Ça déchire le cœur de souffrir en silence constamment.
Ce qui ce passe dans ma tête c'est pire que les ténèbres. Un jour je pense aller bien puis la seconde d'après je tiens ce couteau me demandant s'il serait pas mieux que j'en finisse.
Un jour je ressens un tas d'émotions, bonnes ou mauvaises et le lendemain plus rien. Je suis comme morte. Inerte. Dénuée de tout sentiment. Je ne ressens plus rien. Aucun amour. Aucun espoir. Aucune envie. Rien. Le néant.
Vivre me fatigue. Mon esprit ne me simplifie pas la tâche. Je réfléchis trop. Beaucoup trop. Je ne comprend pas ce que je fais ici. Ce que je suis censée accomplir. De toute façon à quoi bon ? On fonce tous vers la mort non ?
Donc c'est quoi l'intérêt, naître pour mourir.
Nous ne possédons ni le choix de venir au monde ni le choix de disparaître. Et je suis censée accepter ce concept ? Faire comme si je trouvais ça normal ?
Pardon mais je n'y parviens pas. Comment font les gens pour intégrer cette idée ? Moi ça me hante. Ça m'obsède. Ça m'angoisse. Ça me paralyse.
Cette vie qu'on te donne peut prendre fin à tout moment, que tu ai des projets ou non. Que tu sois aimé ou pas. Que tu ai profité à fond ou pas du tout. D'une seconde à l'autre plus rien n'existe. Tout s'arrête. Tout vos souvenirs disparaissent avec vous. Ce matériel que vous avez accumulé toute ces années ne vous sert plus à rien. Il ne vous servira plus jamais. Cette peluche qui vous as accompagné toute votre vie, vous l'abandonnez pour toujours. Ces amis que vous avez tant aimé ne vous reverrons plus jamais. Il ne restera qu'un vide. Vous manquerez aux gens quelques années puis la vie reprendra son court. On pensera à vous de temps en temps mais on finira par s'habituer à votre absence. Et lorsque que la dernière personne qui vous garde en mémoire mourra à son tour, vous ne serez plus rien. Rien du tout. Comme si vous n'aviez jamais existé. C'est tragique. Ou fascinant j'en sais rien. Une boucle interminable. Des gens meurent, d'autres naissent. Encore et encore. Tout disparaît. Tout se réinvente. Tout se reconstruit. Je suis perdue. Je ne contrôle rien et ça m'effraie. Je suis juste là, à regarder le monde tourner sans avoir le sentiment d'en faire parti.
J'aimerais que mon esprit arrête avec toutes ces questions sans réponses. Pourquoi l'univers ? Comment peut-on vivre sur un globe qui flotte dans le vide et trouver ça normal ? Qu'est ce qu'il y'a ailleurs ? À quoi ressemble la vie sur d'autre planète ? L'univers est il vraiment sans fin ? Serait-il possible qu'il y'ai encore quelque chose au dessus de l'univers ? Est ce qu'on le découvrira un jour ? Et à quoi ressemblait tout mes ancêtres ? Comment était leur vie ? Qu'ont-ils vécu ? Quelles étaient leurs passions ? Leurs idées ? Qui est mon premier ancêtre ? Et sinon à quoi ressemblera l'humanité dans un siècle ? Est ce que la Terre existera encore ? La fin du monde arrivera t'elle vraiment ? Les humains arriveront t'ils à vivre en paix un jour ? Est ce que cette Terre arrivera à résister à tout ce qu'on lui fait subir ? Va t'elle éradiquer l'humanité ? A quoi ressemblera la vie dans des millions d'années ? Il y'a quoi après la mort ? Est-ce que c'est le néant comme avant qu'on soit un embryon ? Est ce qu'on revoit les êtres que nous avons perdus ? J'ai des milliards de questions en têtes je n'aurais jamais assez d'une vie pour toutes vous les citer.
Mais ducoup je fais comment moi pour trouver ma place ? Au delà des questions, je hais ce monde.
Le racisme, l'homophobie, les discriminations, l'exploitation, le sexisme, la pauvreté, la haine, les viols, les meurtres, les guerres, les massacres, la violence... Comment trouver un sens à tout ça ? Comment vivre paisiblement ? Je ne comprends pas.
On me répète sans cesse d'arrêter de me poser autant de questions, de ne voir que le positif. C'est impossible. Mon esprit me torture sans jamais s'épuiser. Pour vivre il faudrait que je m'arrache les yeux, ainsi je ne verrais plus les horreurs qui ont lieu ici. Je devrais me percer les tympans pour ne plus jamais entendre ces atrocités. Je crève d'envie de mettre fin à ce massacre qui détruit mon esprit.