Comme un Garçon.

6: Une ressemblance.

Luke.

Le réveil sonna, résonnant dans mes oreilles. Je tournais dans tous les sens, espérant que ce foutu objet se taise. Mais rien à faire, je sortis du lit et appuyais sur l'objet hurlant, manquant de le balancer par la fenêtre. Je pris mon portable, et je fis défiler mes notifications. Des stupides invitations aux soirées, passant par des demandes d'amis sur les réseaux sociaux. Je roulai des yeux, tout en acceptant les quelques demandes.
J'ouvrai par la suite mes messages, remarquant que la plupart venaient de Tim. Je soupirai sachant exactement ce qu'il avait envoyé. Je ne répondis pas, et je sortis de la chambre tranquillement.

J'étais seul dans la maison, passant à travers les couloirs interminables, et recherchant la femme de ménage. Malheureusement, je ne la vis pas, elle devait sûrement être partie faire les courses. Je soupirai, et rejoignis la grande cuisine. L'odeur des crêpes froides se fit ressentir. Je les passai aux micro-ondes. Je les mangeais rapidement tout en me dirigeant devant la télévision. Un bruit venant de la porte se fit, laissant passer la vieille femme qui nous servait de "domestique" comme le répétait sans cesse mon père.

Martha avait toujours été présente, je la connaissais depuis mes sept ans. Son teint frais de l'époque avait laissé place à des rides et un visage pâle. J'avais appris à la connaître durant ses années. Elle était douce et patiente, c'était une femme indépendante qui travaillait sans relâche pour subvenir aux besoins de sa famille. Et j'admirais ça. J'aidais Martha avec ses gros sacs de courses, tant dis qu'elle demandait pourquoi je n'étais pas en cours cette fois-ci.

-- Je n'en ai pas envie.

-- Lucas, tu le sais très bien que tes parents ne seront pas d'accord. Ils t'ont inscrit là-bas pour tes études, qui en passant coûte très cher, dit-elle.

-- Roh, tu sais très bien que je n'aime pas quand tu prononces mon prénom au complet ! Et puis, j'en ai rien a faire de mes parents et de cette école à la noix.

-- Toujours aussi têtu, celui-là, dit-elle tout en rangeant les courses dans les placards.

Je ris face à son expression désespérée, mais malgré tout, je décidais de partir me préparer. J'enfilais rapidement un jean, un t-shirt simple et une veste, après avoir pris ma douche. Je descendis en cuisine, et Martha me fit un sourire enjoué. Je secouais la tête, face à son expression et parti au garage. Je pris la clé qui m'était destinée tout en me dirigeant vers ma belle voiture offerte par mes parents "chéris".

Durant le trajet, je réfléchissais, Kit, un pote d'enfance m'avait envoyer un message en disant qu'il y avait une exposition ce jeudi. Seulement, je savais que mes parents rentraient ce jour-là. Et ils n'appréciaient guère ce genre d'exposition, car c'était inutile à leurs yeux. Malheureusement pour eux, j'adorais cela.

La photographie était toute ma vie, c'était une passion héritée de mon grand-père. J'avais plusieurs appareils à disposition, et quand je n'allais pas bien ou quand je ressentais le besoin. Je sortis un reflex, et je partais à la rencontre de nouveaux paysages. Je savais qu'être photographe ne rapportait presque rien, mais j'espérais au fond de moi, pouvoir vivre de ma passion. Le seul problème, c'était mes parents, ne voulaient qu'une chose, que leur fils chéri devienne un grand avocat. C'était pour cela qu'ils m'avaient inscrit à cette foutu école.

J'arrivai à l'université, personne n'était présent puisque les cours avaient commencer depuis plusieurs minutes. Je soupirai, pris tout simplement mon sac et refermai la porte de ma voiture.
J'ouvrais la porte de l'établissement, saluai la dame de l'accueil et je me dirigeai vers ma salle. Je ne m'excusais pas pour autant, et je partis à côté du nouveau.