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Notre rouquin était très matinal aujourd'hui, il avait rendez-vous, il devait ce rendre au cimetière pour l'enterrement de sa mère, Denki n'était même pas levé que Eijiro finissait son petit-déjeuné et préparait celui de son ami et glissa un post-it sur lequel était écrit les mots suivant :

"Denki, merci pour tout, je ne sais combien de temps je vais rester et je suis désolé de t'embêter ainsi parce que je n'ai nulle autre endroit où loger, je dois partir tôt ce matin je reviens dans l'après-midi, je me débrouille à midi, bonne journée mon pote"

Il repartit dans sa chambre pour se préparer, il s'était habillé très classe, il avait ressorti son costume qu'il s'était acheté avec ses quelques minables économies. Une fois prêt il sortit de chez Denki, claqua la porte pour la verrouiller puis se mit en chemin, il était obligé d'y aller à pied. Eijiro ressorti ses écouteurs et lançait sa playlist, comme si tout ce qui lui arrivait ne suffisait pas, la première musique se trouvait être "Si t'étais là" qui vient d'une de ses artistes françaises préférée, ce qui le mit dans un pire état que celui dans lequel il était déjà. Une demi-heure et quelques larmes versées plus tard, il était arrivé à destination, toute sa famille était déjà là ils n'attendaient plus que lui, il éteignit son téléphone et le rangea ainsi que ses écouteurs dans sa poche. 

Durant toute la cérémonie, notre rouquin habituellement très souriant avait le visage fermé, il garda le silence jusqu'à ce que le prêtre l'appelle pour faire son discours, ce dernier n'ayant rien préparer se dû d'improviser. Il se leva et se dirigea vers le pupitre, il se plaça derrière et lança un regard à la foule devant lui, il ne connaissait même pas la moitié des personnes présentes pourtant tous et toutes faisaient parti de sa famille. Il prit une grande inspiration, ferma les yeux et réfléchis, se remémora les ses meilleurs souvenirs avec sa mère ce qui lui donna une meilleure humeur, il rouvrit les yeux et se lança :

"Eijiro: Maman...maman était merveilleuse, j'ai tellement de bon souvenir avec elle, je ne pardonnerais jamais le responsable de ce drame, je ne sais combien de temps je prendrais pour la laisser partir, dans combien de temps je pourrais accepter...maman, tu me manque...affreusement, j'ai vécu tant de choses avec toi et je devais en vivre encore tellement...mais je ne pourrais jamais plus en avoir l'occasion, on t'a arraché a moi, et j'ai l'impression que jamais plus en avoir l'occasion, on t'a arraché a moi, et j'ai l'impression que c'est en parti ma faute. Pourquoi c'est si dur, pourquoi si tôt, qu'est ce qu'on a bien pu faire de mal pour que tu parte aussi rapidement. Je veux pas, je ne pourrais jamais te laisser partir je ne pourrais jamais réussir à accepter tu me manque tellement Maman..."

Il commença à sangloter, à bafouiller, la douleur était trop grande et l'émotion trop forte. Ses mots n'était plus clair ni compréhensible, il pleurait, il pleurait la debout derrière le pupitre sous le regard compatissant de sa famille, ils le comprenait, ses petits-cousins ne pouvait s'empêcher de demander à leurs mères ce qui se passait "Pourquoi il pleur Maman ?" étaient les mots qu'on entendait le plus souvent sortir de leur bouche, trop jeune pour comprendre, on leur demandait juste de se taire par respect. Ses grand parents, maternel comme paternel, étaient également présent, ils avaient du mal a contenir leurs émotion aussi, ils étaient très attaché à leur fille, ou belle-fille pour les deux autres concerné. Quand aux adultes, ils s'étaient tu, gardaient le silence par respect, par compassion et par tristesse.

Eijiro sortit de derrière le pupitre et parti sans attendre la fin de la cérémonie, il ne voulait pas que sa famille le voit dans cet état, il a toujours réussi à contrôler ses sentiments, lui qui avait toujours montré quelqu'un de fort et souriant s'était aujourd'hui dévoilé à eux, à tout le monde en fait, il n'était plus le même, seul Denki connaissait cette facette de son ami, tout ses anciens ami ou ses anciennes connaissances vous affirmerons qu'il était tout le temps joyeux, le premier à vous dire que ça va aller et qu'il faut continuer de sourire. Pourtant en le regardant la à cet instant précis, on le le voir marcher dans la rue, un visage accablé et le dos courbé tout ce qu'il cachait depuis des années déjà, il était triste, il pleurait mais s'en foutait de ce que les gens en pensait, ils pouvaient le trouver faible, très bien et se serait leur problème, il s'en fichait pas mal du regard des autres maintenant. Une fois rentré, Denki lui sauta dans les bras et lui dit de pas s'inquiéter pour ce qui ce qui était écrit sur le post-it

"Denki: je sais où tu es parti aujourd'hui Eiji, j'aurais pu t'accompagner si tu voulais

Eijiro: ne t'inquiète pas pour ça c'est fini toute façon...

Denki: tu veux quelque chose à manger ?

Eijiro: j'ai pas super faim mais merci, lui répondit le rouquin en souriant légèrement"

Kiri alla s'asseoir sur la canapé, il était mal, triste, au fond du gouffre, il ne croyait plus en la joie 

ni le bonheur, sa seule source de bonheur était loin, il ne le connaissait pas encore, pour le moment Denki arrive vaguement à le faire sourire et l'empêcher de passer la journée entière sans même rire une seule fois, mais il ne le rendait pas heureux pour autant.

Quelques jours sont passé depuis les funérailles, les vacances étaient arrivé peu de temps après, nos deux meilleurs amis passaient leur journée en Kigurumi dans le canapé à s'empiffrer, bref il ne faisait rien comme deux ados normaux, cependant, Eijiro était toujours triste, déprimé, il allumait sans cesse son téléphone, allait dans les contacts puis sur le profil de sa Mère et regardait les messages, toujours dans l'espoir de recevoir une notification de celle-ci. Les jours passèrent sans que rien ne change pour notre rouquin mais aujourd'hui se ne serait pas la même chose, puisque à la différence de d'habitude, il alla sur les messages échangé avec sa 

mère, mais cette fois il décida de commencer à écrire, il s'est dit que sa pourrait l'aider à faire le deuil:

A: Maman😔❤

"Salut M'man, tu lira pas ce message...je le sais, mais ça me fait du bien de t'écrire, je me dis que de là où tu es tu le lira, je t'aime Maman, tu me manque horriblement, j'avais encore tellement de chose à te dire, encore tellement de question à te poser, je n'ai jamais été le meilleur des fils mais sache que j'ai toujours fait de mon mieux pour être le plus irréprochable, j'ai eu l'air ridicule ces derniers jours pardonne moi, mais te perdre...nan je peux juste pas, je me laisse mourir, à petit feu, je ne mange quasiment plus, ne bois plus et passe mes journée dans le canapé a ne rien faire mais je fais mine que tout va bien, je fais en sorte que Denki ne le vois pas, je ne sais pas si il le supporterait, je ne sais pas si je pourrais supporter l'idée d'un monde sans toi M'man. Je sais bien que je ne suis plus du tout le même, je n'ai pas réussi à garder le sourire Maman, je n'ai pas réussi à être fort, je me laisse abattre sans même tenter de me relever mais je n'ai pas la force ne serait-ce que d'essayer, pardonne moi d'être décevant comme ça, pardonne moi d'être si nul et si faible, pardonne moi de ne pas réussir pas la force ne serait-ce que d'essayer, pardonne moi d'être décevant comme ça, pardonne moi d'être si nul et si faible, pardonne moi de ne pas réussir à surmonter ça...pardon Maman je met de la mauvaise ambiance haha. Denki se porte bien, il essai d'être présent pour moi mais je fais en sorte qu'il ne voit rien de mon mal-être si profond, je ne veux pas lui infliger ça, il continu ses études, tu l'a toujours bien aimé je me dis que tu aimerais avoir de ses nouvelles, je commence à fatiguer, d'essayer de cacher que je vais si mal, je...je vais aller dormir, je crois que j'en ai besoin hein. Bonne nuit M'man...tu me manque"

Il appuya sur le bouton envoyer, cela lui fit du bien, il posa son téléphone sur sa table du nuit puis serra sa peluche contre lui, et s'endormit. 

Sincèrement {Kiribaku~}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant