Dans les jours qui suivent, on ne se quittait pas des yeux une seconde; si l’une décidais d’aller par exemple au dépanneur proche de l’école, elle demandait à l’autre pour y aller avec elle. Et si une des deux allait en récupération, elle le disait à l’autre pour pas qu’une de nous deux cherche l’autre. Un jour comme les autres, Maxim avait eu une vision, je sais que c’est bizarre dit de même mais c’est ça. Dans sa vision, je me faisais assassiné pis elle n’avait rien pu faire pour me sauver et après ça, elle se sentait hyper coupable. Lorsqu’elle m’en avait parler, je lui ai dit que ce n’était qu’une illusion, que je ne vais pas mourir et qu’elle avait aucuns soucis à se faire pour moi. Elle avait eu cette vision pendant des semaines, elle n’arrêtait pas de s’inquiéter pour moi, même si je lui disais qu’elle ne devrait plus y penser, ma meilleure amie y pensait constamment et ça lui faisait de la peine. Dans un moment comme ça, j’aurais pu la soutenir moralement, d’être là avec elle quand elle en avait besoin, mais je n’ai rien fait. Est-ce que j’aurais pu lui demander pour m’accompagner chez un psychologue pour l’aider? Ou tout simplement, sortir avec elle la fin de semaine pour ne pas y penser et s’amuser? Mais trop tard le mal était déjà fait. J’ai beau vous parler de ma meilleure amie, mais je ne me suis pas encore présenté. Je m’appelle Valérie, Val pour les intimes, mes parents sont séparés et j’ai perdu ma meilleure amie à cause de ma lâcheté. Négative comme présentation, non? Si j’aurais pu revenir dans le temps, je le ferais pour être plus présente auprès d’elle mais aussi pour être moins lâche. Un soir, je lui ai avoué que je la considérais comme ma meilleure amie et peu importe ce qui va se passer, je serai toujours là pour elle; dans les bons moments et dans les pires. Sur le coup, elle était surprise, surprise qu’elle avait pris beaucoup d’importance dans ma vie et qu’elle avait une personne à qui se confier. Elle m’avait aussi dit après, que j’étais aussi sa meilleure amie et qu’elle était désolée que m’avoir embarqué dans son problème. Entre nous, ses problèmes sont aussi les miens, donc on doit les régler ensemble et toujours être là pour l’autre.
