4

226 12 2
                                    


Sans hésiter, la servante descendit la main et souleva la robe, révélant les bas de soie de la jeune Lady Finest, puis posa sa main sur sa cuisse pour venir en explorer l'intérieur. Adela serra plus fortement Molly contre sa poitrine tout en fixant Gabriel.

- Oh mon Dieu, haleta la scientifique.

- Je suis à votre service, Mademoiselle. Je dois répondre à tous vos besoins, ajouta la camériste, en glissant ses doigts le long des sous-vêtements d'Adela, juste au niveau de sa hanche. Et vous avez des besoins depuis un certain temps dont je ne me suis pas occupée.

- Vous avez également vos propres besoins, releva Gabriel, reproduisant le mouvement des doigts.

- Oh oui ! Elle le mérite grandement, assura Adela. Elle passe tellement de temps à prendre soin de moi, sans prendre le temps de penser à elle.

- Alors il est de notre devoir d'y remédier, conclut le duc. Tout en prenant soin d'éviter de nous toucher tous les deux de façon inconvenable.

Adela souleva le visage de Molly et fixa ses immenses yeux verts.

- Laisse nous prendre soin de toi.

Elle inclina la tête pour venir s'immobiliser à quelques millimètres de sa séduisante et dévouée assistante. Adela pouvait sentir le souffle chaud de Molly, deviner la douceur de ses lèvres, percevoir les gémissements contenus de sa compagne au moment où leurs lèvres se rencontrèrent. Toutefois, même si tout cela était agréable, la jeune lady en voulait plus. Le baiser devint plus intense et leurs lèvres fusionnèrent.

Pour la scientifique, tout cela avait les apparences d'une danse. La façon dont elles s'enlaçaient, dont elles se mouvaient. Certes les mouvements ne répondaient à la même rigueur codifiée, mais tout cela relevait d'un art : savoir comment bouger à l'unisson, permettre à sa partenaire de respirer, quand tourner, quand se rapprocher. Elle n'avait jamais reçu la moindre éducation en la matière, mais elle n'aurait pu rêver de partenaire plus agréable pour découvrir cela et apprendre.

Molly se recula un instant et s'adressa à l'homme dont les doigts ne cessaient de lui caresser le haut de la cuisse.

- Pourriez vous m'excuser un instant ?

- Certainement, accorda-t-il, le sourire aux lèvres.

La camériste lui rendit son sourire et s'installa de façon plus appropriée pour faire face à Adela, enroulant ses bras autour d'elle. Leur bouche se retrouvèrent sans tarder mais cette fois Molly mena la danse et repoussa Adela dans son fauteuil avec une rafale de baisers, couvrant chaque parcelle de ses lèvres exquises. Molly les parcourut aussi en faisant glisser le bout de sa langue sur cette chair rouge et délicate. Puis quand Adela entrouvrit sa bouche tel une fleur qui éclot, son assistante s'immisça à l'intérieur et explora l'endroit de sa langue gourmande. La scientifique se demanda comment elles avaient pu passer autant de temps ensemble sans s'avouer leur attirance et jamais oser passer à l'action. Adela ne trouva aucune réponse, mais Molly semblait bien décidée à rattraper le temps perdu. La jeune lady pour sa part n'avait plus qu'une envie : se laisser conduire et la suivre pour savoir jusqu'où cela les mèneraient.

Après un long et délicieux moment, Molly s'écarta de nouveau. Elle se mordit la lèvre, puis baissa les yeux sur le corps de sa maîtresse avant de redresser la tête. Son regard semblait exprimer une question muette. Adela opina de la tête, sans hésitation. Elle ne savait pas ce qu'elle acceptait, mais quoi que cela fusse, elle était d'accord. Tout ce qu'elle voulait, c'était cette découverte.

Molly souleva sa robe jusqu'à ses cuisses. Puis sans abandonner le regard de sa partenaire, elle chevaucha Adela pour s'asseoir à califourchon sur elle. Et même si les sièges n'étaient des plus adaptés pour ce genre de gymnastique, elle parvint quand même à se positionner de part et d'autre de la scientifique. Elle resserra même ses cuisses sur les hanches d'Adela, ressentant ainsi la chaleur qui rayonnait de son corps à travers la robe épaisse. Enfin elle lui passa ses bras autour du cou et lui offrit de nouveau sa bouche et sa langue.

En attendant VénusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant