Quiproquo

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Tooru cherchait Mathias, cela faisait un moment que ce dernier lui avait faussé compagnie et l'argentin partit à sa recherche.

Alors qu'il marchait dans un couloir, il croisa un homme auquel il ne prêta aucune attention, trop occupé à chercher son coéquipier.

Soudain il sentis des mains sur ses hanches et il s'immobilisa.

Un long frisson le parcourut et la peur l'étreignit un instant.

Alors qu'il se tournait pour voir le visage de celui qui le touchait, il fut plaqué contre le mur et il en eut le souffle coupé avant que des lèvres viennent se coller violemment aux siennes.

Il n'y avait pas d'amour dans ce baiser.

Il était violemment, brutal en rien comparable à ceux qu'il échangeait avec Shoyo et l'argentin sentis qu'on lui mordait la lèvre inférieure.

Il tenta de repousser son agresseur en posant ses mains sur ses épaules pour le pousser en vain.

Oikawa était furieux.

Il donna un coup de genou dans le ventre de son agresseur et lui jeta un regard meurtrié.

- Pour qui tu te prends ?!

Tooru essuya ses lèvres.

Il vit un peu de sang sur son pouce, sûrement la morsure du sauvage qui lui avait sauté dessus.

Il se sentais comme...

Souillé.

Touché par quelqu'un qui n'en avait pas le droit.

- Roh ça va, je t'ai juste embrassé ! protesta l'homme qui avait à peu près son âge et qui venait de lui arracher un baiser de force.

Il le gifla.

- Roh ça va, je t'ai juste giflé ! s'exclama l'argentin sous le regard noir de l'inconnu qui avait osé le toucher.

Soudain son agresseur éclata de rire.

- Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?!

- Il faudrait te calmer, ce serait malin si le talentueux passeur argentin se mettait à tabasser sans aucune raisons un pauvre journaliste. Tu te ferais suspendre direct de la compétition, fit-il d'un ton railleur en montrant son badge.

Oikawa se figea.

- Une menace ?

- T'as tout compris... Maintenant tu vas te laisser faire et-

Tooru éclata de rire à son tour.

- Pauvre de toi ! Si tu me touche encore une fois, je n'hésiterais pas à te défoncer et tu sera tellement défiguré que même ta mère ne te reconnaîtra pas ! cracha le passeur avec mépris.

Tooru mentait.

Il ne voulait pas se faire suspendre de la compétition et il s'efforçais de jouer la carte du bluff, espérant faire fuir l'homme ou gagner le plus de temps dans l'espoir que quelqu'un passe par là.

Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que quelqu'un était déjà passé par là, mais au mauvais moment.

Du coin de l'œil, il remarqua une caméra de vidéo surveillance et la pression retomba. Dans tous les cas les preuves serait pour lui puisque la scène avait été enregistrée, si il devait se montrer violent cela ne serait qu'en légitime défence.

Cette ordure avait osé poser la main sur lui sans son accord...!

Oikawa savait que les fans un peu trop désireux existaient, mais il n'avait jamais été confronté à un de ces prédateurs sexuelle qui faisait chanter les sportifs ou les stars.

Il frissonnait rien qu'au souvenir des mains de ce pervert sur lui...

Ça fureur redoubla et il dut se contenir pour ne pas se mettre à le tabasser.

- Un conseil, casse-toi.

- Pourquoi ça ? demanda t-il en s'approchant.

- Tourne la tête vers là et dit bonjours à la caméra, lâcha Oikawa en montrant le coin du bout du doigt.

Son agresseur tourna subitement la tête et Oikawa en profita pour lui faire une balayette avant de partir en courant vers le hall et surtout vers des témoins.

Tu es resté (Haikyuu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant