Raiponce (Crush x Reader)

Chapitre 36 : Perdue

Bonne année ! Et bonne santé ! Pour fêter ça, voici un nouveau chapitre !

PDV Tp

Cela fait une semaine que nous sommes rentrés de notre mission. Les événements de celle ci tournent en boucle dans ma tête, me plongeant dans une grosse déprime. Je n'ai pas reparlé depuis le jour où j'ai frôlé la mort de justesse et je refuse de sortir de chez moi, au grand désarroi de mes amis.

Alors que je suis allongée sur mon lit en bataille, entourée du bazar de ma chambre et mes cheveux gras retombant sur mes yeux fatigués, rougis et humides, un toc toc se fait entendre.

Je ne réponds pas.

Les coups sur la porte reviennent donc une seconde fois.

Mais je ne réagit pas.

La personne frappant à la porte se fait plus insistante et un soupire se fait entendre, signe que la personne abandonne et les toc toc s'arrêtent.

"Tu sais..." commence la voix de Roseanne avec incertitude. "Je comprends que tu ne te sente pas bien..." mon regard reste fixé sur rien, comme mon esprit qui se sent vide. "Je ne veux pas dire que c'est un mal !" se reprend elle. "C'est même tout à fait normal !" Sa voix se calme et elle lâche un soupir. "C'est juste que... ce que tu fais ne t'aide absolument pas." sa voix se fait plus ferme et sûre d'elle même. "Il faut que tu sortes, vois du monde, que tu puisses te changer les idées."

Elle a sans doute raison.

Mais je n'en ai ni l'envie ni l'énergie.

Le visage des personnes qui étaient avec moi dans ce piège mortel me reviennent à l'esprit. Ils me regardent d'un air accusateur. Comme si ils m'en voulaient que ce soit moi qui m'en soit sortie.

Un soupire exaspéré se fait entendre à l'autre bout de la porte. "Très bien, tu l'aura voulu." gronde Roseanne en ouvrant la porte avec fracas. Une main vient attraper le haut de mes vêtements et me soulève pour me retrouver nez à nez avec la rosée. L'expression de la jeune femme passe de la colère au dégoût. "Tu n'as vraiment pas bonne mine." grimace-t-elle. Sa main laisse tomber l'arrière de mon col et m'attrape par l'avant bras pour me forcer à me lever. "Aller viens, on va commencer par prendre une douche."

La rosée me tire en dehors de ma chambre et me ramène dans ma salle de bain. Elle met ses mains sur ses hanches et m'examine de haut en bas avant de lâcher un 'bon' pour se motiver à agir. "Tu vas me faire le plaisir de te laver et pendant ce temps là, je m'occupe du foutoir qu'est devenu ta maison. Deal ?"

Je ne réponds pas à sa question et garde la tête baissée.

"Je vais prendre ça pour un oui." dit elle en s'apprêtant à sortir. Soudain, alors qu'elle s'apprêtait à fermer la porte, elle s'arrête et ses yeux bleus, qui se font plus doux, viennent se replacer sur moi un court instant. "Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à m'appeler, d'accord ?" Je hoche la tête de haut en bas et celle ci referme finalement la porte.

Alors que je m'apprête à me déshabiller, j'entends la voix de mon amie se motiver à se mettre au travail avec un 'C' est parti ! '.

Me retrouver sans mes vêtements me met mal à l'aise. J'ai beau ne pas être observée, je me sens démunie et sale. Ce qui est plus ou moins le cas.

Plutôt que de me faire une douche, je bouche la baignoire et me fait couler un bain. Lorsque mes pieds rencontrent l'eau chaude, un frisson désagréable me parcours l'échine. Ce liquide, bien qu'il n'ait rien à voir avec lui, me rappelle la substance argentée dans laquelle j'ai failli mourir. Je prends une grande inspiration et me force à entrer dedans.