Chapitre 18 : Le service

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Trois coups distincts retentirent sur la porte des appartements d'Amétrine. Cette dernière ouvrit et tomba sans surprise sur Hippolyte : c'était toujours ainsi qu'il annonçait son arrivée.

- T'es pas censé être avec les autres pour te préparer pour ce soir ?

Après le discours de Maxime, Jade et elle avait été dispensés de leur présence pour préparer leurs matériels informatiques. De leurs côtés, Hippolyte et Robin étaient partis voir les deux autres équipes qui participeraient à la mission.

- Je peux ?

Il pointa de son nez l'intérieur de l'appartement, et la hackeuse se décala pour le laisser pénétrer.

- Y a un problème ?

Elle se retourna vers lui, et au lieu d'avoir une quelconque réponse, elle sentit une paire de lèvres se poser contre sa bouche et la pousser avec force contre la porte. Elle prit un instant pour réaliser ce qu'il se passait, puis remonta lentement ses doigts dans la chevelure de son interlocuteur. Quand enfin ils se séparèrent, le chasseur posa son front contre le sien.

- J'ai la tête qui surchauffe, parla-t-il enfin.

- Comment ça ?

Il souffla.

- C'est de ma faute s'ils ont pris des otages. J'aurais dû t'écouter. Il faut que j'apprennes à t'écouter. Tu as toujours raison. Comme cette nuit où on s'est rencontré, tu te souviens ? Tu avais raison.

- Hey, hey, hey...

Elle attrapa le visage du châtain entre ses mains.

- Les informations qu'on a trouvées dans l'ordinateur que tu as pris ont de fortes chances de s'avérer utiles pour la suite, Jade travaille dessus. Et ce qui est fait est fait : tu es pragmatique, ne te laisse pas surmené par tes émotions si près d'une mission où tu risques ta vie pour réparer ton erreur. Ce n'était même pas vraiment une erreur, juste de l'entêtement, et c'est parfois utile.

Le chasseur embrassa chastement la femme en face de lui. Il n'était pas pragmatique avec elle, il s'en rendait de plus en plus compte.

- Il n'y a pas que ça.

- Quoi ?

Ledit Scapolite se détacha de l'indépendante et fit quelques pas dans le salon. Cherchait-il ses mots ? Ne savait-il pas s'il pouvait lui faire confiance ? N'arrivait-il pas à organiser ses pensées dans un tel méli-mélo d'émotions ? Amétrine était perdue, mais elle lui laissa le temps qu'il lui fallait pour rassembler ses esprits.

- Ils connaissent nos modèles de véhicules, on risque de se faire voir avant même de commencer la mission et on sait ce qu'ils feront aux jeunes dans ce cas. On n'arrive pas à trouver de solutions.

La femme aux cheveux violets n'avait pas pensé à ce problème. C. T. U. P. n'avait-il pas de modèles inconnus des autres organisations ?

Finalement, elle s'avança vers lui et replaça une mèche de cheveux sur son front.

- Pour ça, je peux peut-être aider. Il nous reste combien de temps ?

Hippolyte fronça les sourcils, puis regarda l'horloge affiché dans le salon.

- Huit heures trente. Qu'est-ce que tu as en tête ?

Elle se décolla de son amant du soir et se déshabilla en vitesse.

- J'avoue que te faire l'amour m'aidera peut-être à me sentir mieux mais je vois pas en quoi ça aidera pour les camions.

La jeune femme aux cheveux violets pouffa.

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