Pdv Livaï :Essouflés, en nage dans nos t-shirt pourtant à manches courtes, nous remontions lentement sous le soleil de 14h tout le chemin que Eren avait emprunté un peu plus tôt.
Nous mettions un temps infini à pousser le vélo à bout de bras, chacun notre tour, car Eren se trompait sans arrêt de route, et nous devions, quand il se rendait compte qu'il n'avait pas croisé ce rocher sur l'aller ou que cet arbre n'avait pas les mêmes feuilles que dans son souvenir, faire demi-tour et recommencer.
C'était infernal.
J'avais chaud et mal aux bras, et mon envie de me plaindre menaçait d'exploser. Je repoussais vraiment mes limites pour ne pas être désagréable avec lui, mais je lui jetais parfois des regards noirs sans même faire attention.
Mes mains étaient moites et glissaient de temps à autre sur les poignées du vélo, en partie à cause de la chaleur, mais aussi à cause de la présence d'Eren.
J'étais si stressé...
Nous n'avions pas abordé le sujet sensible, notre baiser, ce qui me frustrait mais en même temps, je n'osais pas non plus démarrer la discussion. Ma timidité faisait qu'il y avait souvent des blancs, durant lesquels j'observais Eren, jusqu'à ce que celui-ci sente un regard sur lui, moment auquel je tournais la tête en espérant ne pas m'être fait remarquer.
Ses joues étaient rougies par la chaleur, et il transpirait. Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, il sentait bon. Bon, je n'irais quand même pas renifler son t-shirt d'aujourd'hui mais ce n'était pas désagréable.
Je souhaitais de tout coeur pour ma part que je n'avais pas oublié de mettre du déo ce matin.
C'était au tour d'Eren de pousser le vélo déraillé.
Je lui laissais la place et m'étirai le dos en soupirant. Je m'essuyai le front du dos de la main, inspirai puis repartis, Eren ayant déjà pris de l'avance.
Je ne pensais pas qu'un gamin comme lui pourrait avoir des bras comme ça.
Je veux dire, on a le même âge, mais moi je passe mes journées dehors à courir et monter aux arbres -du moins je le faisais avant, alors c'est compréhensif que je sois musclé, alors que lui... À moins que ce soit un grand sportif -ce qui m'étonnerais avec son asthme, il a vraiment de la chance d'avoir un corps de rêve comme ça.
Ses mains aussi sont bien dessinées. Elles sont grandes, osseuses et...
"Eren ?
- Oui ?
- Qu'est ce que t'as foutu à tes mains ?"
Il baisse le regard sur ses mains, puis, d'un ton parfaitement neutre, me dit :
"J'ai trouvé ça dans la salle de bain, je trouvais ça joli alors j'en ai mis. T'aimes pas ?
Il esquiva mon regard en rougissant.
- C'est... Original."
Il me lança un regard noir puis accéléra le pas, faisant mine d'être vexé.
Je ne pus retenir mon fou rire.
Je me stoppais dans la côte, une main sur la bouche pour étouffer mon rire, le buste penché et je riais, je riais à gorge déployée. Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant ris.
Je fus obligé de m'accouder à un arbre, hilare.
Eren se stoppa aussi et se retourna en boudant :
"Qu'est ce qu'il y a de si drôle ?"
Sa mine de bébé me fit encore plus rire, alors que je m'étais enfin calmé.
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Les Pommiers d'Avril //Fanfic Ereri//
Fanfiction_En pause_ Eren Jäeger est un jeune homme de 16 ans vivant à Paris avec sa mère et ses meilleurs amis, Armin et Mikasa. Il est asthmatique, et a appris à vivre avec de violentes crises d'asthme. Mais après une crise plus importante que les autres...