Chapitre 14 : conscience

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Pdv Livaï :

Ce fut le soleil qui me réveilla le matin. Les rayons passaient tranquillement à travers les carreaux, illuminant la pièce d'une chaleur douce et orangée. La lumière jouait dehors dans les arbres secoués doucement par la brise, et réchauffait tendrement mon visage enfouis dans un des nombreux oreillers bleus du lit. Pour une fois, mon réveil ne fut pas désagrable, malgré qu'il fut causé par les volets qui n'avaient pas été fermés.

Cela faisait une éternité que je n'avais pas aussi bien dormi : aucun cauchemar, aucun réveil en plein milieu de la nuit, rien. Je me sentais bien, serein.

Je voulus ramener la couverture qui était tombée durant la nuit sur mon torse, mais quelque chose -ou quelqu'un- la bloquait. Je remarquai alors un bras posé nonchalement sur ma hanche, et je ne me sentis plus du tout serein.

Eren dormait paisiblement face à moi, et c'est en le voyant que je fus parcouru d'un frisson et me rappelai des évènements de la veille.

Mon dieu.

Qu'est ce que j'ai fais.

Je ne bougeais pas, comme en état de choc, mais dans ma tête c'était plus comme : ADJSBJQKDHFKDLSNSK?HDJNDBJSJD

MAIS QU'EST CE QUI M'A PRIS BORDEL

J'AI... NAN J'AI PAS FAIS ÇA QUAND MÊME ?

*conscience de Livaï* : Ah si si t'inquiètes pas

...

Je crois que j'ai besoin de mettre les choses au clair avec moi-même, et ce n'est pas en restant à côté d'Eren que j'y arriverai.

Je me décidai à me lever en essayant de ne pas réveiller Eren qui dormait à poings fermés, et me rendis sur la pointe des pieds dans la salle de bains où j'avais laissé mes affaires.

Ça me répugnais de devoir remettre les mêmes vêtements qu'hier, mais je n'ai pas vraiment le choix pour le moment.

Avant d'enlever le t-shirt que (j'avais volé) Eren m'avait prêté,sans vraiment savoir pourquoi,  je pris le col et le sentis. Il était imprégné de l'odeur du brun. Je rougissais légèrement. 

Il...sent bon. Un mélange de l'odeur de la mer et du sable, une odeur salée, piquante sur les lèvres comme les cristaux de sel qu'on peut trouver sur les rochers, mais rassurante, pleine de vie et de chaleur, qui, quand je fermais les yeux, me faisait penser au soleil sur la plage en été.

Je me mit une claque mentale. Reprend toi Livaï !

Je me changeais donc, et sortis discrètement de la salle de bain, et ayant au préalable vérifié qu'il n'y avait personne dans le couloir.

La pendule de la cuisine indiquait 8h40. Carla et Grisha sont donc partis il y a peu au verger. Nous sommes mardi, donc mes parents ne sont donc sûrement pas à la maison.

Je vais faire un crochet par chez moi me changer, puis je file voir Isabel. 

Je pense que c'est la seule personne qui pourra m'éclairer sur ce qui m'arrive et sur les évènements d'hier soir.

Je rougis rien que d'y repenser.

Je sortis donc par la porte vitrée en enssayant de faire le moins de bruit possible sur le parquet grinçant.

Je m'en veux un peu de laisser Eren tout seul, mais je crois que je ne pourrais pas lui faire face, du moins pas pour le moment. Je serai bien forcé de le faire plus tard, puisque nous nous croiserons sûrement au verger, ou même ce soir si j'ai le courage de passer une autre nuit chez lui après ça.

Les Pommiers d'Avril  //Fanfic Ereri//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant