est que c'est la vérité, pourquoi je te cacherais mon mal être ? On a toujours cette règle depuis que l'on est ensemble de ne rien se cacher entre nous et je la respecte totalement ! Affirmation fausse Giovanni, tu ne respectes rien !

- Giovanni je suis avec toi depuis cinq ans, je te connais par cœur à force... Je sais comment tu es et je sais que lorsque tu as un problème tu ne veux pas en parler parce que tu as honte de demander de l'aide ! Donc n'essaye pas de me faire croire le contraire !

"Honte" ... Ce terme retentissait en moi, en réalité je ne suis qu'un pauvre type, une honte, une merde... La preuve, je ne sais même pas dire à mes proches qu'en réalité rien ne va chez moi. Depuis des mois, je préfère garder ça pour moi en pensant que ça va s'améliorer, mais rien ne change positivement parce que je fais même pas d'efforts de mon côté.

Je n'osais plus rien dire, elle avait gagné, j'étais battu sur ce coup-là. Je m'écroulais sur mon lit comme une vieille chaussette [NDA:Je n'avais pas d'autre comparaison pour le coup].
Nina s'approcha de moi et me prit dans ses bras pour me réconforter, on resta comme ça de bonnes minutes jusqu'au moment où la sonnerie de mon téléphone retentissait.
Et merde, Alberto doit déjà s'inquiéter de mon absence... J'allais prendre mon smartphone, mais elle avait réussi à l'avoir avant moi, pourquoi je perds tout le temps...

Tu as vraiment cru que j'allais te laisser décrocher dans cet état Gio ? Alberto va se poser des questions s'il t'entend, il va s'inquiéter et se pointer ici !

Elle décrocha et parti vers le salon pour discuter avec mon manager, elle revint une quinzaine de minutes plus tard en me rendant mon téléphone. Elle s'installa de nouveau à côté de moi et dit :

- Je ne lui ai pas dit pour tout ce qui s'est passé. Je lui ai juste dis que tu ne viendrais pas, car tu ne te sens pas très bien, mais ça ne change pas la décision que j'ai prise tout à l'heure. Je vais te prendre un rendez-vous chez le psychologue.

Comme si ce rendez-vous allait vraiment changer mon état d'esprit actuel...

Je l'observais s'éloigner à nouveau vers le salon. Je repensais aux termes qu'elle avait employé. Pour elle, cela n'avait sûrement aucune signification, mais ça a suffi à m'enfoncer encore plus dans mon mal être. Si je n'étais pas devenu célèbre, qui aurait pris la peine de s'occuper de moi ? Aurais-je fini seul comme un tas de merde parce que en fin de compte j'ai juste réussi dans la vie par chance ? Finalement ne serais ce pas mieux mort.... ?

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Nouveau chapitre ✌🏼

𝐒𝐨𝐥𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant