Chapitre 6

200 14 6
                                    


Il ne m'a fallu qu'une fraction de seconde pour réaliser que la diablesse était une fois de plus dans la même pièce que moi et vraisemblablement elle ne s'attendait pas à me voir. Le chef parla en premier.

- Que voulez-vous ? me questionna-t-il.

- La demoiselle ici présente vient de me manquer ouvertement de respect, durant notre conversation et est partie en claquant la porte. Je ne peux pas travailler avec une personne aussi désagréable.

Oui j'ai osé, et ce n'est que le début, elle va vivre un enfer.

- Evidemment, un comportement totalement normal, quand à votre première entrevue votre DRH vous traite de gros lard.

Mes yeux devinrent deux fentes, elle m'a tout bonnement balancé au chef. Quelle répartie !

- Vous avez fait quoi Gomez ?

Merde je sens que mon visage perd tout son éclat.

- Emma, pouvez-vous me laissez seul avec Alejandro s'il vous plaît ? Nous continuerons cette conversation plus tard.

- Oui bien sûr, au revoir.

Le chef me lance un regard noir.

- Qu'est ce qui ne va pas chez vous Alejandro, à l'heure actuelle vous devriez être en train d'emballer vos cartons, votre comportement est contraire à l'éthique de la structure.

Je me mordis nerveusement la lèvre inférieure, n'ayant aucun argument solide à avancer et sachant qu'il avait pertinemment raison, je pris donc la sage décision de me taire.

- J'ai beau être un homme de bon cœur, mais pas patience à des limites, vous allez vous excuser auprès d'Emma et que je vous y reprenne plus.

M'excuser ? Ah non impossible, mais ai-je vraiment le choix.

- Entendu Monsieur.

- Bien, vous pouvez disposer, et puis rentrez chez vous également je ne veux plus voir de la journée dans mon entreprise. J'opine et quitte son bureau.

En près de 10 ans de carrière, je n'ai jamais eu ce type de problème, ni tenu des propos aussi virulents envers un ou une collègue. Cependant elle était l'exception qui confirme la règle et la seule façon que j'avais trouvé pour mettre de la distance entre elle et moi était de lui manquer ouvertement de respect. Oui c'est bas de ma part, mais cela n'en reste pas moins une solution, solution qui n'a été efficace que 24heures. Mon patron déteste les inégalités et les injustices il ne tolérera jamais un autre débordement de ma part. C'est clairement la merde, j'ai peur de ce qu'il va se passer durant les jours à venir. J'ai absolument besoin de me changer les idées, et surtout de réguler ma circulation au plus vite. Je décide de contacter Catalina pour me vider les burnes, évacuer la pression et surtout oublier cette maudite journée. Catalina est mon ex, un mannequin de 28 ans, complètement à ma merci. Je ne voulais pas l'amener à la maison, alors après le travail, je lui ai donné rendez-vous dans une rue déserte. Elle est montée dans la voiture et a tout de suite commencé à défaire ma chemise.

- Non ma jolie, je veux juste que tu t'occupes de lui. Lui dis-je avec un sourire pervers en lui indiquant notre cher Bobby.

En réalité, aujourd'hui elle me dégoutait plus qu'autre chose, et c'est la première fois que j'ai un tel ressentiment en vers elle. J'ai eu l'impression qu'elle était maigre tout d'un coup, et je l'ai immédiatement comparé à Emma. J'ai donné un coup sur le volant ce qui a fait sursauté Catalina.

- Tout va bien Al.

- Oui ne t'inquiète pas fait juste.

Elle déboutonna mon pantalon que je fis glissé, saisit mon sexe déjà dure, je la sentais déjà haletante. Désolé ma jolie mais, je ne serais pas celui qui te satisfera aujourd'hui. Je me débarrassai de mon boxeur, je voulais que ce soit rapide et efficace. Elle attrapa mon sexe, et fit des mouvements de va et vient avec ses mains avant de venir titiller mon gland avec sa langue.

- Catalina je n'ai pas le temps pour toutes ces cérémonies.

Elle me lança un regard lubrique et son visage prit une teinte plus rosé.

- Ex-ex-excuse-moi, l'entendis-je balbutier

Je me contente d'hausser un sourcil et elle reprit son manège. Tout d'un coup j'attrape sa tête et m'enfonce au fond de sa gorge. A ce moment-là je ne suis plus dans la voiture mais en train de baiser sauvagement ma petite française. J'oublie les suppliques de Catalina, j'accélère le rythme et je vais de plus en plus fort. Puis d'un coup je grogne, et je me déverse brutalement dans sa gorge. C'est seulement après avoir éjaculé que je remarque que la femme à côté de moi est en train d'haleter et que ses yeux se remplissent rapidement de larmes. Je la regarde confus, prenant conscience de la brutalité de mon acte. Il est vrai que c'est mon ex, nous sommes restés un peu plus de 2 ans ensemble, elle est ma plus longue relation. J'ai beaucoup d'affection pour elle, mais je ne l'ai jamais aimé. Malgré tout elle ne mérite pas d'être traité avec si peu de respect.

- Qui est Emma ? me demanda-t-elle entre deux sanglots.

Pourquoi me parle-t-elle d'Emma ? Non, je n'ai tout de même pas prononcé son prénom pendant qu'elle me faisait ma gâterie.

- Tu n'arrêtais pas de murmurer son prénom, pendant que tu prenais ma tête pour ton sextoy personnel. As-tu donc si peu de respect pour ma personne ?

Elle faisait vraiment peine à voir, et malheureusement, je ne ressentais aucune culpabilité à son égard.

- Personne d'important, je suis désolé, j'ai vraiment passé une très mauvaise journée.

- Une très mauvaise journée hein ! Alejandro GOMEZ, j'ai toujours supporté tous tes caprices. J'ai essayé d'être là pour toi quad tu étais dans le besoin. Je guette mon téléphone H24 dans l'espoir que tu me contactes ... à chacun de tes appels, à chaque fois que tu me demandes de venir quelque part, j'arrête tout pour satisfaire les moindres de tes désirs, plus humiliants les uns des autres. J'ai tout fait pour te montrer à quel point je t'aime mais rien n'y fait, pour toi je ne suis qu'un vulgaire « vide couilles », l'ex que tu appelles quand tu as besoin de ses services. Mais aujourd'hui je t'apprends que c'est fini, tu n'es qu'un connard, égoïste et imbu de sa personne. Tu as dépassé les bornes en osant nommer le nom de cette pétasse pendant que tu m'utilisais. Tu vas me le payer GOMEZ.

Elle se tut quelques instants, pour essuyer mes enfants autour de ses lèvres, puis repris son monologue.

- Je n'ai jamais détesté une personne autant que je ne te déteste aujourd'hui. Il vaut mieux m'avoir comme allié que comme ennemi. Sous prétexte que tu aies une bonne situation et que tu sois beau, tu penses que tout est permis. Elle fit un sourire diabolique.

- Mais sache que la roue tourne GOMEZ. Je vais te faire tomber, je vais te détruire, et je t'en fais la promesse. Ca arrivera au moment où tu t'y attendras le moins, quand tu seras heureux, pour que tu saches au moins une fois dans ta vie ce que ça fait.

Puis elle sortit en fracassant la porte de ma délicate Porsche Cayenne, ne me laissant même pas le temps de me justifier ou de m'excuser. En même temps, elle a raison, tout ce qu'elle a dit est vrai. Néanmoins, je ne m'étais pas rendue compte que j'avais dit le prénom d'Emma pendant ces quelques minutes. Je suis vraiment dans la mouise. A chaque fois que l'on se voit elle me fait un sermon, mais cette fois je sens que je l'ai profondément blessé. La vie m'a appris qu'il vaut mieux énerver, faire pleurer, ou crier une femme que de la décevoir, parce que Dieu seul sait ce dont elles sont capables.

Je ne savais pas à cet instant l'impact que cette toute petite fellation aurait dans ma vie.

Ronde et alors?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant