C H A P I T R E 6

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La journée est enfin terminée. Bon pas totalement, mais comme aujourd'hui je fais normalement demi-journée, je peux rentrer chez moi !

Je marche rapidement dans les couloirs, en direction de la sortie, quand soudainement, je me sens tirée en arrière par le bras. En me tournant, je me retrouve face à face avec la copine de Maxime, accompagnée de ses deux amis de la dernière fois. Pas besoin d'être devin pour savoir qu'ils vont encore me tabasser.

Je ne dis rien, me contentant juste de baisser la tête. Mais elle n'est pas de cet avis, à ce que je vois.

- Y a quoi entre toi et lui ? Balance-t-elle sans aucune once de douceur.

- De quoi tu parles ? Entre moi et qui ?

Je n'ai pas le temps de réaliser ce qui se passe, que je me retrouve avec la joue en feu et de couleur rouge sang. Je rêve là ou elle vient de me mettre une baffe ?

J'ai tellement envie de la frapper. Mais si je fais ça, je vais aggraver encore plus mon cas, d'autant plus qu'elle est accompagnée de ses amis et que moi je suis toute seule.

- Fais pas l'idiote. Tu sais bien ce que je veux dire. D'où il débarque comme ça pour te défendre alors que vous ne vous connaissez même pas ? À moins que tu sois sa pute de service.

- Mais ferme-la un peu Léana.

Maxime.

À cet instant, Dieu seul sait comme je suis soulagée. À un tel point qu'un soupir s'échappe intentionnellement de mes lèvres.

- Qu'est ce que tu fais là toi ? Dit la fameuse Léana, à la vue de mon voisin.

- Ça ne te regarde pas.

- Dis plutôt que t'attendais cette salope pour prendre ton pied dans les toilettes.

- Azy ferme ta gueule ou je te jure que je vais te frapper là.

- T'auras pas les couilles. Et puis, cette pétasse ne mérite pas la vie. T'as vu son apparence ? On dirait un extraterrestre. Qu'elle aille en enfer.

Elle lève le bras, prête à me frapper, quand soudainement Maxime la rattrape en plein vol.

- Tu ferais mieux de te la fermer. Tu n'es pas mieux.

Il me prend par la main et me mène vers la sortie.

- Et au passage, dit-il sans se retourner, toi et moi c'est fini.

Et à ce moment, nous passons les portes de l'établissement, laissant Léana et ses amis derrière nous. Tout au long du chemin vers la maison, je ne sais pas s'il l'a remarqué, mais Maxime me tient la main.

Il avance sans même se retourner. Et moi je ne fais que le regarder. Lui et sa démarche haute et fière. Faut dire que j'admire comment il arrive à rester de marbre devant toute situation.

- Tu devrais apprendre à te défendre, Ellora.

Je baisse la tête. Je le sais bien, mais pour cela je dois fournir de gros efforts, m'entraîner, et c'est mauvais pour moi.

- Je ne parle pas de musculation ou autres, juste des prises d'arts martiaux simples et efficaces. Je ne serai pas toujours là pour te défendre contre les autres.

- D'accord..

- Tu veux aller à la salle de sport avec moi cette après-midi ?

- Pourquoi pas ?

- D'accord. On en profitera pour t'apprendre les prises dont j'ai parlé.

- Sans soucis.

- Cool. Du coup rentre chez toi là, on est arrivés ! On se dit à quinze heure trente. À plus tard.

Effectivement, on est arrivés à destination. Je lui fais un signe de la main, puis rentre chez moi comme il a dit. Je trouve ma mère dans le salon, en train de lire un livre.

- Bonjour maman !

- Bonjour mon p'tit cœur ! Comment était ta matinée ?

- Bien ! Et la tienne ?

- Pas mal, j'ai versé quelques larmes pour ce livre mais à part ça, ça va.

Je souris. Ma mère est d'une sensibilité à couper le souffle.

- Approche un peu toi. M'ordonne-t-elle.

Confuse, je fais ce qu'elle dit, mais je remarque bien vite l'expression de son visage.

- Qu'est ce qui t'es arrivé à la joue ? Pourquoi est-elle aussi rouge ?

Merde. J'avais complètement oublié ça. Que dire en guise d'excuse ? Je ne peux pas dire à ma mère que je me fais harceler à l'école, c'est improbable ! Elle en parlera à mon père et on sait tous ce qui va se passer par la suite.

- C'est rien maman ne t'inquiètes pas. Je me suis juste prise la porte de la salle de cours en pleine face, par faute d'attention.

- Tu es sûre ? Si il se passe quelque chose tu peux m'en parler, tu sais.

- Oui oui maman, ne t'inquiètes vraiment pas. Il n'y a rien de grave.

- D'accord, je te fais confiance.

Sa dernière phrase me fait me sentir mal. Elle me fait confiance, mais pourtant je lui mens.

- Et au passage, j'ai un ami qui m'a invité à venir à la salle de sport avec lui ce soir.

- À la salle de sport ? Pour faire quoi ?

- Il a une compétition de boxe ce soir, je vais juste le soutenir.

- D'accord. Reste juste pas jusqu'à dix-huit heures.

- Merci maman !

Encore un autre mensonge. Pardon maman, mais si je n'avais pas fait ça, elle ne m'aurait jamais donné la permission. Puisse-t-elle me pardonner un jour, pour toutes ces choses que je lui cache.

𝐁𝐈𝐅𝐔𝐑𝐂𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 ━━━━━ 𝑬𝒍𝒍𝒐𝒓𝒂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant