Prologue

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« Devant le ciel, la terre, le vent et la pluie, je te promet de faire de toi ma femme. Il n'y aura sûrement pas que des bons moments mais on s'en sortira ensemble Isa. Je promet de te chérir jusqu'à mon dernier souffle »

Mon cœur a cessé de battre le même jour où __dans ce quartier de Los Angeles, ton sang jonchant sur le sol et mes cris perturbant le silence de cette nuit sibylline__ tu as osé épargné ma vie en y laissant la sienne.
L'aspiration à ce passé placide nébule mon présent.
C'est toi qui est mort mais c'est mon cœur qui a été enterré, le sais tu ? Ressens tu ma peine ? Cette nostalgie mortelle que seule ta présence peut meubler ? Tu m'as fait promettre de vivre mais sais tu vraiment ce qu'est exister sans ta présence ? Un regard perdu, abbatu, plein de détresse, un sourire sans éclat, une vie vide de sens.

«Je t'aime Isabella»

Est-ce le souvenir de nos fous rires qui me tue à petits feux où est-ce seulement mon avenir loin de toi? T'aurais jamais dû me regarder droit dans les yeux et me supplier de vivre car la vie me dégoûte comme l'odeur d'un homme autre que toi sur mes vêtements. Mon âme se noie dans l'océan de mes pleurs quand je rêvasse tout ces moments où toi et moi luisions à en rendre jaloux les étoiles. As-tu vraiment oublié? Vois tu ce que je suis devenu depuis que t'es parti ? Une merde... JE N'AI JAMAIS SÛ CE QU'ÉTAIT VIVRE UNE SEULE PUTAIN DE JOURNÉE SANS TA PRÉSENCE ET LE DESTIN ME DEMANDE DE LE FAIRE TOUT UNE VIE ? FOUTAISES !

Je n'ai jamais autant eu envie de mourir dans tes bras. J'ai jamais autant senti du venin dans mes veines. Je n'ai jamais autant eu envie de me faire détester par tout les gens que je rencontrerai. Car là au moins, ma vie aurais un sens. La mélancolie qui s'est amparé de moi, ni aucun être, ni aucun médicament, ni aucune thérapie ne pourra la soigner. Toi et seulement toi... Ta paume sur ma paume, tes lèvres contre les miennes, tes bras enlaçant mon corps, ta voix, ton rire ton regard, tes délires...

«C'est toi et moi contre le monde»

Qu'en est-il de tes promesses ? Cet avenir à deux ? Cette vie paisible ?

Regarde moi!
Je suis inconsolable car ma seule source de bonheur a décidé de se reposer éternellement et mon cœur est constellé.
Je suis la reine de la misère et la porteuse de la lune noir de la mélancolie.
La noirceur éffarouchante de mon aura se répand partout

Qu'à tu fais de moi?

Est-ce seulement une blague ? Ne crois tu pas avoir assez joué comme ça ? Reviens moi je t'en supplie... J'ai juste besoin de sentir tes bras autour de moi, tes doigts à la quête de la moindre partie de mon corps désormais frêle. Mes cernes t'auront sûrement fait peur si tu me voyait. La coquille vide qu'est devenue mon être te fera ne pas me reconnaitre.

Nos folies me sonnent dans l'âme comme la luth de notre amour consistant
J'entends encore l'écho de nos cœur dansant au rythme de l'exaltation de nos sentiments
Je revois ta face s'afficher partout où je pose les yeux comme pour se moquer de l'abondance des battements de mon cœur
Je revois ton sourire, la seule chose qui me fait tenir bon
Je revis ces nuit éclairés par les rayons qu'étoilaient tes yeux, ces nuits où il n'y avait que toi et moi, ces nuits dont seules nos respirations haletantes causaient du bruit, ces sacrés souvenirs qui rendent désormais ma vie un peu plus sombre, plus amère, plus cafardeuse à chaque seconde qui passe. Mon passé à tes côtés défilent sous mes yeux à la ralenti, rendant mon cœur morose à mourir, et mon âme sombrant dans une profonde misanthropie.

Qu'à tu vraiment fais de moi ?

Soulage moi de ta présence. Délivre mon âme de cette ténébreuse mélancolie, je t'en supplie mon amour
Ne laisse pas s'assombrir la lumière tremblante de nos sentiments
Ne me laisse pas te détester après avoir débordé mon cœur d'amour pour toi

Tu as fait de moi ton éternelle victime...

J'ai inscris ton nom dans le ciel alors que j'étais qu'une adolescente
Je t'ai aimé comme personne ne saurait jamais comprendre
Sur mes épaules, j'ai surmonté des tonnes de lourds tourments que m'accablait le monde
Ce soir je porte une longue robe noir moulant sur mon corps cadavérique, marchant pieds nues dans de sèches et sombres ruelles de la ville d'un pays qui m'est inconnue __que je ne cherche pas à connaître non plus__ déversant une cascade de larmes sous le pâle clair de lune.
Sais tu au moins qu'en ce jour je devais être entrain de rayonner pour mon vingt et une nième anniversaire ? Je brûle, je le sens dans chaque partie de mon être. Je n'ai plus peur de rien, qu'est-ce qui pouvait être pire que ta mort ?

«Tu me manque isa»

Comme les étoiles manquent aux cieux matinaux, comme un poète en manque d'inspiration , comme l'oxygène pour un Homme , comme une gorge séché peu avoir besoin d'eau, comme les poumons ont besoin d'air, tu me manques.

Je me remémore encore nos folies peintes sur les mûrs d'un passé si émouvant. Un jeune homme de dix huit ans et une jeune femme de quinze ans, courant et tounoyant sous la pluie abondante , semant la merde dans les bars à des heures tardives puis s'échapper, criant dans la nuit pour emmerder le monde , libres pour toujours. Nous étions l'amour incarné et la merde pour tout ce qui s'en opposait. Nous étions la lumière de tout ceux qui s'aimaient et qui dont personne n'acceptait leur union, on était le secret qui ne pouvait être exposé. Ensemble nous étions invulnérables jusqu'à ce que tu décides de changer les choses.

Tu m'as enivré de ta grâce, de ton corps, de ton odeur m, de ta chaleur, de ton amour, de te présence puis tu es parti en laissant mon cœur meurtri.
Tu m'as menti, j'ai pâti car partir, c'est pas ce que tu m'avais promis.

«Je t'aime à mourir» *Rire d'une jeune femme*

Saurais tu m'aimer encore quand je serais plus jeune et belle ?
M'aimes tu maintenant que je n'ai rien excepté mon âme douloureuse ?
J'ai cru t'avoir oublié, j'y ai cru tellement fort que je m'en suis convaincue. J'y ai cru encore jusqu'à ce qu'un jour __assise sur ma table de nuit et pensant à ce qu'on était ensemble__ j'ai senti quelque chose secouer violemment la table. Je me suis rendu compte que c'était juste les battements de mon cœur...
Je te déteste.

_ JE TE DÉTESTE! DYLANNNNNNN !

𝔏𝔬𝔰 𝔇𝔦𝔞𝔟𝔩𝔬𝔰: Cœur Emprisonné Dans Une Sombre MélancolieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant