Chapitre 18 : Virée Nocturne

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PDV Sn

Je me frotte les yeux en émergeant de mon sommeil de plomb. La lune et les étoiles sont d'ors et déjà de sortie lorsque je détourne mon attention vers la fenêtre.

Bien. Ça va être l'heure.

Je me lève et fait bien attention à prendre tous ce dont j'ai besoin. Je me suis repris un grapin lorsque j'étais encore au relais car cet accessoire pourrait me manquer dans de prochaines missions. Mes lames sont bien assez affûtés et ma doublure de manteau contient pas mal d'armes que Tp as volé aux brigans.

Mon regard se tourne mécaniquement vers la jeune fille qui dort paisiblement dans le lit d'à côté.

Son sommeil semble agité.

Je m'approche d'elle et lui fait de légères caresses sur son crâne en essayant de la calmer. Cela semble fonctionner quelques secondes mais pas plus.

Puisque je ne peux pas me permettre de la réveiller, je soupire et me lève non sans lui adresser un dernier regard. J'analyse une dernière fois le document qui m'avait fait comprendre que je me devais de venir ici avant de le ranger au fond d'une de mes nombreuses poches de ma doublure.

J'ouvre la fenêtre en faisant bien attention à ne pas faire de bruits et utilise mon grapin pour me propulser sur l'un des toits.

Mes pieds retombe l'un après l'autre sur les tuiles du toits dans un petit son discret. J'ai pris des années à perfectionner ma discrétion et minimiser au maximum tous les sons que je pourrais produire dans chaques situations. Mes yeux, habitués à l'obscurité cherchent scrupuleusement la maison qui va servir de point de rendez vous à mes ennemis.

Lorsque je trouve le bâtiment correspondant à l'adresse, je m'empresse de le rejoindre en me rendant sur son toit. Je me sert de mes lames pour descendre en douceur sur le mur. Je m'arrange pour être à l'abri des regards en restant à la fois dans un angle trop sombre pour être vu de l'extérieur et des fenêtres, tout en étudiant chacunes des fenêtres.

La première fenêtre à ma portée à la lumière allumée et contient une vieille dame qui lit un gros roman. La seconde, c'est juste une famille qui dort. La suivante, c'est deux jeunes qui hum... disons qu'ils profitent de leurs nuits ? La quatrième contient une mère qui raconte une histoire à ses deux jumeaux, sous la lumière d'une lampe à huile, tandis que le père s'occupe de ranger leurs affaires. Enfin, je finis par tomber sur un groupe de personnes qui parlent tout bas, dans le noir, comme si le sujet de leur rencontre ne devrait pas s'ébruiter.

C'est forcément eux.

Je me rapproche et me planque de la même façon que précédemment dans le but de pouvoir à la fois écouter et ne pas être repéré.

"Alors," demande une première voix. "Qu'est ce que ça donne ?"

La deuxième personne semble ravaler sa salive et répond d'une voix tremblante. "Nous avons trouvé le gêneur."

"En voilà une bonne nouvelle !" s'exclame une troisième voix.

"Et qu'avez-vous fait ?" demande une voix féminine.

"Nous l'avons brûlé vif dans un incendie de forêt."

Il ne m'en faut pas longtemps pour comprendre que 'le gêneur' se réfère à moi.

Alors que la voix tremblante allait ajouter quelque chose, la troisième voix le coupe avant qu'il n'ai le temps de dire quoi que ce soit. "Vous voyez qu'on peut lui faire confiance à ce petit bonhomme !"

"Laisse le finir." ordonne la première voix.

"Et bien... Il n'était pas seul." un silence pesant s'ensuit. "Il y avait une jeune fille et un petit dragon vert."

Raiponce (Crush x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant