Mach 2 L'amour dans le viseur T3 (Edité chez Amazon)

4. Confidences entre amis ~ Alexandra (version éditée)

Mon pilote semble heureux deme revoir également. Il me tend la main pour m'inciter à venir près de lui. Jem'empresse d'obtempérer, mais je n'ose lui rendre son baiser lorsqu'il effleuremes lèvres. Même si je suis un peu timide en public, ce n'est pas la présencede Solène et Victor qui me gêne, mais l'expression particulière de son visage.Une petite ride fronce son front et son sourire me paraît légèrement crispé. Ila l'air tendu, mal à l'aise. Presque malgré moi, ma main se lève pour luicaresser la joue.

— Qu'y a-t-il, Nathan ? Tu as l'air bizarre.

— On a eu de la visite pendant ton absence.

— Ah bon ? À cette heure ? je m'étonne.

— Tes parents sont passés.

À ces mots, je sens des frissons parcourir mon échine.

— Oh non ! Maman m'appelle toujours avant de venir normalement !

Fébrilement, je regarde mon smartphone. Il y a une notification du service de messagerie. Je m'empresse d'écouter ma boîte vocale. Il s'agit bien d'un message de ma mère qui me prévient qu'elle va me déposer la machine à coudre chez moi, car ils seront absents ce week-end. Je râle à haute voix tellement je suis énervée :

— Saloperie de téléphone ! Il n'a pas sonné ! Encore une fois ! Je ne sais pas ce qu'il a depuis quelques semaines, il bascule en silencieux tout seul !

— Depuis le temps qu'on te dit d'en changer ! Il date de Mathusalem !

J'appréhende de demander aux garçons comment s'est passée la rencontre avec mes parents, mais il faut que je sache.

— Hum... et alors ? Tu as fait connaissance avec ma mère ?

— Oui. Elle a l'air gentille.

— Je crois qu'elle a trouvé Kawa à son goût, rigole Vicks. Vu comment elle l'a détaillé des pieds à la tête.

— Oh ça va, hein ! grommelle mon pilote, nous faisant pouffer de rire Solène et moi.

Je ne peux m'empêcher de le taquiner :

— Alors comme ça, tu as fait la conquête de ma mère ? Remarque, c'est facile avec elle. Il n'y a pas plus gentille. Maman est une véritable sainte ! Heureusement d'ailleurs parce qu'elle a fort à faire avec mon père, la pauvre !

— Ça, c'est peu de le dire ! ricane Victor.

— Et... et mon père ? je demande avec appréhension, car je sais que mon papa peut être difficile parfois.

Nathaniel semble embarrassé, il avoue en grimaçant :

— On va dire que notre prise de contact a été un peu houleuse.