Les mains croisées contre ses jambes et le menton reposant sur son genoux, Isabella regardait toujours Auriane dormir paisiblement. Cette état de quiétude qu'avait la rousse, l'avait quitté à elle il y a six ans. On ne fait que des cauchemars quand même les rêves refusent de surgirent dans notre sommeil. À quoi bon rêver d'ailleurs si ce n'est pour se réveiller, désespéré ? Elle n'avait demandé qu'une seule présence. Elle avait supplié au destin de lui accorder qu'une seule chose mais il paraît que c'était trop demandé...
Je suis si faible et pitoyable
Il fallait qu'elle se ressaisisse. Un homme n'en valait pas la peine. Non mais vraiment pas. Et encore moins quelqu'un qui ne sait tenir ses promesses. Mais il fallait assumer le fait qu'elle n'était plus normal et qu'elle ne le serait plus jamais car elle ne pouvait plus aimer.
Elle planta les yeux sur la bée vitrée, ou peut-être pas car son regard était à la fois lointain et nulle part. La fille de zöel avait insisté pour dormir dans la même chambre qu'Isa. Le lit qu'avait occupé cette dernière était aussi spacieux que celui dans lequel Aurianne dormait encore. Comment y arrivait t-elle ? Isabella s'était réveillée depuis la pénétration des premiers rayons de soleil.
Elle n'avait certe rien à perdre et était très reconnaissante envers ces deux êtres pour leur générosité mais elle ne se sentait pas à sa place. Où serait-elle à l'heure qu'il est si cette homme n'était pas revenu la chercher la veille ? Qu'aurait-elle fait ? Que lui serait-il arrivé ? Elle l'ignorait mais elle l'aurait mérité. Elle aurait tout mérité sauf être en sécurité. Car elle avait plus envie de mourir que de rester en vie. Une seule chose lui retenait...
«Regardes moi dans les yeux Isa. Je t'en supplie...
Promets moi de vivre mon amour. Seule toi pourrais honorer ma mémoire
Je. Je. Je... T'aime...»De chaudes larmes perlèrent sur ses joues, les brûlant au passage. C'était son passe-temps préféré à présent... Elle avait la haine qui convertissait son sang. Cette haine, elle la sentait dans ses veines, cette douleur lancinante qui lui comprimait le cœur. Ses tempes devinrent douloureuses à force de trop penser. Elle n'en pouvait plus. Vêtue d'une légère et courte chemise de nuit, elle ramassa d'un geste vif son sac à main et emprunta l'ascenseur que lui avait indiqué Aurianne la veille. Pieds nues, elle descendit et faillit cogner zöel qui s'amusait à jouer à la cache-cache avec son petit fils. Son cœur rata un affreux battement quand le petit garçon courut vers elle et se jeta à ses jambes. Elle frôla presque une crise cardiaque quand le petit bout d'homme lui appela:
_ Maman !
_ Ce n'est pas ta mère Ibrahim, s'empressa Zöel en sortant de sa cachette. Regardes-la.
Isabella resta un long moment interdite, les doigts tremblantes quand elle voulut toucher le petit. Elle réussit à lui caresser sa chevelure brune qui ressemblait vaguement à celle de Dylan.
_ Excusez-moi. Fit le jeune garçon. Vous êtes très jolie et vos yeux ressemblent beaucoup aux miens...
_ Je te présente Isabella. C'est une amie et elle va rester avec nous pendant quelques temps. Lui indiqua son grand-père.
Le petit garçon se détacha de celle qu'il avait curieusement cru sa mère alors que la vraie avait une chevelure rousse et l'autre en avait une couleur totalement noir. Il rejoignit son grand-père après s'être excusé au près de la femme encore et encore mais Isabella ne bougeait pas d'un centime, encore ébahie et dans l'incapacité de faire le moindre mouvement.
_ Tu crois que je l'ai offensé papy ?
Elle frémit à ces mots.
_ Non mon chéri. Isabella est une femme très gentille, elle saura comprendre.
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𝔏𝔬𝔰 𝔇𝔦𝔞𝔟𝔩𝔬𝔰: Cœur Emprisonné Dans Une Sombre Mélancolie
Mystery / Thriller𝔏𝔞 𝔭𝔩𝔲𝔦𝔢 𝔱𝔬𝔪𝔟𝔢 𝔠𝔬𝔪𝔪𝔢 𝔩𝔢𝔰 𝔩𝔞𝔯𝔪𝔢𝔰 𝔡'𝔲𝔫𝔢 𝔢́𝔱𝔬𝔦𝔩𝔢 𝔱𝔯𝔦𝔰𝔱𝔢 ℌ𝔞𝔟𝔦𝔩𝔩𝔢́𝔢 𝔡'𝔲𝔫 𝔫𝔬𝔦𝔯, 𝔯𝔢𝔣𝔩𝔢́𝔱𝔞𝔫𝔱 𝔰𝔬𝔫 𝔠œ𝔲𝔯 𝔞𝔰𝔰𝔬𝔪𝔟𝔯𝔦 𝔭𝔞𝔯 𝔩𝔢𝔰 𝔪𝔞𝔲𝔵 𝔏'𝔞𝔟𝔰𝔢𝔫𝔠𝔢 𝔡'𝔲𝔫 𝔭𝔢̀𝔯𝔢, 𝔡'𝔲𝔫...