CHAPITRE 38

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QUINTON HARTLEY


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- Ce sont les règles beauté, tu dois participer avec l'un des mecs sur le départ, et tu vas monter avec moi.

Pitié, dites moi que c'est un mauvais rêve et que je vais me réveiller sous peu.

Mon regard se tourna instinctivement vers Lauren, et Mads qui semblait toujours figée. Or, la brune était, elle aussi, immobile suite à ce que venais de dire ce gars. Merde, si même elle est stressée, je suis fichue.

Mais pourquoi j'ai décidé de venir, bordel ?

Pourquoi j'ai, encore, voulu jouer la fille forte devant Quinton ? Pourquoi j'ai, encore, voulu le mettre hors de lui ? Pourquoi je ne l'ai tout simplement pas écouté, pour une fois ?

- Alors, tu as donné ta langue aux chats, petite ? insista le garçon chauve, avançant à nouveau vers moi.

Mais, cette fois-ci, mon corps ne recula pas, tant j'avais peur de dépasser, de quelques centimètres de plus, cette ligne blanche.

C'est quoi cette stupide règle ? Ils se croyaient dans quel genre de remake de Pokémon ? Si on dépasse la ligne, on rentre dans l'arène de combat, c'est ça ?

Malheureusement, je n'ai aucun Pikachu qui peut débarquer d'une minute à l'autre pour électrocuter ce grand tatoué.

- Elle ne connaissait pas cette règle, et on l'a poussée, intervint, enfin, Lauren, s'avançant de quelques pas vers moi.

- Qu'est-ce que j'en ai à foutre, qu'on l'ai poussée ? soupira-t-il, son ignoble sourire collé sur le visage.

- Poussée ou pas, connaissant les règles ou pas, elle est dans le cercle, donc elle participe, râla l'un des amis du chauve.

Une soudaine envie de l'insulter, lui et ses compères, me vint, mais je dû prendre sur moi en apercevant toujours ce foutu sac rempli d'armes déposé sur le siège passager de la Porsche.

- Aller, petite fille, tu vas monter avec moi ! sourit le chauve, s'approchant de plus en plus.

Mon regard analysa un peu plus sa silhouette, prenant sur moi pour ne pas arborer une expression dégoutée en remarquant ses habits. Son polo vert, tachés par-ci par-là, était deux fois trop grand pour lui, et son jean, ayant sans doute trainé par terre, était arraché au niveau de ses chevilles et semblait avoir été porté depuis plus d'une semaine, sans parler de ses chaussures, comportant, elles aussi, des trous au niveau de ses orteils.

Comment pouvait-il être habillé de la sorte s'il roulait en Porsche ? Il faut croire que certaines n'avaient pas les mêmes priorités que d'autres.

- Je vais le faire, moi ! intervint une fois de plus Lauren.

Était-elle devenue folle en l'espace de quelques minutes, ou l'était-elle déjà avant ?

- Je prend sa place, continua-t-elle, et je monte avec toi, mec.

Ouais, elle avait définitivement perdu l'esprit, ou, du moins, quelques cases.

- Non, ça ne marche pas comme ça, princesse, râla le chauve, c'est cette petite nana bien gaulée qui va..

- Elle ne montera pas avec toi, ni avec aucun d'entre vous, grogna une voix dans mon dos.

Alléluia.

Le sentiment de soulagement qui se propageait dans mon corps était encore plus puissant que celui que j'avais ressenti lorsque j'avais eu la preuve de son retour, c'est dingue.

SHYNESS 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant