𝔏𝔬𝔰 𝔇𝔦𝔞𝔟𝔩𝔬𝔰: Cœur Emprisonné Dans Une Sombre Mélancolie

Chapitre 05

_ Tout ces gens que tu vois là, lui indiqua discrètement Aurianne, sont soient des Alliés de notre mafia, soient des représentants de nos Alliés qui ne pouvaient assister à cette fête par moults raisons différentes.

_ J'imagine que je vais devoir faire connaissance à tout ces fils de riches. Supposa Isa sans cesser de marcher vers la foule.

_ Tu apprends vite.

La princesse stoppa un serveur qui passait en tenant entre les mains un plateau rempli de boissons. Elle prit deux coupes de champagne et tendit l'un à Isabella. Elles arrivèrent bientôt devant ces gens qui bavardaient par ci, riaient par là. Isabella sentait des regards abusés la déshabiller mais elle ne s'en souciait guère car elle savait que ce n'était qu'à ces endroits que siégeait le mal. Auriane lançait un petit bonsoir à chaque fois qu'elle passait devant quelqu'un et sa coéquipière l'imitait. Elles cherchèrent deux sièges libres et s'y installent côte à côte. Zöel s'avança vers une espèce d'estrade, habillée d'un jolie tapis rougeâtre qui se trouvait devant tous les gens qui étaient présents dans cette salle. Il prit le micro et salua ses invités respectueusement. La diablesse ne pouvait toujours pas croire que cette homme au visage si innocent, au comportement si bienveillant, si généreux et au regard si inoffensif pouvait être un mafieux, encore moins un CHEF de mafia. Les apparences sont décidément trompeuses...

_ Merci d'avoir répondu à notre appel. Aujourd'hui, je ne serai pas long dans mes propos puisqu'il me semble que vous avez compris la raison de notre invitation. Cette fête est très importante pour la famille Woods. Car ce soir les Hell on Earth enregistre la présence d'un être important. D'une jeune femme qui est désormais l'une des nôtres. Une personne à qui nous faisons confiance et surtout mon nouveau bras droit. J'en ai deux désormais. Merci de bien vouloir accueillir mademoiselle Isabella Woods.

Une seconde rafale d'applaudissements retentit, bousillent presque les pauvres tympans de la nouvelle mafieuse. Elle se leva, accompagné des encouragement perpétuels de la princesse.
Isabella rejoignit Zöel sous le bruit assourdissant de ses talons claquant contre le sol carreauté __ qui était protégée d'un très léger tapis rougeâtre __ en encaissant chaque regard sans ciller.
Zöel lui tendit le micro puis rejoignit l'Assemblée.

_ Comme c'est ennuyant de faire un discours. Souffla t-elle comme si elle n'avait pas un micro entre les mains et tout une assemblée qui l'écoutait.

Ses auditeurs éclataient de rire, c'était le but. Elle respira un bon coup un comme quelqu'un qu'on  venait d'étrangler puis reprit. Elle se fichait des soi-disant bonnes manières qu'avait les riches.

_ Je me nomme "la diablesse qui adore flâner l'odeur du sang frais des imbéciles qui se mettent sur son chemin". Trop long comme prénom, n'est-ce pas ? Appelez moi juste Diablesse. J'ai 23 ans.

La foule riait de plus bel mais le visage de la diablesse demeura impartial. N'était-ce pas audacieux de proférer des choses pareilles devant les hommes et femmes les plus dangereux de tout New York voire même des États-Unis ? Tout le monde se le demandait. Mais au stade où était la diablesse, elle s'en foutait puis s'en contrefoutait.

_ Merci d'être là pour moi honorables invités. Je suis ravie d'être là et honorée d'avoir pû intégrer Hell on Earth. Je promet que votre confiance est entre de bonnes mains King. Merci à toi chère Princess. Faire de moi ta coéquipière c'est avoir rendu réel un rêve que j'ai depuis toujours. Merci à tous et à toutes. J'espère que la fête est à votre guise, bonne soirée. Surtout, éclatez vous bien.

Elle franchit les quelques marches de l'estrade et rejoignit son siège alors qu'Auriane se levait pour faire sa discours à son tour. La princesse avait juste rappelé qu'il fallait nommer sa coéquipière "La Diablesse" et que leur duo pouvait être nommé "The Bunoculars Of The Underworld", elle avait un visage si impartial que la diablesse crut avoir hallucinée quand elle l'avait vu précédemment rire avant de franchir les portes de la salle de réception.
Puis des gens qu'Isabella n'avaient jamais vu prirent le relais. Elle les suivait attentivement jusqu'à ce que la face froide de cette personne qu'elle n'aurait voulu plus jamais revoir tint le micro. Habillé d'un costume noir qui lui allait presque parfaitement, ses mots sonnaient à l'oreille de la diablesse comme une rafale de gifle. Elle l'avait vu qu'une seule fois et pourtant, elle ne voulait plus que cela se reproduise. Ses yeux océanes, elle avait tenté d'y pénétrer son regard mais elle avait faillit s'y noyer. Il était aussi calme qu'elle l'avait vu la dernière fois. Ses cheveux noirâtres étaient si parfaitement coiffé, son visage aussi tendre et pourtant son ora si dangereux. Il n'y avait pire eau que l'eau qui dort...
Isabella clignota même des yeux pour se convaincre que cette scène était juste une hallucination.

_ Diablesse !

_ Quoi ? Pardon Auriane, tu disais quoi ?

_ Je t'appelles depuis une heure je crois. Exagérait t-elle. Mais tu ne le quitte pas des yeux. Attends, quoi ? Ne me dis pas que. Isa !

_ Arrêtes princesse. Ce n'est pas ce que tu crois...

_ Mais si. Avoue qu'il te plaît.

_ Ils me dégoûtent tous comme l'odeur d'un putain de corps mal hydraté pendant une année entière.

_ Isa...

Ses larmes étaient aux bords de ses yeux, juste un mot venant de sa copine pouvait la faire craquer. Elle refusait d'être aussi faible.

« _ Tu es fou Dylan !

_ Oui. Fou de toi. »

_ Je pars aux toilettes et je reviens Auriane. Mon ventre me fait extrêmement mal.

_ Reviens vite.

Elle avait à peine écouté la princesse Hell, tellement perdu dans ses pensées. Jusqu'à quand cela allait-il continuer ? Ce soir elle fêtait son intronisation dans cette puissante mafia et pourtant elle avait l'impression d'être plus faible qu'une femme venant à peine d'accoucher.

Isabella sortit de la salle en courant presque. Elle fuyait même les quelques gardes qu'elle avait rencontré au passage. Il était hors de question que qui que ce soit voit ses larmes. Elle s'enfonça dans les toilettes les plus proches qu'elle avait pû trouvé. Ce soir là, la diablesse avait encore pleuré. Elle avait honte. Honte d'elle même. Ce n'est pas ce qu'elle s'était promis. Elle avait prit un pot en verre et l'avait écrasé par terre puis ramassa les petits débris et s'ouvrit les veines, enfin presque quand une main puissante lui retint.

_ Un jour j'ai vu une diablesse se suicider... J'ai cru que c'était mon cerveau qui me jouait des tours.

Isabella plaqua ces deux mains contre le cou de cette homme qui avait osé encore sauvé sa vie. Dylan avait perdue la sienne quand il avait tenté de sauver celle d'Isabella. Cet homme allait aussi mourrir en essayant de faire la même erreur que Dylan. Mais cette fois, c'était la diablesse qui sera à l'origine.
Le visage du Diable demeurait si calme et à la fois si effrayant...

_ Je l'ai vu pleurer aussi. C'était pitoyable. Reprit-il en observant la larme qui perlait sur les joues d'Isabella.

Elle tentait de resserrer ses mains contre son cou pour l'étouffer mais le Diable ne scillait point.

_ Elle n'était même pas capable de retourner à sa fête.

_ Ne dis pas n'importe quoi. Grommela t-elle.

_ Pourquoi tu ne me prouverais pas le contraire ? S'adressa t-il à elle directement cette fois-ci.

Ils s'étaient même pas rendus compte qu'ils se tutoyaient comme s'ils s'étaient toujours connu. La Diablesse nettoya sa face et quitta la pièce.

Avant même de franchir le portail des toilettes, Isabella tomba sur une Auriane irritée.

_ Tu faisais quoi depuis ?

_ En fait. Je. J'ai. J'ai maladroitement mouillé mon top. Mais c'est bon maintenant, on peut y aller.

_ Non. Riposta la princesse, tu ne peux pas y aller comme ça petite sotte. Je veux que tout soit parfait, t'as capté ?

_ T'en fais toujours trop.

_ Dis ce que tu veux mais suis moi.

Auriane l'avait incité à mettre un jean slim qui dessinait parfaitement ses hanches et un Crop-Top noirâtre, en paillettes. Elle avait l'impression que ses tenues allait plus à la diablesse qu'à elle même.
Elle effaça les traces d'eye liner de celle-ci et mit quelques couches de gloss sur ses lèvres.

_ T'es une pimpante et satanique lolita.

_ C'est bon maintenant.

_ Tu voudrais bien t'habiller comme moi ?

_ Ça te dérange pas, vraiment ?

_ Pas du tout.

_ C'est étonnant. En fait j'ai une autre tenue comme celle-ci. Je la mets ?

_ Puisque je te le dis.

Elles rejoignirent la salle de réception après qu'Auriane ait fini de s'habiller. Ils s'étaient tous levés afin d'être présenté à la diablesse.