CHAPITRE 35

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NOAH WESTON


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- Lauren, s'il te plait, emmène-nous à cette course ! Il faut qu'on y aille ! la suppliais-je.

- Alléluia ! Il ne me reste plus que deux heures de cours avant d'être en week-end, souffla Charlie,  se laissant lourdement tomber sur l'une des chaises de la bibliothèque.

Nous étions, enfin, vendredi, et, comme elle, il ne me restait que deux heures avant de pouvoir respirer un bon coup.

Ou pas, puisque ce week-end s'annonçait haut en couleurs.

- Alors, t'es psychologiquement prête à assister à un combat de coqs, demain soir ? rit la brune, tout en commençant à sortir ses affaires.

C'était une bonne question, à vrai dire.

- J'appréhende, soupirais-je, posant mon stylo pour pouvoir caler mes joues contre mes paumes.

- Ça va bien se passer, tu seras avec Mads et Lauren ! tenta-t-elle de me rassurer.

- Rien que le fait que Dixie et toi ne soyez pas là, ça m'angoisse.

En effet, les deux soeurs ne pourraient pas venir avec nous. Lorsque Dixie avait dit à leur mère qu'elles ne seraient pas là, samedi soir, cette dernière lui avait indiqué qu'elles ne sortiraient pas du week-end, puisque leurs grands-parents faisaient le voyage de Washington pour les voir. Elles étaient déçue, et moi aussi, mais leur famille était bien plus importe qu'une simple course illégale.

- Ça va bien se passer ! De toute façon, si Lauren y va tout le temps, c'est que ce n'est pas si dangereux.

- Pas dangereux ? Charlie, c'est illégal ! Donc, au cas où tu ne le saurais pas, si c'est interdit par la loi, c'est qu'il y a des risques ! râlais-je, face à l'attitude désinvolte de mon amie.

- Même si on est dans la phase "haïr les garçons", me dit-elle, imitant des guillemets avec ses doigts, ils seront là, tout de même, donc tu n'as rien à craindre.

Et pourtant, chaque fois que j'avais eu des ennuis c'était parce que j'étais liée à ces mecs.

Tu as eu des ennuis avec Keith, et ton père, pourtant tu ne connaissais même pas le clan, me susurra ma conscience, toujours là pour me remettre les pendules à l'heure.

- On verra, soufflais-je, passant une main dans mes mèches chocolat pour les remettre derrières mes oreilles.

Me concentrant sur mes fiches d'économie, je dû lutter pour éviter que mon esprit divague à nouveau.

***

- Excuse moi ? Ton portable vibre, tu peux le mettre en silencieux, s'il te plait ? me demanda une étudiante, que je ne connaissais pas, installée à la table d'à côté.

- Euh, ouais.

J'étais si concentrée sur ce devoir, que je devais rendre pour la semaine suivante, que j'en oubliais les bruits alentours.

- Tu ne l'as pas entendu ? demandais-je à Charlie, qui semblait aussi plongée dans ses devoirs que moi.

- Si, mais je pensais que tu faisais exprès de l'ignorer.

Elle jeta un coup d'oeil à l'écran verrouiller de mon iPhone, avant d'hausser les épaules comme si sa réflexion était évidente.

Mes yeux lurent donc les quelques mots inscrits sur la notification en vitesse.

SHYNESS 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant