Jour 1 : Japon vs Brésil

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Japon 21-24 Brésil

Hinata trépignait d'impatience et il regardait son équipe perdre lentement le premier set, impuissant.

C'était horrible d'être remplaçant.

Ils se battaient tous mais malgré les smashs vicieux de Sakusa, l'imprévisibilité de Bokuto et ses lignes, les combines de Kageyama, les contres et les courtes de Hyakuzawa et Hoshiumi ainsi que les réceptions de Komori, le Brésil menait par leur expérience et leur sang-froid.

Le coach avait abandonné l'idée de gagner le premier set et il se concentrait sur la stratégie du deuxième en observant bien l'équipe adverse pour mieux comprendre leur jeu.

Hinata observa Lucarelli marquer le dernier point et l'arbitre siffla.

- Ok, on se rassemble ! ordonna Hibarida en se levant.

Les joueurs qui étaient sur le terrain attrapèrent les gourdes qu'on leur lançait et se mêlèrent aux remplaçants.

- On va changer la configuration, annonça t-il en prenant une ardoise et un feutre.

Les joueurs se rapprochèrent du coach et il commença ses explications.

- Kageyama, tu reste, Hyakuzawa tu changes avec Meian, Bokuto, tu vas échanger avec Hinata, déclara Hibarida.

Kotaro hocha la tête, un peu déçu de quitter le terrain aussi tôt, mais n'y opposa aucune résistance.

- Yaku, je veux te faire jouer sur ce set, Komori, tu n'y vois aucunes objections ?

- Non, ça me va, répondit ce dernier en fermant sa gourde.

- Atsumu, tu restes en pinch-serveur, conclu le coach alors que Miya hochait la tête.

La foule était plus bruyante que lors du match et le rouquin pensa qu'il n'avait jamais vu autan de spectateurs en même temps.

Il était content et il sautait presque de joie.

Il allait rentrer sur le terrain, il allait rentrer sur le terrain !

- Tu vas assurer à ma place Hinata ! s'écria Bokuto en tapotant le dos de son disciple.

- Comptes sur moi, je vais assurer ! répondit le rouquin en adressant un sourire rayonnant à son ami et professeur.

- Tu commence au service, t'as pas intérêts de te louper, intervint Kageyama entre deux gorgées d'eau.

- Mais oui mais oui Yamayama-kun, t'inquiète, lâcha Shoyo.

Kageyama qui détestait ce surnom lui jeta un regard noir et Hinata l'ignora superbement.

- Relax Tobio-kun, on va gagner le deuxième, intervint Miya.

- Il y a intérêt qu'on le gagne, sinon on sera en difficulté pour la suite, ajouta Aran qui écoutait la conversation, passivement jusqu'ici.

Un silence songeur s'installa et il fut brisé par les arbitres qui annonçaient le début imminent du deuxième set.

-[ On dirait que le Japon à décidé de changer sa configuration !

-[ Bokuto Kotaro le jeune champion laisse sa place à Hinata Shoyo qui est ici pour sa première sélection en équipe nationale. C'est un petit nouveau dont on entends beaucoup parler ces temps-ci, on a hâte de voir de quoi il est capable !

-[ Le libéro Komori Motoya laisse également sa place au libéro de la V-League Russe, Yaku Morisuke ! Il a très bon niveau, pas étonnant qu'il est été admis chez les russes !


*  *  *


Oikawa se tritura machinalement les doigts, les yeux fixés sur l'écran.

Il se trouvait dans le salon commun de l'hôtel réservé par la FeVA dans lequel il créchait avec l'équipe et ils étaient presque tous présent pour regarder le premier match des JO de cette année.

Tooru avait fait la grimace et avait émit un grognement bizarre quand il avait appris que Hinata était remplaçant et ses coéquipiers lui avaient tous jeté des regards interrogatif auxquels il n'avait même pas pris la peine de répondre, trop occupé à écouter le speech des commentateurs.

Il était bizarre quand même.

Il souhaitait la victoire des japonais juste pour pouvoir les défoncer quand ils se croiseront en demi-finale, si ils parvenaient jusque là. Mais Oikawa en était certain, l'équipe argentine était plus que prête et ils n'aurais aucuns problèmes à arriver en demi.

Pendant toute le durée du premier set, il regarda sans vraiment regarder, les yeux perdu dans le vide et sa tête perdue dans ses pensées. Un commentaire de son coéquipier le ramena sur Terre mais le premier set avait déjà été remporté par le Brésil.

- Non mais sérieux..., soupira t-il.

- ¿Qué es Tooru? No pareces muy feliz hoy ? demanda Mathias qui venait de rentrer dans la pièce, un café à la main.

- Nada nada..., répondit le passeur en attrapant un coussin et en s'installant en tailleur sur le canapé.

- ¡Ha pasado mucho tiempo desde que te vimos tan gruñón! intervint Sebastian, le libéro titulaire.

- Creo que la última vez fue en la clasificación, ajouta Pablo, un réceptionneur-attaquant.

- Y entonces, Tooru, sabes que puedes decirnos cualquier cosa, lâcha Lucciano le passeur remplaçant et le doyen de l'équipe au niveau des sélections, puisqu'il en totalisait 204, d'une voix mielleuse.

Oikawa savait qu'il faisait exprès de le charrier et il se renfrogna en mettant sa tête dans le coussin qu'il tenait.

- Además, esta mañana te has levantado muy temprano. Es extraño, normalmente siempre tenemos que sacarte de la cama, lâcha Pablo, un central titulaire en s'installant lui aussi sur le grand canapé.

- Ça m'arrive de me lever tôt, grogna t-il avant de se rendre compte qu'il avait parlé en japonnais.

- Parece un niño que no recibió su regalo de cumpleaños, susurra Lucciano qui avait décidé de le taquiner, car c'était sa passion préféré.

- ¡No soy un niño! protesta Tooru en se tournant vers lui.

Lucciano ne répondit rien mais se contenta d'esquisser un sourire malicieux et de lui jeter un regard qui voulait tout dire.

Ses yeux envoyaient des : "Tu est un enfant" si bien que Oikawa lui lança son coussin qu'il esquiva en ricanant avant de le lui renvoyer.

Les autres argentins qui avaient l'habitude de voir ces deux-là se chamailler, se contentèrent d'esquiver le coussin quand il voulait vers eux. Mais vite Mathias fut touché et il participas lui à la bataille et ainsi de suite jusqu'à ce que presque tous les joueurs de la pièce se retrouve à faire une bataille de coussins géante.

- ¡Ustedes también son niños! s'écria Oikawa alors qu'il venait de lancer un polochon sur Sebastian qui ne put l'esquiver et qui se le prit en pleine face.

- Que está sucediendo aquí ?! demanda Augustìn en passant la tête dans l'encadrement de la porte.

Tout le monde se figea et regarda le capitaine qui venait d'ouvrir la porte. Comme par magie, chacun arrêta des se lancer des projectiles et ils firent comme si de rien n'était sous le regard menaçant de Augustìn.

Tooru se réinstalla dans le canapé après avoir récupéré son coussin et il se reconcentra sur le match. Il constata que le deuxième set avait déjà commencer et que Shoyo était sur le terrain.

Sans qu'il s'en rende compte son visage s'illumina et les autres argentins le dévisagèrent lui, puis la télévision, puis lui...

Et ils comprirent.

Tooru allait subir un interrogatoire poussé...

Tu es resté (Haikyuu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant