Ou "Comment survivre au milieu de gars qui n'ont pas vu de fille depuis des lustres ?"
Écrit par La_Tour_de_Pise
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PDV Violet :
Un frisson parcourut mon corps. Tremblante, je sentais mes vêtements collés à ma peau. J'étais allongée sur un sol de métal. Hum... Très peu commun.
« - Mais qu'est-ce que j'ai encore foutu... marmonnai-je d'une voix éraillée.
Je papillonnai des yeux afin de mettre de l'ordre dans la pagaille qui se déroulait sous mon crâne. Tout était noir. Mais ce n'était le genre d'obscurité où l'on distingue le contour des objets, non. C'était le genre d'obscurité tellement dense qu'on a l'impression de flotter dans un brouillard dénué de lumière. Ma tête me faisait mal. Je tentai de me redresser et m'assis péniblement sur mon postérieur.
Mon cœur s'affolant, je me mis à farfouiller à tâtons autour de moi. Mes mains rencontrèrent tout à coup une surface rugueuse, sans doute du bois. Des caisses étaient empilées ça et là. Mes paumes se heurtèrent à la paroi la plus proche et quelque chose de pointu - comme un barbelé - m'entailla jusqu'au sang.
- Mais qu'est-ce que...
La réalité me frappa soudainement, comme un marteau s'abattant sur l'enclume. J'avais été enfermée dans une cage, toute de métal, jetée au sol parmi de vulgaires caisses de bois. Mon sang ne fit qu'un tour. Mon instinct de survie avait pris le dessus. Je bondis telle une furie contre l'épais grillage et verrouillai mes doigts autour.
- Y A QUELQU'UN ?!? hurlai-je, laissant ma panique éclater. LAISSEZ-MOI SORTIR !!
Mon cœur battait à toute allure et des gouttes de sueur perlaient dans mon cou. Ma respiration s'accéléra tandis que je fouillais dans ma mémoire par quel concours de circonstances j'avais pu en arriver là.
Je n'ai rien trouvé. Rien. RIEN ! Il m'était impossible de me souvenir. Il m'était impossible de me rappeler qui j'étais. Je pouvais toujours effectuer des calculs mathématiques mais je demeurais dans l'incapacité de me rappeler mon nom ni même celui de mes parents ou d'amis.
Mes souvenirs s'étaient envolés comme des feuilles mortes portées par le vent.
Je compris alors que personne n'allait venir me chercher. Pourtant mes mains refusaient de lâcher le grillage. Mes paupières s'étaient closes. Je ne suis pas perdue, me dis-je en contractant mon visage. Je ne suis pas perdue.
Une secousse agita soudain la cage qui se mit en mouvement. Je fus projetée à terre, lâchant un cri de surprise mêlé de terreur. J'entendais des engrenages s'activer autour de moi, créant un tintamarre des plus insupportables. J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine et s'enfuir par les trous du mur grillagé. Ma prison de fer commença à s'élever, d'abord lentement puis de plus en plus vite. Plaquée contre le sol, mon regard se perdit dans les profondeurs abyssales de cette espèce d'ascenseur. L'esprit anéanti et hors d'état de réfléchir, je n'avais plus aucune notion du temps ni de l'espace.
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PDV Newt :
Adossé contre l'arbre de l'observatoire, je regardais Alby partir en direction de la Fosse. Il voulait qu'on ait une "petite discussion" avant l'arrivée du bleu, prévue aujourd'hui. Encore un pauvre type déboussolé qu'on va devoir mater à la dure s'il veut survivre. Le Bloc n'a jamais été aussi mal en point. Moi aussi, je n'ai jamais été aussi mal en point.
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Recueil OS Le Labyrinthe
FanfictionRecueil d'OS sur le Labyrinthe sans dessus-dessous remplis de fangirlage Newt/Minho (et pas Minewt hein !) à foison !! Thomas est bien évidemment présent mais demeure l'éternel célibataire (tiens, coucou Teresa !)... Ici @La_Tour_de_Pise alias Viole...