•Chapitre 25•
~Leïla~
Je vous passe quelques jours. J'avais rien fait de spécial, à part croiser Selim une fois. J'étais dehors, après être revenue de chez Asma, et il était en train de faire un tour pour observer un peu les environs. Alors je lui ai expliqué un peu qui est qui, où il y a quoi, etc.J'irais pas jusqu'à dire qu'on étais proches ou quoi. Mais disons que c'était une connaissance que je trouvais sympa. J'avais appris qu'il était marocain et qu'il venait d'avoir vingt deux ans. Il était né en fin d'année.
Ah, et aussi j'avais appris qu'on allait fêter le nouvel an chez khalti Aïcha. On allait pas faire le décompte jusqu'à minuit et faire des feux d'artifices. Chez nous "faire le nouvel an" ça voulait dire bien manger et se dire bonne année à minuit.
C'est vrai qu'il y avait des gens qui faisaient des barbecues dehors, qui mettaient de la musique et qui faisaient des feux d'artifice. Mais j'y avais jamais mis les pieds, pour deux raisons.
La première s'appelait Kaïs, Ilyes et Asmar. Pas besoin de vous faire un dessin. Et la deuxième c'était que j'avais horreur des endroits remplits de monde.
Mais revenons à nos épices. J'appréhendais ma confrontation avec l'autre détraqué, que j'avais pas revu depuis la dernière fois. J'essayais de l'éviter le plus possible. Je voulais pas le revoir, et lui non plus.
Mais il y avait aussi les paroles d'Asma et d'Inaya qui ne voulaient pas quitter ma tête depuis qu'elles les avaient prononcées. Elles m'avaient perturbées et j'aimais pas ça. Je devais avoir la tête sur les épaules si je devais le revoir.
Sauf que ma tête était occupée à penser à lui.
Bref, c'était donc le fameux soir. J'étais en retard car ma cousine avait mit plus de temps que prévu pour se préparer. Elle m'avait aussi choisi une tenue. Ou plutôt, elle m'avait menacé de porter ces vêtements qui allaient "m'aller tarpin bien", d'après elle.
C'était un pantalon en cuir marron avec un haut blanc assez long. Le tout accompagné d'un manteau classique. J'avais aussi fait une queue de cheval un peu soignée.
Bref, je m'arrête là pour les descriptions. De toute façon vous imaginerez ce que vous voulez. Après on a rejoint les autres chez khalti .
- Je commence à stresser.
Layla: Respire, tout ira bien.
- Et s'il est là ?
Layla: Il sera sûrement là, mais il fera rien de déplacé devant tout le monde.
Elle a toqué, et on a attendu un petit moment avant que la porte ne vienne s'ouvrir.
Sur Fares.
Layla: Selem.
Il lui a jeté un regard et a hoché la tête. Pendant ce temps je me suis contentée de fixer l'arrière de la tête de ma cousine en silence. Même si au fond de moi j'avais le coeur qui battait fort.
Respire. Tout va bien se passer.
J'ai avancé vers le salon pour rejoindre les autres, mais j'avais à peine fais un pas à l'intérieur que j'ai été retenue par le poignet.
Fares: Attends.
J'ai cru que j'allais faire une crise. Je sentais mon cœur battre à cinquante km/h dans ma poitrine.
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𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫
Non-FictionSelem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon passé, mon présent et peut être un futur. Certains se reconnaîtrons peut-être, d'autres trouveront que j'abuse. Au fond je suis juste en train d...