CHAPITRE 2 : Jeux de princesse.

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Le Roi observait ses invités en silence. Un calme pesant s'était installé dans le palais. Athéna ne quittait pas le jeune homme des yeux et les guerriers ne cessaient de la reluquer, impressionnés par la prouesse que la jeune fille venait d'accomplir. Cependant, elle n'y prêtait pas attention et échafaudait déjà un plan pour se sortir de là. En effet, même si le Roi ne montrait pour l'instant aucuns signes d'animosité, elle n'était pas dupe et pensait deviner ses réelles intentions. Cet homme n'était pas quelqu'un de bon et c'était sûr qu'il avait quelque chose en tête.

Pendant qu'elle le toisait si froidement, elle découvrait ses traits physique. Personne ne savait à quoi le jeune homme ressemblait. Il ne sortait jamais voir son peuple et ce dernier avait même fini par penser que leur Roi n'était qu'une légende.

La première chose que la jeune fille avait remarqué chez lui était sa prestance. Lorsqu'on se trouvait près de lui, on avait tout de suite l'impression de n'être qu'une poussière insignifiante. C'était comme si, dans une pièce immense, alors qu'il n'y avait que vous et lui, vous vous sentiez comme compressé de toutes parts. Comme si, par son énergie, il aspirait la votre. Cela était angoissant et frustrant mais Athéna avait vite surpassé ce sentiment, ne voulant pas se sentir inférieur à lui, et maintenant, c'était plutôt son physique qu'elle examinait. Un physique olympique et hypnotisant. Lorsqu'il s'était tourné dos à elle pour rejoindre son trône un instant plus tôt, la jeune fille avait pu observer les muscles de son dos. Sa chemise, un peu transparente, laissait entrevoir son torse développé et superbe, attirant. Du moins, c'était ce que n'importe quelle femme aurait pensé. Athéna, elle, s'était dit : "Il doit être redoutable. C'est sûr, je n'aurai aucunes chances au corps à corps. Il va falloir que je ruse."

Elle ne s'intéressait pas le moins du monde aux hommes. Les choses auxquelles elle inspirait étaient sa liberté et son avenir. Les mals, comme elle s'amusait à les appeller, étaient sans intérêt pour elle. Ils n'étaient autre que des personnes de sexe opposé avec qui elle devait partager la planète. En outre, les hommes ne servaient à rien.

Enfin, elle avait regardé son visage. Ses yeux verts clairs qu'elle scrutait depuis le début lui rappelaient quelque chose... ou quelqu'un. Elle avait considéré ses cheveux noirs en bataille, ses lèvres dédaigneuses, sa faussette au menton, son nez fin, sa mâchoire convulsée et ses sourcils droits. La conclusion à laquelle elle était arrivée n'était pas glorieuse. Quand elle regardait le souverain, Athéna voyait toute l'horreur qu'il avait fait subir à son peuple.

Comment trouver un homme beau après cela?

Un rire sardonique résonna dans la salle du trône.

-Je perçois de l'inquiétude dans vos yeux.

À ces mots, Athéna eut l'impression que le Roi ne s'adressait qu'à elle. Néanmoins, elle reprit conscience de la situation en se remémorant la présence des guerriers.

-Il n'y a pourtant rien à craindre ! Mais, ne voulez-vous pas savoir ce que vous faites ici? demanda-t-il, amusé. Je vais tout de même vous le dire. Toute à l'heure, je m'ennuyais terriblement, seul dans cette salle immense. J'ai donc réfléchi à un moyen de me divertir.

Athéna fronça les sourcils, énervée. Savait-il qu'il était exaspérant?  Monsieur s'ennuyait... rien que ça. S'il ne trouvait vraiment rien à faire, il n'avait qu'à s'occuper de son peuple !

-Puis, une idée m'ait venue, continua-t-il. Une idée que je trouve excellente. Messieurs, vous êtes les premiers participants de mon jeu. Je vous avoue que je ne lui ai pas encore trouvé de nom, mais j'ai déjà élaboré les règles. Elles sont très simples, vous verrez. Cela consiste à se battre sur un ring. Les combats seront entre vous mais je combatterai chaque jour un guerrier. Quand je ne participerai pas, je prendrai plaisir à vous regarder, vous évaluer et surtout apprendre de vos erreurs. Mais, ce n'est pas tout. La partie la plus amusante reste à venir ! Lorsque vous combattrez contre les autres participants, vous aurez le droit à trois défaites avant d'être disqualifiés. Par contre, avec moi, ce sera un combat à mort. Si je gagne, vous êtes mort. Mais si vous gagnez, c'est moi qui meurs. Plutôt équitable, non?

 𝙾𝙱𝚂𝙴𝚂𝚂𝙸𝙾𝙽 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant